Qu'est-ce que la sociologie ?

« D’un point de vue sociologique, les individus sont façonnés par la société dans laquelle ils évoluent ; le comportement, la manière d’être, l'attitude des individus ne relèveraient pas du naturel mais de la construction sociale.

La socialisation est un phénomène utilisé dans plusieurs disciplines scientifiques, et leur manière de l’envisager varie d’une à l’autre.

En effet, chacun se fait son idée de ce que cela peut vouloir dire, en fonction de son passé et de ses croyances.

Mais si les avis peuvent diverger sur certains aspects de cette théorie, ils sont d’accord sur le fait qu’elle permet à la fois de construire l’individu et de le transformer. Différentes définitions existent donc, l’une d’entre elle caractérise la socialisation comme “un processus par lesquels les individus s’approprient les normes, valeurs et rôles qui régissent le fonctionnement de la vie en société.

Elle a deux fonctions essentielles : favoriser l’adaptation de chaque individu à la vie sociale et maintenir un certain degré de cohésion entre les membres de la société” (extrait du Dictionnaire de sociologie.

Les notions, les mécanismes, les auteurs).

La socialisation permet donc à l’individu de s’incorporer à la société à travers ce processus. Un des pères de la Sociologie est Pierre Bourdieu, sociologue français du XXème siècle.

Il mettra en lumière de nombreux facteurs à la socialisation tels que les mécanismes de reproduction, l’importance des facteurs culturels et symboliques, le structuralisme, la notion d’Habitus...

En effet, pour P.Bourdieu, la société se caractérise par un espace de différenciation mais aussi de hiérarchisation sous forme de classes sociales où ce qu’il décrit comme des rapports de domination sont tellement intériorisés qu’ils sont dissimulés (inconscients).

Il en vient ensuite à décrire le terme d’”habitus” c’est-à-dire, “un ensemble de dispositions intériorisées par les individus du fait de leurs conditions objectives d’existence et qui fonctionnent alors comme des principes inconscients de perception, de réflexion et d’action”.

Ainsi, durant les années 60, il écrit avec J-C Passeron (sociologue et épistémologue français) “Les Héritiers”, dans une période où on donne dans la pensée collective à l’école un rôle prédominant à l'égalité des chances.

Ce qu’il retiendra de cette étude sera l’inégale répartition des étudiants en fonction de leur origine sociale.

Il remarque en effet que dans l’université la classe prédominante est ce que l’on appelle la classe supérieure et moyenne, avec comme composants des enfants issus de cadres supérieurs et de professions libérales.

A l’inverse y sont sous-représentés les enfants issus d’un milieu notamment agricole, ouvrier,. »