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PRUDENCE

Publié le 16/05/2020

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« PRUDENCE 348 - vers 410 c'EST à Prudence que revient sans conteste le premier rang parmi les poètes latins chrétiens.

De sa vie nous ne savons que ce qu'il a bien voulu nous dire, ou plutôt nous laisser deviner dans la Préface qu'il a placée en tête de ses œuvres.

Il naquit en 348 en Espagne, probablement à Saragosse, mais peut-être à Calahorra ou à Tarragone.

Sa famille devait être chrétienne, puisqu'il ne parle nulle part de sa conversion, et riche, puisqu'il fit les études que faisaient alors les enfants de la meilleure société.

Après avoir suivi les cours du professeur de grammaire, puis du professeur de rhétorique, il devint avocat.

Du barreau, il passa dans l'administration, gouverna « des villes illustres », nous dit-il, fut appelé ensuite à remplir une haute charge (nous ignorons laquelle) à la cour impériale.

A cinquante-sept ans, il se retira des affaires et consacra ses dernières années à célébrer en vers la gloire de Dieu.

A cela se bornent les renseignements que nous possédons sur sa personne.

Il est d'ailleurs curieux de constater qu'aucun de ses contemporains, ni saint Jérôme, ni saint Augustin, par exemple, ne parlent de lui.

Il faut attendre la seconde moitié du ve siècle pour rencontrer son nom chez Sidoine Apollinaire.

Mais à partir de ce moment et jusqu'à la Renais­ sance, il est souvent nommé, admiré, cité et imité.

On le met alors sur le même pied que les grands classiques Virgile et Horace.

En tout cas, c'est bien avec eux qu'il a voulu rivaliser, en écrivant à la fois des chants lyriques, comme Horace, une épopée et des poèmes didactiques, comme Virgile.

c'EST surtout dans le Cathémérinon que Prudence se montre poète lyrique.

Dans ce (( Recueil d'hymnes pour les différentes heures de la journée » (hêméra, en grec, signifie jour), il célèbre succes­ sivement l'aube, le matin, le début et la fin des repas, le soir, le moment du sommeil.

Quelques autres hymnes, consacrés au jeûne, aux funérailles, à Noël, à l'Epiphanie, débordent d'ailleurs le cadre fixé par le titre.

Ces poèmes assez longs (entre cent et deux cents vers chacun) n'étaient pas destinés à être chantés en chœur pendant les offices, comme l'étaient les psaumes ou les hymnes de saint Ambroise, par exemple, mais bien à être lus par des lettrés.

C'est ce que montrent l'emploi de mètres savants (strophe sapphique, etc.) ct la présence fréquente d'expressions empruntées aux poètes clas­ siques; on sait que ces emprunts, hommages rendus aux grands prédécesseurs autant que preuves de connaissances littéraires, constituent une habitude traditionnelle de toute la poésie latine.

La composition de chaque hymne n'est pas rigide.

Les idées s'appellent les unes les autres, reliées par un lien parfois vague.

C'est ainsi que, dans l'Hymne pour l'heure où l'on allume les lampes, le poète passe de la flamme des cierges au buisson ardent où Dieu parla à Moïse, puis à la colonne de feu qui guida les Hébreux dans le désert.

Mais à travers toutes les pièces du livre circulent un symbolisme ingénieux, une piété fervente, des images gracieuses.

C'est encore en mètres lyriques des plus variés que Prudence a écrit son poème Sur les Cou­ ronnes (Péristéphanon).

Il y raconte quatorze Passions de martyrs, notamment celles de saint Laurent, de saint Vincent, de saint Hippolyte, de saint Cyprien.

L'héroïsme des saints, les miracles qui accompagnent leur supplice ou qui se produisent sur leur tombeau, forment la matière d'une grandiose épopée.

Les détails gracieux et colorés ne manquent pas non plus, comme lorsque le. »

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