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Pyrrhus

Publié le 16/05/2020

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« Pyrrhus319-272 Roi d'Épire La carrière d'A lexandre le Grand détermina la création d'un nouveau monde.

M ais, à sa mort en 323 avant J.-C., son empire se retrouva morcelé, en proie àla rivalité de ses maréchaux, et les cinquante années qui suivirent furent le théâtre d'une âpre lutte, d'abord pour le réunifier et plus tard, lorsque cettetentative eut échoué, pour tenter d'établir des royaumes fermement assis pour ses success eurs.

Ce monde était formé de rois rivaux et de condottieri et, detous les généraux qu'engendra la génération postérieure à celle d'A lexandre, aucun ne connut de plus grande renommée que Pyrrhus d'Épire.

C'est avec cemonde hellénistique formé de royaumes rivaux que les Romains allaient entrer en c ontact et c'est avec Pyrrhus qu'eut lieu leur première confrontation.

Lavie de P yrrhus fut agitée et ambitieuse ; emporté par un tempérament impétueux, il fut en quelque sorte un symbole de l'époque où il vivait.

Sa personnalitélaissa une profonde empreinte sur ses contemporains ; son enfance fut auréolée de réc its romantiques et les histoires créées autour de son personnagetémoignent de la terreur qu'inspirait ce grand guerrier : on raconte en effet que sa mâchoire supérieure comportait un seul os soudé en guise de dents ouqu'il avait le pouvoir de guérir ceux qui souffraient de la rate grâce aux propriétés divines du gros orteil de son pied droit.

Bref, c'était un homme qui inspiraitdes légendes. Princ e des Molosses, P yrrhus naquit quatre ans après la mort d'Alexandre, en 319.

Il prétendait desc endre de Néoptolème, fils du grand héros homériqueAchille et il était apparenté à la maison royale de M acédoine par Olympias, mère d'Alexandre le Grand.

Enfant, il échappa de peu au complot d'une fac tionrivale et fut élevé par un roi illyrien prénommé Glaucias qui, lorsqu'il eut douze ans , se chargea de lui faire recouvrer son royaume et son trône.

Devenu roid'Épire, Pyrrhus s'allia avec D émétrios Poliorcète, fils d'Antigonos Ier, qui se battit pendant de nombreuses années pour réunifier le royaume d'A lexandre etépousa Déidamie, la sœur de Pyrrhus. Chas sé d'Épire à la suite d'un soulèvement en 302, P yrrhus suivit Démétrios en Asie et prit part avec lui et son père Antigonos à la grande bataille d'Ipsosen Phrygie (301) contre les armées de deux des principaux rivaux d'Antigonos, Seleucos et Lysimaque.

A ntigonos périt mais Démétrios fut sauvé et conc lutun accord avec Ptolémée Ier d'Égypte (qui n'avait pas participé à la bataille) selon lequel Pyrrhus serait envoyé comme otage à A lexandrie.

Mais celui-ci selia avec le roi, épousa sa belle-fille A ntigone et, avec son aide, fut rétabli en 297 dans son propre royaume d'Épire.

P endant un moment il partagea lepouvoir avec son parent Néoptolème mais trouva bientôt une excuse pour l'assassiner ; seul maître désormais, il se mit en devoir d'organiser son royaumeselon les principes les plus modernes des autres monarchies hellénistiques. Deux ans plus tard, en 295, une querelle dynastique éclata en M acédoine qui lui permit d'annexer des régions frontalières, auxquelles il ajouta l'A carnanie,l'Amphiloc hie et l'A mbracie.

Il pouvait désormais porter s es regards plus avant et à la mort d'A ntigone, il épousa Lanass a, fille d'Agathacle, le fameux tyrande Syracuse ; il reç ut en dot la Leucade et C orcyre, étendant ainsi ses possessions dans le nord-ouest de la Grèce.

Exploitant un système éprouvé enmatière de politique, Pyrrhus contracta deux nouveaux mariages polygames, avec les filles d'un roi illyrien et d'A udoléon, roi de Péonie.

Ses ambitionsl'entraînèrent alors dans une nouvelle guerre contre Démétrios qui, entre-temps, s'était emparé du trône macédonien.

P yrrhus infligea à son généralPantauchos une lourde défaite et se rendit maître de la moitié occidentale de la M acédoine en même temps que de la Thessalie, puis délivra Athènes deDémétrios qui l'assiégeait.

Mais en 283, Lysimaque, l'un des vainqueurs d'Ipsos, l'enferma à Edessa, sema la révolte parmi ses hommes et le refoula enÉpire où son peuple lui fit cependant un accueil glorieux, le surnommant l'"A igle". C'est à cette époque que les affaires d'Orient et d'O ccident commencèrent à s'imbriquer, grâce à l'action de T arente, colonie spartiate établie dans le "coupde pied" de l'Italie.

Les Tarentins sollicitaient l'aide de P yrrhus contre les Romains avec les quels ils venaient d'avoir une réc ente et sérieuse escarmouche.Pyrrhus travers a le Détroit d'O trante en 281 avec quelque vingt-cinq mille hommes, oc cupa Tarente et infligea une accablante défaite au général romain P .Valerius Laevinus, à Héraclée en 280, en partie grâce à sa cavalerie et à ses éléphants — animaux peu connus des Romains qui les surnommaient "bœufslucaniens".

D'H éraclée, Pyrrhus avanç a hardiment sur Rome mais trouva toutes les villes munies de garnisons.

Incapable de se frayer un chemin au-delà dePales trina (P raeneste) où il put, du haut de sa citadelle, dominer du regard les vingt miles le séparant de son objectif, il recula et entama des négociationsdiplomatiques.

Mais à Rome, Appius Claudius, homme politique âgé et aveugle, persuada le Sénat de congédier son minis tre Cinéas et de refuser toutenégoc iation tant que les troupes de P yrrhus fouleraient le sol italien — acte non seulement lourd de sens pour la compréhension de la morale romaine maisencore chargé d'implications politiques de la plus haute portée : une sorte de "doctrine de M onroë" allait dorénavant prévaloir en Italie comme étant duressort exclusif de Rome. En 279, Pyrrhus remporta une autre victoire, sanglante pour les deux partis, à A sculum en Apulie ; c'est d'ailleurs de ces triomphes équivoques que naquitl'expression "une victoire à la P yrrhus".

Plutarque rapporte en outre cette remarque, peut-être apocryphe, proférée par P yrrhus lui-même : "Si nousremportons une bataille de plus sur les Romains, nous serons complètement ruinés." A cette époque pourtant, P yrrhus reçut deux propositions alléchantes,l'une pour retourner dans son pays où la défaite de Ptolémée Kéraunos devant des Gaulois itinérants avait ouvert de nouvelles perspectives d'invasion de laMacédoine, l'autre pour s e rendre en Sicile et, en tant que gendre d'A gathocle, y soutenir la cause des Grecs contre les C arthaginois devenus récemmentalliés de Rome.

Symboliquement, il choisit de nouveau l'aventure, fit la traversée en 278 et, en tant que "roi de Sicile" conquit la majeure partie de laprovince punique.

C ependant les Grecs de Sicile supportaient mal la discipline qu'il leur infligeait et finirent par se révolter.

P yrrhus repartit alors en Italieen 276 pour y reprendre la guerre.

Un an plus tard, il livrait une dernière bataille près de Bénévent, au cours de laquelle les Romains marquèrent un logeravantage — sans remporter toutefois l'écrasante victoire décrite par les historiens romains.

Mais la guerre avait déjà cessé de l'intéresser et il regagnal'Épire, laissant les Tarentins aux prises avec Rome aidés du peu de force qu'il leur laissait derrière lui. Reportant dès lors ses regards sur la Macédoine, il livra bataille à A ntigonos Gonatas, fils de Démétrios, en sortit vainqueur et l'enferma en Thes salonique.Mais à cette époque, Pyrrhus ne s emblait plus capable de fournir un effort suivi.

A bandonnant son nouveau royaume de Macédoine, il se dirigea vers le Sudpour y lancer en vain une attaque contre Sparte, dans le but de rétablir le roi exilé, C leonymos (272).

Il périt la même année au cours d'une sordideescarmouche nocturne dans les rues d'Argos, tué par une tuile lancée d'un toit par une femme argienne. Pyrrhus était un homme doué d'une intelligence vive et capricieuse et d'un tempérament dynamique, habile tacticien par surc roît.

Plusieurs légendestémoignent de la place d'honneur que s es contemporains lui réservèrent parmi les plus grands généraux du monde.

Il écrivit des M émoires et des livresconcernant l'art de la guerre auxquels maints éc rivains anciens, y compris Cicéron, se rapportent avec enthousiasme.

M ais Pyrrhus manqua de fermeté depropos et ne sut pas mettre s es victoires à profit.

Il faut donc c onsidérer sa carrière personnelle comme un échec mais admettre en revanche que le rôlequ'il joua dans l'Histoire fut d'une importanc e extrême.

Ses campagnes italiennes furent à l'origine de l'acquisition par Rome de toute la péninsule et à biendes égards, ses campagnes en Sicile préludèrent à la première guerre Punique, qui eut essentiellement pour théâtre et pour enjeu cette même île, ains i qu'àla longue série de conflits qui devait as surer la domination romaine de la Méditerranée occidentale.

M ais il inspira en outre au Sénat une solide crainte desCondoltieri hellénis tiques et une méfiance irraisonnée à l'égard de tout s ouverain grec ou macédonien enclin à poursuivre une politique expansionniste.

Lachute de P hilippe V, de Persée de M acédoine et d'A ntiochus III de Syrie en s ont la meilleure preuve.

Et les vic toires remportées au cours de ces guerresdevaient, en plus, sceller les bases de la domination impériale de Rome en Méditerranée orientale. Pyrrhus prend ainsi sa véritable place historique, d'abord comme symbole des monarchies hellénistiques avec leur fragile équilibre de pouvoir et ensuitecomme circons tance dominante dans la promotion impériale de la république de Rome.. »

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