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Rabelais

Publié le 15/05/2020

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« Rabelais Rabelais, dans ses compilations bouffonnes de Gargantua et de Pantagruel, a associé à une verve populaire et gauloise un des aspectsprimitifs de la Renaissance : l'érudition. Rabelais, moine, médecin et romancier, mena de front la vie d'un savant et d'un épicurien. François Rabelais (maître Alcofribas Nasier) successivement cordelier, bénédictin, docteur en médecine, finalement curé titulaire deMeudon, mena à Montpellier, à Lyon, en Italie, en Lorraine une existence aventureuse de moine, de voyageur et de savant.

D'uneérudition supérieure (« le très profond abîme de l'encyclopédie »), il avait étudié spécialement les langues anciennes et orientales etles sciences naturelles. Son œuvre au premier aspect est bouffonne. Il publia en cinq livres, en 1532-1535 et 1546, les vies de Gargantua et de Pantagruel : c'est dans l'ensemble une épopée bouffonne,farcie de détails comiques et de réminiscences érudites. • Le Gargantua est une sorte d'Illiade grotesque contant la défaite de Picrochole, suivie de la fondation de l'abbaye de Thélème, sorted'Académie studieuse et tolérante dont la devise est : « Fay ce que vouldras.

» • Pantagruel.

Le principal personnage en réalité n'est pas Pantagruel, mais Panurge, son inséparable et subtil compagnon.

Panurgeveut se marier et, après maintes aventures, dont la plus célèbre est celle où il noie les moutons de Dindenault, finit par consulterl'oracle de la Dive Bouteille qui lui répond : « Trinch! » (c'est-à-dire « Bois! »). Les personnages.

Gargantua est, aussi bien que son père Grandgousier, un excellent prince, débonnaire et paisible ; Pantagruel, sonfils, un colosse optimiste et insouciant : « jamais ne se tourmentait, jamais ne se scandalisait » ; Panurge est un joyeux gaillard, filoumais poltron, grand joueur de mauvais tours. Les procédés comiques.

Rabelais a mis en œuvre tous les procédés comiques : taille surhumaine des personnages ; disproportionentre les « prouesses gigantales » de ses héros et les résultats obtenus ; réalisation effective de locutions proverbiales (Gargantuadérobe les cloches dé Notre-Dame, Panurge « mange son blé en herbe » et a littéralement « la puce à l'oreille ») ; parodie d'épisodesclassiques (descente d'Epistémon aux enfers) ; narrations burlesques ou étranges (les moutons de Dindenault ; apparition desaéroplanes au soir de la bataille des Andouilles) ; développement à l'infini d'une idée fantastique : à propos de l'herbe pantagruélionqui est le chanvre, Rabelais, dans un éloge éperdu, en vient à prophétiser les inventions futures du génie humain. L'épicurisme est le fond de la morale rabelaisienne. Par plaisanterie Rabelais s'était engagé à révéler « de très hauts sacrements et mystères horrifiques ».

En fait, ses inventions ne sontpas exclusivement bouffonnes. Science et philosophie.

En plus d'une masse de connaissances, de nomenclatures relatives aux sciences naturelles ou à l'histoireancienne, l'œuvre exprime bien la philosophie indifférentiste et la morale joyeuse de l'auteur.

Ne jamais s'affliger des chosesaccidentelles ni des extravagances d'autrui, ne se tracasser pour aucun résultat; d'autre part, s'amuser sans réserve, boire et rire, «parce que rire est le propre de l'homme », une gaieté sans mesure servant de détente à une érudition effrénée, telle est « lasubstantificque moelle » du pantagruélisme. Satire et idées politiques.

Rabelais attaque très vivement certaines classes sociales, surtout les théologiens intolérants de la Sorbonneet les gens de justice, humbles Chicanous ou cruels Chats-fourrés.

Il bafoue d'ailleurs les femmes, les moines, les gens de guerre, les« cagots » et les hérétiques.

Ses idées politiques manquent de précision : la royauté patriarcale et pacifique de Gargantua semble sonidéal ; il rêve d'un régime qui assurerait aux savants le plus parfait confort en les exemptant de toute inquiétude matérielle (Abbaye deThélème). Pédagogie.

Enfin Rabelais avait en aversion l'éducation scholastique bornée à des théories abstraites de théologie, de logique et dedroit.

Il a tracé à deux reprises le programme d'éducation de ses héros : • Éducation du jeune Gargantua par Ponocrates ; c'est surtout une éducation physique et scientifique, • Lettre du vieux Gargantua à Pantagruel étudiant à Paris.

L'auteur vise davantage la formation littéraire (éloge de l'imprimerie) etmorale « parce que science sans conscience n'est que ruine de l'âme ». D'une manière générale, Rabelais fait la part belle aux sciences de mémoire (histoire naturelle, langues mortes et vivantes) et ilattache une importance égale aux exercices physiques et à l'érudition.

Ce programme immense représente plutôt l'idéal scientifiqued'une époque qu'un projet pratique de pédagogie. Le style de Rabelais, réaliste et copieux, est d'une richesse verbale étonnante. L'imagination hardie et joyeuse de Rabelais, servie par une mémoire admirablement informée, a abouti à la création d'un styleextrêmement complexe et original : un réalisme vigoureux ou trivial en est le trait dominant.

Sa langue est hétéroclite et confuse, maistrès abondante ; il use de mots de toute provenance, multiplie sans arrêt les synonymes, emploie de très nombreuses locutionspopulaires et construit fréquemment ses phrases suivant la syntaxe latine, avec inversions et propositions infinitives ; de nombreuxcalembours accentuent le caractère burlesque de son œuvre. Mais, malgré la verve et l'excellence de certains passages, le style est gâté par le pédantisme des énumérations et référencestechniques et par la grossièreté cynique des plaisanteries. Rabelais a partagé l'ardeur encyclopédique de la Renaissance ; il possédait toute la culture philologique de son époque, mais il n'aconnu encore ni le sens de la mesure ni le sentiment classique de l'art.. »

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