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Querelles, disputes et affrontements sont courants au théâtre, tous genres confondus. Pourquoi peut-on dire qu'il s'agit là d'une ressource théâtrale particulièrement riche ?

Publié le 09/12/2021

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« Querelles, disputes et affrontements sont courants au théâtre, tous genres confondus.

Pourquoi peut-on dire qu'il s'agit là d'uneressource théâtrale particulièrement riche ? Vous vous appuierez sur vos connaissances, sur votre expérience de lecteur et despectateur et sur les textes du corpus.

(Les textes de mon corpus étaient Timon d'Athènes de Shakespeare, Timon ou le Misanthrope de Lucien, Le Misanthrope de Molière et Le Misanthrope et l'Auvergnat de Labiche. Le théâtre pour un écrivain est un moyen de faire passer des idées par le biais de la lecture ou de la représentation.

Ces idées peuvent être des pensées réelles de l'auteur ou au contraire, des outils de provocation et de dérision utilisés afin d'offrir un nouveaupoint de vue au lecteur ou au spectateur.

Les querelles, les disputes et le affrontements, qui sont courants au théâtre tous genresconfondus, font partie est moyens d'expression employés par un dramaturge.

Nous allons avant toute chose éclaircir ces termes : la« querelle » est une opposition vive, un échange de propos hostiles, au théâtre il peut aussi s'agir d'une querelles amoureuse ; la« dispute » est une discussion vive ; « l'affrontement » signifie que l'on attaque quelqu'un ou quelque chose avec courage.

Ces troistermes sont des genres de conflits, ils précisent cependant le degré d'intensité du désaccord qui va progressivement de la dispute àl'affrontement.

Une « ressource théâtrale » est un mode d'expression très évocateur, « riche » donc diversifié.

Nous allons doncchercher à expliquer pourquoi on peut dire que les conflits sont une ressource théâtrale particulièrement riche.

Il est vrai que la plupartdes pièces de théâtre sont fondées sur un désaccord entre les personnages qui entraine par la suite un affrontement d'idées.

Pourrépondre à notre problématique et pour nous aider, nous avons un corpus constitué de quatre extraits de pièces de théâtre différentesmais qui ont pour thème commun « les diatribes contre le genre humain ».

Nous montrerons d'abord que les conflits sont une ressourcethéâtrale particulièrement riche car ils peuvent apparaître sous différentes formes, puis nous verrons que les conflits sont un ressortthéâtral. Tout d'abord nous allons montrer que les conflits peuvent se présenter sous différentes formes.

Il existe un genre de conflit dont on pourrait dire qu'il est direct car il s'exprime par un dialogue entre deux personnages soutenant des idées contradictoires ; nousallons l'observer dans Le Misanthrope de Molière , entre Alceste et Philinte.

Dans l'acte I, scène 1 ils exposent leurs points de vue, chacun par le biais d'une tirade, et s'affrontent.

Alceste explique les raisons qui le poussent à haïr les hommes : « Les uns, parce qu'ilssont méchants et malfaisant, Et les autres, pour être aux méchants complaisants » (l.119-120) ; de l'autre côté, Philinte fait preuve deplus de raison que son compagnon et dit qu'il faut « [faire] un peu grâce à la nature humaine ».Dans les trois autres textes du corpus, le conflit est intérieur et passe par un seul personnage, en effet les deux Timon et Chiffonnetdénigrent la nature humaine au cours de trois vigoureux monologues : « Les autres, tous des ennemis et des conspirateurs » (Lucien),« Accordez à Timon que s'accroisse sa rage Contre tous les humains » (Shakespeare), « Oh ! les hommes ! … je les ai dans le nez »(Labiche).On peut aussi trouver des conflits qui apparaissent dans des actes plus que dans des discours.

Ils peuvent se présenter sous la formede duels (par exemple à l'épée) comme on peut en voir dans Lorenzaccio de Musset ou dans Dom Juan de Molière. Ces différents exemples prouvent que les querelles, les disputes et les affrontements n'ont pas qu'une seule et unique forme, certainsseront verbaux, d'autres se feront à l'aide d'armes ; ces derniers seront cependant moins diversifiés que les précédents car ilsnécessiteront la présence d'au moins deux personnages.

Les pièces que nous avons citées n'appartiennent pas au même genrethéâtral, la pièce de Labiche et Le Misanthrope de Molière sont des comédies, tandis que les pièces de Shakespeare ( Timon d'Athènes est généralement considérée comme étant une tragédie, mais certains disent que c'est un comédie) et de Lucien sont des tragédies etque Lorenzaccio de Musset est un drame romantique.

Malgré leurs genres et leurs époques différentes, toutes ces pièces présentent un conflit, cela montre bien la richesse théâtrale que représentent les querelles, les disputes et les affrontements.

Nous allons à présent voir ce que les conflits peuvent apporter à une pièce de théâtre.

Les conflits sont des échanges ou desmonologues très expressifs, on peut le vérifier grâce aux textes de notre corpus qui sont, comme nous pouvons le voir très ponctués.Ce sont donc des passages animés.

Ce sont aussi des moments importants dans une pièce car d'une façon générale, les conflitspermettent de faire avancer l'intrigue tout en divertissant le lecteur ou le spectateur qui, à l'intérieur d'une réplique, pourra retrouverdes idées qui lui sont propres.

Les affrontements sont aussi généralement au service de l'idée ou de la morale que le dramaturge veutcommuniquer à son public.Nous avons vu dans la première partie que les conflits pouvaient s'adapter à tous les genres théâtraux, cependant ils ne seront pasd'une même nature s'ils se trouvent à l'intérieur d'une comédie ou d'une tragédie.

Par exemple le conflit intérieur que vit Chiffonnet estbien différent de celui de Timon.

En effet le conflit qui s'exprime chez Chiffonnet est superficiel et rend le personnage dérisoire, tandisque le conflit qui apparaît chez Timon concerne l'humanité toute entière.

Dans la comédie de Labiche, Chiffonnet apparaît comme étantun personnage grotesque qui n'aime pas les hommes parce que l'un d'entre eux lui a rendu « une pièce de quatre sous pour une decinq » ou qui veut renvoyer ses domestiques parce qu'il les emploie depuis déjà cinq jours.

A l'opposé on trouve Timon d'Athènes quiméprise réellement les êtres humains et qui souhaite leur débauche, ses paroles sont crues et violentes : « Toi, le fils de seize ans,arrache Aux vieux perclus, ton père, sa béquille rembourrée.

Fends-lui le crâne avec.

» Nous pouvons donc dire que la nature du conflitsouligne le genre théâtral auquel la pièce appartient, dans la comédie de Labiche le conflit intérieur de Chiffonnet fait rire, alors quedans la tragédie de Shakespeare les pensées de Timon choquent et effraient.Maintenant que nous avons vu ce qu'apportent au théâtre les différents conflits que sont les querelles, les disputes et les affrontements,le fait que la majorité des pièces en soient dotées ne paraît plus si étrange ; et au contraire c'est une pièce qui en serait dépourvue quiparaîtrait probablement un peu trop longue et terne.

Nous avons démontré tout au long de notre développement que les querelles, les disputes et les affrontements sont bels etbien des ressources théâtrales riches, et ce de plusieurs façons.

Nous avons remarqué que les conflits pouvaient être exprimés etreprésentés de diverses manières et qu'ils étaient universels au théâtre, donc que l'on pouvait les retrouver sous différentes formes etce dans tous les genres théâtraux et au travers des siècles.

Nous avons aussi vu que ces trois heurts que nous avons réunis sousl'appellation de « conflit » pouvaient enrichir une pièce de théâtre, en divertissant le lecteur ou le spectateur tout en faisant avancerl'histoire et en lui donnant un intérêt nouveau ; mais qu'ils incarnaient aussi un moyen de communication pour le dramaturge.

Nousconclurons en disant que les querelles, les disputes et les affrontements en plus d'être des ressources, semblent être essentiels authéâtre.

Ionesco a d'ailleurs affirmé que « sans conflit, il n'y a pas de théâtre ».. »

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