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Relativisme et ethnocentrisme

Publié le 03/10/2021

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« Fanny Glénat Dissertation sur l'ethnocentrisme et le relativisme Comme le disait Montaigne, « Est barbare ce qui n’est pas de notre usage ».

Cette citation traduit une pensée ethnocentrique.

C’est l’alliance de deux mots, ethno « tribu » et centrisme, « le centre ».

L’ethnocentrisme vise à privilégier sa vision pour analyser les autres sociétés.

Dans cette perspective, on sous-entend ses propres normes et systèmes de valeurs que l’on applique sans les critiquer sur le reste du monde.

Il s’agit d’une position dominante, voire de domination.

Cette notion s'inscrit dans un contraste profond et net avec le relativisme culturel qui met l'accent sur une meilleure compréhension impartiale des autres cultures.

C’est une doctrine qui régit la relativité, s’opposant à l’absolu, sans comparaison.

Elle se conçoit par rapport à ce qui est autre.

La notion de culture doit être prise dans le sens de civilisation.

Dans le relativisme culturel, il faut comprendre que l’on ne prétend pas de manière objective ou subjective être en possession de la meilleure culture.

On adopte donc un point de vue critique sur sa propre culture.

Nous pouvons donc penser qu'il vaut mieux prôner le relativisme à l'ethnocentrisme.

Néanmoins, certaines pratiques au nom de la culture peuvent être en contradiction avec les valeurs universelles.

Ainsi, le relativisme prônant habituellement la tolérance, peut être amené à prôner des comportements intolérants.

La notion relative peut donc être un véritable paradoxe. Nous pouvons donc nous demander en quoi le fait de vouloir s'opposer à l'ethnocentrisme peut nous conduire à un faux relativisme ? Pour répondre à notre problématique, deux grands axes seront abordés.

Notre première partie portera sur une critique de l'ethnocentrisme, débouchant ainsi sur la notion de relativisme.

Notre deuxième et dernière partie mettra en lumière le paradoxe du relativisme culturel.

Nous appuierons notre critique sur des arguments et exemples de philosophes ayant traité le sujet. L’ethnocentrisme est au groupe ce que l’égocentrisme est à l’individu : la tendance naturelle à se considérer comme le centre de toutes choses.

Pour autant, l’ethnocentrisme ne se confond pas avec le racisme; il en est plutôt le moteur et le vecteur.

Tandis que le racisme se constitue en un discours rationnel et prétendument scientifique qui entend établir une hiérarchie entre les groupes humains et, également, entre les diverses formes culturelles, l’ethnocentrisme décrit la réaction psychologique irréfléchie des individus viscéralement attachés à leur culture.

Ces individus ne se considèrent pas comme faisant partie d'une seule et même race ; que nous pouvons qualifier d'humanité.

Paradoxalement, l’« humanité » est un concept avant d’être une réalité concrète.

Ainsi, Claude Lévi-Strauss rappelle que « la notion d’humanité, englobant, sans distinctions de race ou de civilisation, toutes les formes de l’espèce humaine, est d’apparition fort tardive et d’expansion limitée » .

Les individus se regroupent donc en fonction de leurs cultures semblables.

Cela forme donc des civilisations, c’est-à-dire plusieurs groupes culturels se distinguant les uns des autres selon leur positionnement spatio-temporel.

Mais la distinction et la hiérarchisation sont voisines.

Ainsi, au nom de la civilisation, l’homme s’est mis à comparer les civilisations, jusqu’à considérer certaines comme supérieures à d’autres.

L’ethnocentrisme vise ainsi l’uniformisation, au mépris de la diversité culturelle, traitant celle-ci d’ailleurs comme un marqueur pour démontrer la supériorité d’un groupe sur tous les autres qui ne lui ressemblent pas.

Cette tendance n’est pas nouvelle.

Les grecs raisonnaient déjà ainsi, comme l’explique Claude Lévi-Strauss dans Race et histoire : « Ainsi l’Antiquité confondait-elle tout ce qui ne. »

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