Databac

Qu'est-ce que le sentiment de l'honneur ? Peut-il remplacer l'idée du devoir comme règle absolue et obligatoire de la conduite ?

Publié le 15/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Qu'est-ce que le sentiment de l'honneur ? Peut-il remplacer l'idée du devoir comme règle absolue et obligatoire de la conduite ? Ce document contient 602 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« Qu'est-ce que .le sentiment de l'honneur ? Peut-il remplacer l'idée du devoir comme règle absolue etobligatoire dé la conduite ? Certains philosophes ont proposé de substituer au principe du plaisir, de l'intérêt ou du sentiment, comme basede la morale, le principe de l'honneur.

Rappelons d'abord l'origine et l'évolution de se sentiment. A.

Origine et évolution du sentiment de l'honneur. — Le sentiment de l'honneur a son origine dans cette tendance naturelle qui poussé l'homme à rechercher l'estime de ses semblables.

Sous l'influence de cettetendance il s'établit bientôt, dans certains milieux sociaux, des courants d'idées approuvant certains actes,traitant les .autres avec mépris Delà une sorte de code ayant pour sanctions l'estime ou le mépris de ses pairs.Rappeler que ce sentiment s'est surtout développé dans le moyen âge.

L'honneur était la loi du chevalier etl'idéal du gentilhomme : il donna naissance au point d'honneur et à toutes les extravagances qui en découlent.-- Insensiblement, surtout depuis la Révolution, le sentiment de l'honneur s'étend :à toutes les classes de lavérité.

Le bourgeois.

le marchand, l'ouvrier, le paysan y font appel comme le noble.

On y voit apparaître lesexpressions : faire honneur à sa signature, l'honneur du commerçant.

Tout le monde peut invoquer sa paroled'honneur ; chaque père de famille tient à transmettre a ses enfants un nom honorable.

— Le mot, a pris ainsiun sens plus large ; il est devenu le souci de la dignité personnelle, avec la préoccupation de mériter l'estimed'autrui et de conserver intacte sa réputation. B.

— L'honneur comme principe de conduite. — Sans doute le sentiment de l'honneur bien compris mérite toutes sortes d'éloges.

et peut devenir un puissant auxiliaire pour l'accomplissement du devoir.

On ne sauraitcependant les confondre.a) En fait, l'honneur est parfois manifestement opposé au devoir.

La petite loi artificielle de la caste l'emportesur la grande loi naturelle de l'humanité.

(Exemples : le duel ; on ruine femme et enfants pour payer une dettede jeu, parce que c'est une dette d'honneur et qu'une telle dette est sacrée).b) En droit, l'honneur humain n'a aucun des caractères de la loi morale.

Il n'est ni obligatoire, ni universel, niimmuable ; il varie de peuple à peuple, d'homme à homme, suivant les temps et les circonstances.

(Exemples :Le Peau-Rouge met son honneur à scalper son ennemi vivant; le Corse, à tirer d'une offense une vengeanceéclatante ; le chevalier du moyen âge, à.

lutter sous les yeux de sa dame dans les, tournois, etc.).Remarquer d'ailleurs que cette règle de conduite ne porte que sur des.

actes extérieurs, qu'elle est absolumentinefficace quand il s'agit de nos: pensées secrètes et des actions accomplies loin de tout regard.

Ce qui a faitdire à J.-J.

Rousseau : "Défiez-vous de l'honneur humain ; c'est bien peu de chose quand le soleil est couché." C.

— On insiste en taisant remarquer que ce n'est là qu'un faux-honneur, c'est-à-dire en somme le respecthumain.

Mais il y a un honneur véritable qui consiste à mépriser toute action honteuse, dût-elle n'être jamaisconnue ni soupçonnée. D.

— Même ainsi entendue l'honneur ne doit pas être confondu avec le devoir.

Il ne faut pas oublier en effetque le devoir commande avec.

une autorité souveraine, supérieure à l'homme ; il est un ordre absolu,catégorique, indépendant de toute considération personnelle.

L'honneur, au contraire, s'il ne nous oblige qued'après nous-mêmes, d'après l'idée que nous nous faisons de notre dignité, devient relatif à notre personne.Outre qu'il laisse le champ libre à toutes les interprétations individuelles, il perd tout caractère vraiment moral,car il n'y a d'acte moralement bon que celui que l'on accomplit par respect pour la loi.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles