Que représente la lecture pour ceux qui l'aiment ?
Publié le 20/12/2021
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«
INTRODUCTION
Que représente la lecture pour ceux qui l'aiment ? Si l'on excepte les cas très particuliers
qui font de l'oeuvre littéraire un objet d'étude, il semble que, le plus souvent, on ouvre
un livre pour y trouver un « divertissement ».
Cette plongée à l'intérieur de la pensée
d'un écrivain ne suppose-t-elle pas que l'on se dérobera pendant quelques heures à soi-
même? Ainsi, l'attitude du lecteur est faite essentiellement de passivité, voire d'abandon
à autrui.
Une telle conception du rôle de la littérature n'est cependant pas sans dangers
et les écrivains peuvent être en droit d'exiger davantage de leurs lecteurs.
C'est sur ce
point que Voltaire voulait insister lorsqu'il écrivait : « Les livres les plus utiles sont ceux
dont les lecteurs font eux-mêmes la
moitié ».
Une analyse critique des rapports entre les oeuvres littéraires et leurs lecteurs nous
permettra de mieux saisir la signification de cette formule paradoxale qui peut dans une
certaine mesure justifier certains principes de la littérature contemporaine.
I.
L'ATTITUDE LA PLUS COMMUNE DES LECTEURS
Le livre est considéré par la plupart de ses amateurs comme une occasion de détente
physique et intellectuelle.
Les oeuvres qui sont d'un abord difficile se vendent mal.
Les
genres littéraires les plus simples sont aussi les plus populaires.
Les fabliaux du Moyen
Age, les fables de La Fontaine, les comédies de Molière jouissent, auprès du public le plus
large, d'un constant succès.
Les romans de Hugo, de Balzac ou de Zola ont plus de
lecteurs que la poésie d'un Rimbaud ou d'un Mallarmé.
A l'intérieur même de la poésie,
les symbolistes par exemple, dont la lecture exige quelque effort de réflexion,
connaissent une diffusion beaucoup plus restreinte que les Parnassiens ou les
Romantiques.
L'oeuvre littéraire apparaît ainsi le plus souvent comme une source d'évasion.
Le succès,
à toutes les époques, de l'exotisme, du merveilleux ou du fantastique en témoigne.
Nous
aimons à nous retrouver dans un monde où les animaux parlent, dans un univers où les
géants côtoient des êtres à notre mesure comme dans les chroniques de Rabelais, à vivre
parmi les bergers et bergères de la pastorale, autre genre très prisé du public populaire.
Cela permet de fuir la réalité quotidienne et, en même temps sans doute, de s'oublier
soi-même pendant quelques heures, d'« aliéner » en quelque sorte sa propre conscience
en la remplaçant par celles de l'écrivain et de ses personnages.
Mais les lecteurs exigent souvent davantage encore des oeuvres d'imagination.
Celles-ci,
tout en les détournant provisoirement du monde réel, seront jugées parfaites si elles
présentent en même temps un univers moral cohérent et apportent un enseignement
directement utilisable.
L'écrivain est volontiers considéré comme un « maître à penser »
auquel on se référera tout naturellement pour trancher les difficultés de la vie sociale.
Le
« grand » public a toujours eu une prédilection pour les oeuvres moralisatrices, à
condition qu'elles ne soient pas fastidieuses.
Le Roman de la Rosé de Jean de Meung écrit
à la fin du xiiie siècle est un véritable code de la morale bourgeoise du temps.
Il eut un
très grand retentissement jusqu'au xvie siècle.
Les « moralités » des fables de La
Fontaine et les dénouements exemplaires des comédies de Molière contribuent, pour une
large part, à leur popularité.
II.
LES DANGERS D'UNE TELLE CONCEPTION DU LIVRE
Une telle conception du rôle du livre n'est cependant pas sans dangers.
Elle transforme
d'abord le lecteur en un être essentiellement passif chez lequel se développeront bientôt
des tendances à la paresse intellectuelle et morale.
Une abdication aussi entière de la.
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