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RDA (1987-1988)

Publié le 21/09/2020

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« RDA (1987-1988) La République démocratique allemande est entrée, depuis la Pentecôte 1987, dans une ère de turbulences.

Entonnant le Deutschlandlied et l'Internationale, de jeunes Berlinois de l'Est avaient alors manifesté contre le mur qui les séparait de l'Ouest où le chanteur anglais David Bowie donnait un concert en plein air. Après les incidents, manifestations et protestations se sont précipitées: le 13 août d'abord, funeste anniversaire du jour où fut construit le mur ; à l'automne, lorsque au congrès des écrivains des hommes de renom comme Stephan Hermlin et Christoph Hein critiquèrent la censure ; en novembre, lorsque à Berlin-Est la police confisqua, dans l'église de Sion, livres et brochures de la bibliothèque écologiste et procéda à des arrestations ; le 17 janvier 1988, où, en marge des manifestations officielles commémorant l'assassinat de Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg, critiques du régime et candidats à l'émigration furent arrêtés pour être ensuite envoyés à l'Ouest. Les autorités ont fait preuve, à cette occasion, d'une sévérité qui était inaccoutumée depuis quelques années: alors qu'elles avaient préféré banaliser l'opposition en l'ignorant, le bannissement du chanteur Stefan Krawczyk rappelait celui, douze ans auparavant, d'un autre chanteur, Wolf Biermann, lui aussi critique et socialiste.

Début 1988, tandis que les manifestations, en particulier de candidats à l'émigration, se poursuivaient, la police n'hésitait pas à intervenir, empêchant notamment, le 6 mars 1988, une centaine d'entre eux de se rendre à l'église Sophie de Berlin-Est.

Trois jours avant, pourtant, le secrétaire général du Parti socialiste unitaire (SED), Erich Honecker, avait rencontré Werner Leich, le président de la Fédération des Églises protestantes, marquant le dixième anniversaire du "compromis historique" scellé le 7 mars 1978 entre État et Église.

"Église au sein du socialisme", celle-ci n'entend pas se situer dans l'opposition mais être un moteur de transformation de la société, suivant une voie étroite et ambiguë. Le recours impromptu à la répression autant que le dialogue portent à penser que deux lignes s'affrontent dans les instances suprêmes, entre "colombes" et "faucons".

Mais on peut tout aussi bien croire que le régime n'est plus désormais en mesure de contrôler la situation: en autorisant un nombre toujours croissant de citoyens à se rendre temporairement à l'Ouest, il exacerbe les attentes de ceux qui n'ont pas ce privilège.

Entouré de pays démocratiques (la RFA) ou en pleine évolution (la Pologne, la Hongrie), alors même que Mikhaïl Gorbatchev est engagé dans la perestroïka, le gouvernement est-allemand ne songe pas aux réformes.

S'adressant, à la mi-février 1988, aux secrétaires régionaux du SED, E.

Honecker se refusait, une fois encore, à imiter l'exemple soviétique, même si, au demeurant, il dressait un tableau sans complaisance de l'économie est-allemande dont il critiquait les impasses.

En 1987, pour la troisième année consécutive, le taux de croissance a été en diminution, de 3,5% contre 4,5% prévus ; les économistes occidentaux estiment même qu'il faut le corriger à 2,5%. Est-ce à dire que, si l'entrouverture du mur accroît l'instabilité, le prestige d'E.

Honecker et la prospérité est-allemande dépendent plus que jamais de l'Occident? En dépit du durcissement du régime, les relations interallemandes n'ont cessé de s'améliorer: publication, en août 1987, d'un texte idéologique rédigé conjointement par le SED et le SPD ; conclusion, le 7 mars 1988, d'un. »

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