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René Caillié (1799-1838)

Publié le 22/05/2020

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Explorateur français. Il fit un premier voyage au Sénégal en 1816 en qualité de domestique, un deuxième en 1818 et un troisième en 1824, étant bien décidé à atteindre la cité interdite de Tombouctou. Sans argent, sans appuis, il apprit l'arabe, suivit la formation des néophytes de l'islam et, en avr. 1827, quitta Freetown avec une caravane de marchands mandingues. Il franchit le haut Niger à Kouroussa (19 avr. 1827), fut immobilisé pendant cinq mois par une maladie et arriva à Tombouctou (20 avr. 1828). Il n'était pas le premier Européen à atteindre cette ville où avait été assassiné, en 1826, l'Anglais Gordon Laing. Avec une caravane, il traversa ensuite le Sahara et parvint au Maroc (août 1828). Revenu en France, il reçut un prix de la Société de géographie et publia son Journal d'un voyage à Tombouctou (1830).

« René Caillié 1799-1838 René Caillé est le fils d'un bagnard.

Au moment où il vient au monde à Mauzé, le 17 novembre 1799, son père, boulanger de profession, entre, non loin de là, pour n'en plus sortir, au bagne de Rochefort : lourdes suites d'une obscure histoire de vol insignifiant, greffée sur de malencontreux exploits d'ivrogne.

C'est à Rochefort, avec sa mère, qu'il passe les douze premières années de sa vie ; puis, quand celle-ci meurt, il rentre à Mauzé où, ses brèves études terminées, il devient, sans goût, par la volonté d'un oncle, cabaretier et son tuteur, apprenti cordonnier.

Peut-être le malheur infamant qui frappe les siens est-il à l'origine d'un certain repliement sur lui-même, d'un désir passionné de réhabilitation par un exploit à sa portée ; encore faut-il que le terrain s'y prête. Quel que soit le moment où il commence à penser à Tombouctou, en juin 1816, pour gagner le Sénégal, il s'embarque comme domestique d'un officier.

Par un bienheureux hasard, au lieu de monter sur la Méduse dont le naufrage est resté célèbre, il prend place sur la Loire dont le voyage s'accomplit sans histoire.

Sitôt arrivé ou presque, il apprend qu'en Gambie une expédition anglaise se prépare, une fois de plus, à pénétrer à l'intérieur des terres.

La bourse vide, il quitte Saint-Louis à pied pour la rejoindre, s'arrête épuisé à Gorce et échoue finalement à la Guadeloupe.

Il n'y reste guère.

Par le détour de Mauzé, il revient en Afrique, réussit cette fois à rejoindre la mission anglaise et participe, après son échec, à son lamentable retour (1819).

Malade, il rentre en France.

Au bout de quelques années, un commerçant bordelais lui facilite une nouvelle installation à Saint-Louis (1824). Nous approchons du grand voyage, mais nous n'y sommes point encore.

Pensant partir de chez les Maures Brakna pour s'enfoncer au c œ ur du continent, il va vivre près d'un an de leur vie.

Mais désespérant d'obtenir des autorités françaises le concours pécuniaire qu'il juge alors nécessaire, il renonce à son plan et offre ses services aux Anglais.

Ceux-ci lui confient, au Sierra Leone, la direction d'une fabrique d'indigo, mais restent sourds à ses projets d'exploration.

Il les quitte alors et, sans appui officiel, sans bruit, gagne enfin Kakondy, à l'entrée du Rio Nunez (1827).

Il est à pied d' œ uvre.

Voilà dix années qu'il piétine, semble-t-il, mais qu'il assure, en fait, le succès de son entreprise. Il comprend qu'un voyageur riche, chrétien, européen sera assassiné ou pour le moins rançonné jusqu'à épuisement et refoulé.

Déjà il n'a pu séjourner chez les Maures Brakna qu'en se donnant pour un Français désabusé aspirant à se convertir à l'Islam.

Désormais, il se dit musulman : né à Alexandrie, ce qui doit justifier la couleur de sa peau, la religion qu'il prétend professer et la route poursuivie, il est un esclave des chrétiens évadé ou libéré que les soldats de Bonaparte, lors de l'expédition d'Égypte, ont ravi en son jeune âge et qui cherche à regagner sa ville natale.

Vêtu en musulman, pourvu au départ d'une médiocre pacotille et de trois cents francs soigneusement dissimulés, vivant plus encore de dons et d'hospitalité, il progresse presque jusqu'au bout en s'agrégeant à des troupes successives de commerçants.

Que de dangers malgré son expérience, son subterfuge et ses précautions ! Il est à la merci d'une maladresse de sa part, de la curiosité incessante et intempestive des naturels surtout lorsqu'il prend les précieuses notes de route sans lesquelles le voyage serait vain.. »

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