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En y mêlant de la fantaisie romanesque, Rabelais nous a donné dans l'abbaye de Thélème son idéal de vie. Des gens « libères, bien nés et bien instruits » y font « ce qu'ils veulent ». C'est-à-dire qu'ils lisent, étudient, écrivent en vers et en prose, chantent, se donnent des concerts, jouent et chassent, etc. Vous vous demanderez dans quelle mesure Montaigne se serait accommodé de la Thélème de Rabelais.

Publié le 09/12/2021

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : En y mêlant de la fantaisie romanesque, Rabelais nous a donné dans l'abbaye de Thélème son idéal de vie. Des gens « libères, bien nés et bien instruits » y font « ce qu'ils veulent ». C'est-à-dire qu'ils lisent, étudient, écrivent en vers et en prose, chantent, se donnent des concerts, jouent et chassent, etc. Vous vous demanderez dans quelle mesure Montaigne se serait accommodé de la Thélème de Rabelais.. Ce document contient 0 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Littérature
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« En y mêlant de la fantaisie romanesque, Rabelais nous a donné dans l'abbaye de Thélème son idéal de vie.

Des gens« libères, bien nés et bien instruits » y font « ce qu'ils veulent ».

C'est-à-dire qu'ils lisent, étudient, écrivent en verset en prose, chantent, se donnent des concerts, jouent et chassent, etc.

Vous vous demanderez dans quellemesure Montaigne se serait accommodé de la Thélème de Rabelais. Un pareil sujet comporte d'abord deux exposés analytiques d'idées : l'analyse de la doctrine de Rabelais dansl'abbaye de Thélème et l'analyse générale de la doctrine de Montaigne.

C'est en effet après une révision exacte decette doctrine que vous pourrez la comparer comme il convient à celle de Rabelais.

La matière du sujet vous donnel'essentiel pour Rabelais.

Dans l'abbaye de Thélème on n'admet que des gens « libères, bien nés et bient instruits ».C'est un point essentiel pour comprendre le « fais ce que veux ».

Rabelais est en effet convaincu que chez depareilles gens, qui n'ont pas à subir les tentations de la misère, la nature est nécessairement bonne ; ils n'aurontaucun penchant pour le vice, ni même pour les plaisirs grossièrement sensuels.

Ils vivront pour le plaisir, mais pourles plaisirs les plus innocents et les plus bienfaisants du corps (jeux, chasse, danse, etc.) et pour les joies les plusélevées de l'esprit (lecture, conversation, beaux-arts, etc.).

Si la doctrine de Rabelais a pu paraître hardie etdiscutable, c'est parce qu'elle était, en son temps, une protestation contre un idéal de piété ascétique quicondamnait comme dangereuse ou coupable la recherche de tout plaisir, quel qu'il fût; et qui même (comme chezcertains moines que Rabelais déteste) prônait l'ignorance.Quelle est maintenant la doctrine générale de Montaigne? Montaigne n'a aucun penchant pour la vie ascétique.

Il acherché à vivre heureux sur cette terre et non pas à s'assurer, par le renoncement, les mérites qui serontrécompensés dans la vie éternelle.

Il a goûté deux sortes de plaisirs : ceux du corps, une bonne table, un certainconfort, etc., en s'efforçant d'y observer une sage tempérance; et surtout ceux de l'esprit; il a beaucoup vécu danssa bibliothèque, sa « librairie », occupé à lire, à méditer sur ses lectures, à écrire ses Essais.

Personnellement, il apeu cherché les plaisirs de la vie sociale et de la vie sportive.

Mais l'éducation qu'il donne à son élève dansl'Institution des enfants montre clairement qu'il savait leur prix.

Au cours de ses lectures il s'est fait une philosophiequi est, en gros, un « scepticisme ».

Il ne croit pas que l'homme puisse atteindre la vérité; il croit tout au plus à desvérités.

L'essentiel est d'exercer son esprit et non pas de prétendre construire des systèmes.Comparons : le fond des doctrines de Rabelais et de Montaigne est le même; ils sont les ennemis d'une religion dureet fanatique; ils croient qu'il est légitime de chercher un bonheur terrestre et de se fier, pour le trouver, à desinstincts naturels qui, chez un être sain, ne sauraient nous égarer.

Dans le détail cependant, Rabelais, à Thélème,accorde aux plaisirs de la vie sociale et de la vie « sportive » une place que Montaigne aurait jugée excessive.D'autre part il n'y a, à Thélème, aucune place pour le scepticisme.

Les Thélémites, comme Rabelais, sont surtoutcurieux d'apprendre sans chercher à faire l'examen critique de ce qu'ils apprennent.

Ils découvrent les cheminsoubliés de la pensée sans se demander où ils conduisent.

A Thélème, Montaigne aurait sans doute demandé qu'on luiaménageât une librairie dans laquelle il se serait enfermé pour annoter ses lectures, pendant que ses compagnonsauraient fait de gaies chevauchées ou conversé aimablement.Nous avons constaté les ressemblances ou différences.

Nous pouvons Compléter cette analyse qui constate par uneexplication.L'explication tient en partie, assurément, au caractère des deux écrivains.

Mais on la trouve aussi dans la différencedes temps.

Près de cinquante ans séparent l'abbaye de Thélème des Essais.

L'optimisme de Rabelais, à sa date,était celui des écrivains ses contemporains, dans la première ferveur de la Renaissance.

Montaigne écrit en pleinesguerres de religion.

Il se fait moins d'illusions.. »

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