Rabelais
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
Richesse d'une vie humaniste
F
rançois Rabelais est né en 1494
près de Chinon,
à la métairie de
La Devinière, où il passe son en
fance, dont les souvenirs abonderont
dans ses écrits.
Il commence son édu
cation à
l'abbaye de Seuilly, toute
proche, avant d'entrer comme novice
au couvent de
La Baumette.
Devenu
moine, il poursuit son apprentissage
de vingt-sept à trente-trois ans chez
les cordeliers
et les bénédictins.
Il
étudie le droit, les langues anciennes,
grecque
et latine, l'histoire reli
gieuse, la rhétorique, puis la méde
cine à Montpellier.
Il se fait connaître
à Lyon en 1532 en publiant avec des
commentaires
un livre d'Hippocrate;
ce qui lui vaut d'être nommé méde
cin de l'Hôtel-Dieu où il soigne deux
cents malades.
La même année, il pu
blie le
Pantagruel, et deux ans plus
tard le
Gargantua.
Il voyage à Rome
en 1534 sous la protection de Jean du
Bellay, évêque de
Paris et cousin du
poète ; puis à Turin de
1540 à 1543
auprès du frère de
1' évêque,
·Guillaume du Bellay, gouverneur du
Piémont.
En 1551, Rabelais est
nommé curé de
Meudon,
qu'il dé
laisse le plus
souvent pour
l' ab
baye de Saint
Maur où réside
le cardinal du
Bellay.
Le Quart
Livre
(1548) est
condamné
par le
Parlement dès sa
parution en 1552.
Rabelais meurt en
1553, laissant
une œuvre posthume,
le
Cinquième Livre (1564).
Saisir l'époque
dans son reflet écrit
M
algré leur apparente diversité
et l'absence de projet d'en
semble, les cinq livres de Rabelais
Portrait de François Rabelais, école française, Musée de Versailles
Autographe de Rabelais,
22mai1537
Comme une facétie donnant le ton de l'œuvre ,
et par crainte légi
time des rigueurs de la Sorbonne, Rabelais s'était trouvé un pseudo
nyme, anagramme de son propre
nom: Alcofribas Nasier.
Rabelais fut
l'un des plus grands médecins du royaume, se distin
guant par une méthode nouvelle d'observation et d'enseignement :
la dissection des cadavres .
RE'\ \ISS '\CE
La Devinière
L'enthou siasme
humaniste d'un grand conteur.
sont liés et constituent un seul et
grand roman.
Si
l'on replace
Pantagruel, écrit le premier, dans
l'ordre logique, il devient le second
livre de la série où se succèdent
trois rois
d'une même lignée,
Grandgousier, Gargantua,
et Pan
tagruel.
Les thèmes évoqués par l'œuvre sui
vent l'épanouissement progressif des
idées de
la Renaissance, selon les
progrès de l'humanisme.
Ainsi dans
Pantagruel, le lecteur découvre l'im
mensité des champs désormais ou
verts à la connaissance et auxquels la
génération précédente ne pouvait en
core accéder ;
c'est l'appel à un idéal
moral nouveau, à une foi que, sans
du tout
la récuser, on veut rendre
moins superstitieuse et plus évangé
lique.
Avec
Gargantua, l'aspiration au re
nouvellement des idées se fonde sur
une critique plus précise des valeurs
surannées, telles la superstition, la
stérilité de l'enseignement trop ar
chaïque.
Rabelais y développe des
considérations de morale politique et
sociale, avec
l'épisode célèbre de.
»
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- Rire de tout ce qui se fait ou se dit est d’un sot ; ne rire de rien est d’un imbécile. » affirme Érasme. En quoi votre lecture de Gargantua de Rabelais permet-elle de confirmer ce point de vue ?
- En y mêlant de la fantaisie romanesque, Rabelais nous a donné dans l'abbaye de Thélème son idéal de vie. Des gens « libères, bien nés et bien instruits » y font « ce qu'ils veulent ». C'est-à-dire qu'ils lisent, étudient, écrivent en vers et en prose, chantent, se donnent des concerts, jouent et chassent, etc. Vous vous demanderez dans quelle mesure Montaigne se serait accommodé de la Thélème de Rabelais.
- « Fidèle à Horace et sa conception utilitaire de l'art, Rabelais s'est cette fois clairement fixé pour but, tout en nous faisant rire et en riant lui-même de concert avec nous, de nous instruire et de nous éduquer ». Pensez-vous que cette réflexion puisse s'appliquer au Gargantua ?