Renaissance
Publié le 23/05/2020
Extrait du document
«
Il était venu le temps ou ces chaussures n'étaient plus assez bien.
Plus assez jolies.
Elles ont tout de suite
compris qu'il était temps de partir.
Elle descendirent au sous-sol de peur de finir à la poubelle.
Le sous sol
était l'endroit idéal pour se cacher, près de la chaudière, dans un coin reculé.
Elles restèrent là une
heure, deux heures, trois heures.
Elle s'y cachaient sans bouger, sans bruit dans le noir obscur.
Cependant,
elles ne pouvaient pas rester là indéfiniment et ont fuit par delà la ville.
Elles trébuchèrent, tombèrent, et
repartirent.
Quand tout à coup, elles s'arrêtèrent, subjuguées par la beauté de ces merveilleuses paires
d'escarpins se trouvant là , enfermées dans la vitrine.
Elles ne voulaient plus avancer, une étoile dans
chaque oeil.
Plus un bruit, plus un signe de vie, elles étaient seules dans ce froid immense d'une nuit d'hiver,
entre décembre et janvier.
Pendant des heures, elles restèrent figées là , sans expression, les cheveux
ébouriffés par la course.
Une lumière à l'intérieur d'un magasin s'alluma.
Des doigts fins mais assez
complices, caressèrent ces escarpins raffinés.
Jalouses, elles s'enfuyaient, demandant du réconfort
auprès de rangers usées coincées dans une ruelle.
Les rangers touchées par la demande trouvèrent
une solution pour les libérer de cette ignorance qu'elles ont pu ressentir.
pour commencer, elle allaient se
refaire une beauté pour retrouver leurs jeunesses d'autan.
Les rangers ont proposé de se restaurer.
Un
chiffon posé sur un banc, et deux petites souris vinrent leur apporter un plat de lacets.
Dans la nuit, un chant
de Noël venait à leurs oreilles.
Les deux chaussures mangèrent le même lacet, s'entremêlèrent, créant
un noeud.
Les chaussures se baladaient, comme si elles ne faisaient plus qu'une, et laissèrent leur traces de
pas dans une dalle de bétons.
Quand tout à coup dans un coin de rue, un cordonnier se trouvait là .
Des tas
de souliers brillaient sur le comptoir.
Elles ont tapé, chanté, voltigé pour se faire remarquer.
De gros
doigts les ont attrapées, soulevées, soupesées, observées sous toutes les coutures.
Elles prirent place
sur l'établie et petit à petit, elles sont devenues de plus en plus jolie.
Un jour, elles se sont retrouvées avec
de beaux lacets et le tissu étincelant et de nouvelles semelles.
Par la suite, elles ont pris la place des.
»
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