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Qu'est-ce qu'un peuple ?

Publié le 30/11/2020

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« Qu’est-ce qu’un peuple ? Se questionner sur la notion de « peuple » s’agit de comprendre comment ce concept sociétal se construit, se réforme au cours du temps, notamment sous l’impulsion d’événements qui lui sont extérieurs.

La notion de peuple est d’autant plus difficile à traiter qu’elle recouvre plusieurs entités qui mutent au cours de l’histoire ; l’étude du peuple ne peut donc qu’être rythmée par les ruptures historiques.

De ce fait, il semble crucial de faire un détour par son origine étymologique dans la Rome Antique pour comprendre l’essence que puise le terme « peuple » dans la société moderne.

Le peuple dans l’Europe de la modernité est-il, dans son essence, le même que dans l’antiquité ? La notion de « peuple » a été travaillée et retravaillée au cours du temps, par les grecs, Hobbes et Locke, les Lumières, Karl Marx… Le but n’étant pas de relativiser la notion peuple en fonction telle ou telle période historique, mais plutôt de se demander « qu’est-ce qu’un peuple ? » quels facteurs, concepts, moments historiques, ruptures construisent cette notion devenue presque triviale de nos jours ? « Peuple » revêt plusieurs définitions plus ou moins complexes.

En philosophie, la notion de peuple remonte à celle de démos dans l’antiquité grecque, le peuple est l’ensemble des citoyens sur qui le pouvoir est exercé par une oligarchie, exclu en majorité des prérogatives politiques, défini par la pauvreté, le labeur et le grand nombre.

Par ailleurs, le peuple désigne aussi la conscience de la communauté, de l’appartenance d’un citoyen à une communauté à qui il doit son identité, sa culture et sa citoyenneté.

Ce peuple-ci est universel et éternel, en tant que la conscience du peuple l’est, c’est de ce peuple dont parlent les grands théoriciens du contrat démocratique (LOCKE, ROUSSEAU…) et qui fondent l’identité politique de la République. Au cours de l’histoire physique mathématique, il y a eu plusieurs changements de paradigmes : Aristote, Newton, Einstein, ont changé à jamais la compréhension générale de certains faits ; en est-il de même avec la philosophie politique ? Si le changement de paradigme se vérifie incontestablement au cours de l’histoire, conclure que la construction d’un peuple dépend d’un paradigme signifierait que le peuple n’est relatif qu’à une période et compréhensible par des individus étant eux-mêmes rattachés au paradigme : ce serait regarder la notion de « peuple » avec un filtre.

Il semblerait que la notion de peuple continue d’exister quel que soit le contexte politique et social, changeant simplement de forme.

Par ailleurs, la perspective d’un concept multiple caractérisé par l’absence de critères permettant d’attribuer une définition permanente peut mener au relativisme, anachronisme et scepticisme.

De manière générale, la définition commune du terme « peuple » est celle qui est partagée par les individus qui la composent, il s’agit d’individus unis par un lien sans pour autant se connaître, les liens pouvant être de nature multiple : politiques, sociaux, culturels, historiques, territoriaux ou encore langagiers ; c’est l’appartenance à un groupe qui permet aux individus de « construire la société ».

Toutefois, cette image de la notion « peuple » renseigne plus sur la société que sur ses composantes.

Un peuple peut aussi être l’ensemble des citoyens d’un pays par rapport aux gouvernants, mettant ainsi en opposition « élu » et « électeurs » ; l’un des principes de sociétés modernes étant l’attachement à l’idée de représentation en tant que seule union véritable du peuple. Ainsi, Paul Valéry écrit : « le mot « peuple » […] désigne tantôt la totalité indistincte et jamais présente nulle part ; tantôt le plus grand nombre, opposé au nombre restreint des individus plus fortunés ou plus civilisés ».

La notion de « peuple » n’est pas un objet matériel, il n’existe pas en tant qu’objet empiriquement observable.

Toutefois, cela ne signifie pas qu’un peuple ne désigne rien dans la réalité objective : c’est un ensemble de personnes qui agissent en leur propre nom dans leur mouvement.

Peut-on appeler « peuple » tous les groupes dont les membres agissent en leur nom propre ? Non, car sinon on ne pourrait différencier un groupe d’animaux d’un groupe d’individus.

Un peuple est lié à la nature des individus qui le compose, les animaux eux sont liés par la nécessité de survivre, l’association est un moyen de garantir leur survie, l’association des humains est comprise comme volontaire.. »

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