Rassemblement national
Publié le 22/06/2025
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«
Rassemblement National (RN) : origines, figures,
valeurs et programme
Le Rassemblement National (RN), anciennement Front National (FN)
jusqu’en 2018, est un parti politique français d’extrême droite fondé en
1972 .
Il a émergé dans les années 1980 comme force politique
nationale, bénéficiant notamment de la percée électorale aux législatives
de 1986.
À l’origine, le parti a été créé par Jean-Marie Le Pen, en
rassembleur de militants nationalistes et nostalgiques de l’Algérie
française .
Ce milieu de fond se caractérisait par un patriotisme exacerbé,
un refus de la décolonisation et une défiance envers les institutions de la
Ve République, hérité de la guerre d’Algérie et du pétainisme.
Jean-Marie
Le Pen a porté ces thèmes en politique pendant plusieurs décennies :
candidat cinq fois à la présidence (1974 à 2007) et arrivé au second tour
en 2002, il a « imposé dans le débat public les grands sujets » du RN.
Sous sa houlette, le Front national a fait de la critique de l’immigration, de
l’Union européenne et du « laxisme » des élites son cheval de bataille
Avec l’avènement de sa fille Marine Le Pen à la tête du parti en 2011, le
FN a entamé un processus de « dédiabolisation » pour adoucir son image.
Marine Le Pen, avocate de formation, a rebaptisé le parti en
Rassemblement National en 2018 et recentré le discours autour de la
défense du pouvoir d’achat, de l’identité et de la souveraineté nationale.
Comme son père, elle a conduit la campagne présidentielle en 2017 et
2022, accédant au second tour à chaque fois
.
Sous son leadership, le
RN a multiplié ses élus : il a remporté les élections européennes en tête en
2014 , 2019 et 2024 , et compte 89 députés à l’Assemblée Nationale après
les législatives de 2022(un recors historique multiplié par 10 par rapport à
2017)
Aujourd’hui, Jordan Bardella (né en 1995) préside le RN depuis 2021 .
Député européen à 23 ans, Bardella a mené la campagne du RN aux
européennes de 2024 à un succès record (le parti est arrivé en tête) .
Il
est présenté comme le visage jeune du RN, désigné pour conduire le parti
vers les législatives futures, tout en promettant la continuité du
programme lépeniste.
Les racines historiques du RN
Le RN plonge ses racines dans l’extrême droite post-coloniale.
Créé en
1972 sous le nom de « Front national pour l’unité française » (FNUF), il
visait à fédérer les mouvements nationalistes déçus de la décolonisation et
opposés à l’immigration.
Jean-Marie Le Pen, ancien sous-officier
parachutiste, a réuni d’anciens militants de l’Algérie française, des
partisans du repli sur la nation et quelques nostalgiques de courants
fascistes européens .
Dans les années 1970 et 1980, le FN est resté en
marge du pouvoir, mais il creuse son sillon sur des thèmes tabous :
opposition à l’immigration, sécurité et préférence nationale.
Avec les succès électoraux des années 1980, le parti s’implante
localement.
En 1986, il fait élire ses premiers députés au scrutin
proportionnel.
Jean-Marie Le Pen améliore sans cesse ses scores dans les
années 1980-2000, culminant avec son duel contre Jacques Chirac au
second tour de la présidentielle de 2002.
Ce ralliement du FN au premier
plan politique inquiète alors le pays entier.
Sous Marine Le Pen (2011-2021), le parti a poursuivi son ancrage tout en
adoucissant son discours.
Marine a mis en avant la lutte pour le pouvoir
d’achat et la réforme de la « mondialisation » jugée nuisible aux Français.
Elle a en particulier promu l’idée de « préférence nationale » (priorité
d’emploi et d’aides sociales aux nationaux) et fait de la laïcité un thème
central.
Cette stratégie porte ses fruits électoraux : le RN est devenu le
premier parti d’opposition à l’Assemblée après 2022 et reste très présent
au Parlement européen, où il avait 29 députés en 2024 (sur 81) .
Le parti
revendique désormais quelque 100 000 adhérents en France (chiffre de
2024) , un soutien qui le place dans la cour des grands partis français.
Membres influents :
-Jean-Marie Le Pen (1928-2025) : cofondateur et leader historique.
Figure de l’extrême droite française, Le Pen a dirigé le FN de sa création
jusqu’en 2011.
Il a mené la ligne dure contre l’immigration et en faveur
d’une France « libre et forte », critiquant inlassablement les élites et
l’Europe.
Selon une dépêche du RN à son décès, « il a toujours servi la
France, défendu son identité et sa souveraineté » .
Controversé pour ses
propos extrêmes, il a néanmoins fait durer le parti plus d’un demi-siècle et
ouvert la voie à sa popularité.
-Marine Le Pen (1968-) : fille de Jean-Marie, présidente du parti de 2011
à 2021.
Sous son autorité, le FN a été rebaptisé RN.
Marine a élargi
l’électorat du parti en insistant sur la lutte contre la vie chère et la priorité
aux Français.
Elle s’est efforcée de supprimer l’image incendiaire, pour se
faire élire députée européenne et députée nationale.
Candidate à trois
présidents de la République (2012, 2017, 2022), elle a atteint deux fois le
second tour.
À chaque fois, elle a défendu des thèmes constants :
immigration contrôlée, renforcement de la sécurité, et réaffirmation des
frontières nationales.
- Jordan Bardella (1995-) : jeune président du RN depuis 2021 .
Adoubé par Marine Le Pen, Bardella a gravi rapidement les échelons :
porte-parole du parti en 2019, élu député européen à 23 ans, il est devenu
en 2021 le plus jeune président d’un grand parti français.
Sous sa
direction, le RN a obtenu le meilleur score historique aux élections
européennes de 2024 .
Bardella incarne la nouvelle génération du RN :
un visage moins médiatique que sa présidente, mais qui poursuit la ligne
nationaliste.
Il a supervisé la campagne législative de 2024 (où le RN est
arrivé en tête au premier tour puis troisième au final), et se profile comme
le candidat du parti en 2027
D’autres figures du RN ont aussi joué un rôle – par exemple le viceprésident Jordan Bardella a été secondé par des élus comme Thierry
Mariani ou Julien Odoul sur le plan électoral – mais le parti reste dominé
par l’autorité historique de Jean-Marie et Marine Le Pen, puis de Bardella
aujourd’hui.
Valeurs et idéaux
Le RN se définit avant tout par le nationalisme et la défense de l’«
identité française ».
L’idée maîtresse est que l’État français doit protéger
son territoire, sa culture et sa population des effets de la mondialisation.
Les statuts et discours du RN insistent sur la « souveraineté nationale » et
le refus des interventions non démocratiques de l’Union européenne .
Marine Le Pen a souvent rappelé que « la France est une nation libre » et
que « la démocratie s’exprime au niveau national, pas à Bruxelles » .
Dans cet esprit, le parti prône la sortie de certaines règles européennes
(par exemple en matière commerciale) ou la renégociation des traités qui
réduiraient l’influence de Paris
Le refus de l’immigration massive est un autre pilier de son idéologie.
Le RN est connu pour son opposition à l’immigration « non choisie », qu’il
considère comme une pression sur le modèle social français.
Le parti
défend la notion de préférence nationale : privilégier les Français dans l’accès
à l’emploi, aux logements sociaux et aux aides publiques .
Comme le
rappelle l’historien Sylvain Brouard, le RN se place à l’« extrême droite »
de l’échiquier politique avec une « opposition à l’immigration » centrale.
Les leaders du RN dénoncent fréquemment « l’islamisme » ou «
l’immigration clandestine » comme des menaces à l’ordre républicain,
adoptant un discours sécuritaire à l’encontre des quartiers d’immigration
récente.
Sur le plan social, le parti se veut « populiste de droite » : il critique le
modèle libéral globalisé et affirme défendre la classe moyenne et populaire
française.
Il prône, par exemple, un encadrement du coût de la vie (baisse
de certaines taxes) et une préférence dans l’assistance sociale pour les
nationaux.
En revanche, les thèmes environnementaux ou de lutte contre
le changement climatique ne sont pas au cœur de son discours
traditionnel – certains dirigeants ont même contesté le protocole de Kyoto
et l’Accord de Paris.
Néanmoins, lors de ses campagnes récentes, le RN a
présenté une « écologie nationale » basée sur l’indépendance énergétique
(voir ci-dessous), cherchant à séduire les électeurs ruraux et industrialopatriotes
La sécurité et l’«....
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