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États-Unis 1988-1989: George Bush: prudence ou inertie?

Publié le 15/09/2020

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Homme politique américain. Fils de George Bush, il suivit une formation de pilote de chasse et fréquenta Yale et Harvard. Il travailla dans les compagnies pétrolières et dirigea la très populaire équipe de base-ball des Texas Rangers ; il s'en servit comme tremplin pour être élu gouverneur du Texas en 1994. Candidat républicain à l'élection présidentielle de 2000, il fut investi président en janv. 2001, à la suite de la décision de la Cour suprême des États-Unis d'interrompre le recomptage des bulletins de l'État de Floride. Il avait cependant réuni moins de voix, sur l'ensemble du pays, que son adversaire Al Gore, l'élection présidentielle américaine se déroulant au suffrage universel indirect. La présidence de G. Bush a été profondément marquée par l'attentat du 11 sept. 2001 et ses milliers de victimes. G. Bush a engagé la guerre contre le terrorisme d'Al Qaida par une intervention armée en Afghanistan, dès l'automne 2001. Puis il a décidé l'invasion de l'Irak par l'armée américaine, appuyée par des contingents britanniques, pour renverser Saddam Hussein, accusé, à tort semble-t-il, de stocker des armes de destruction massive. Après une victoire rapidement acquise (mars-mai 2003), G. Bush restait menacé par les risques d'enlisement de l'armée américaine dans ce conflit. Sur le plan intérieur, G. Bush a relancé l'économie américaine par un endettement massif des finances publiques ; l'essor de la production n'a jusqu'à présent entraîné qu'une faible réduction du nombre de chômeurs.

« file:///F/dissertations_pdf/0/451041.txt[15/09/2020 14:08:41] États-Unis 1988-1989 George Bush: prudence ou inertie? Les grandes échéances électorales sont toujours des moments de transition.

Cela est particulièrement vrai aux États-Unis, et cela est plus vrai encore lorsque le prési dent sortant ne peut plus, constitutionnellement, se présenter.

Pour la première fois depuis vingt ans, la règle s'appliquait à Ronald Reagan, après deux mandats consécutifs.

Pourtant, ce ne fut pas un e élection très intéressante: alors que la qualité de la classe politique et la subtilité de l'électora t valent bien celles des pays européens, les États-Unis, plus que les autres démocraties occidentales, semblent incapables de sélectionner des candidats présidentiels convaincants.

En outre, la campagne électo rale dure de janvier à novembre, ce qui est bien long.

D'autant que certains avaient annoncé leur candida ture deux ans avant l'échéance! Une campagne décevante Au début, ils étaient sept démocrates: outre Michael Dukakis, B ruce Babbitt, Richard Gephardt, Albert Gore, Gary Hart, Jesse Jackson et Paul Simon étaient sur les rangs.

I ls étaient presque autant du côté républicain: George Bush, Robert Dole, Pierre Du Pont, Alexander Haig , Jack Kemp et Pat Robertson.

La campagne aurait dû être passionnante puisque le résultat n'é tait pas acquis d'avance et que le thème principal s'imposait avec évidence: changer ou continuer? Pourtant, e lle s'est interminablement étirée et les problèmes fondamentaux n'ont guère été abordés.

Les m eilleurs candidats de chaque parti sont restés en retrait et il n'est pas exclu que leurs réticences soient partiell ement attribuables à la crainte de présider à l'impossible liquidation du difficile héritage reaga nien.

Des procédures électorales compliquées, avec la multiplication des primaires (qui commencent en février et d urent cinq mois), puis les conventions des partis avant le combat final, ne peuvent que fragmenter et réduir e l'intérêt de l'électeur.

Les candidats ont surtout parlé des "valeurs" traditionnelles de l'Amé rique: le drapeau, la prière, la famille, la peine de mort.

Mais les problèmes les plus cruciaux que devrait ré gler le nouveau président des États- Unis n'ont guère été abordés et le silence a été remar quable sur des questions brûlantes comme l'endettement, l'impôt, la désindustrialisation ou la Cour suprê me: il ne fallait mécontenter personne, pour ne perdre aucune voix.

Curieusement, en effet, M.

Dukakis n'a pas choisi d'attaquer le bilan re aganien, craignant sans doute que la popularité personnelle du président sortant ne serve d'écran à la fragilité de ses réalisations.

Plus curieusement encore, G.

Bush n'a pas choisi de défendre l'héritage reaganien mais plutôt d'attaquer cruellement, parfois bassement, en tout cas efficacement, son adversaire .

Car l'un et l'autre avaient parfaitement compris que le sort de l'élection se jouerait en fait da ns une catégorie bien déterminée de l'électorat: les démocrates reaganiens.

L'équipe républicaine a compris plus tôt que ses adversaires le s thèmes à développer pour maintenir ces électeurs-là dans son camp.

En mai 1988, les responsables répub licains étaient en effet très inquiets.

Un sondage Gallup montrait que l'opinion était exactement divisée dan s l'estime qu'elle portait à G.

Bush alors que cinq électeurs sur six "éprouvaient de l'affection" pour M.

Dukakis.

Devant un groupe-témoin de trente électeurs démocrates ayant voté pour R.

Reagan en 1984 m ais disposés à voter pour M.

Dukakis en 1988, des spécialistes républicains allaient, toute une soiré e, mettre en cause le patriotisme de M.

Dukakis et son laxisme en matière de criminalité.

A la fin de la s oirée, les cobayes se partageaient également entre les deux hommes: la campagne républicaine avait tr ouvé ses thèmes d'attaque, qu'elle utilisa sans relâche.

M.

Dukakis ne comprit que trop tard combien la manoeuvre était dangereuse pour lui.

Elle était déplaisante mais efficace: l'image de M.

Dukakis n e cessa de se dégrader.

Et la moitié des démocrates reaganiens restèrent dans le camp républicain, ce qu i était suffisant pour assurer la victoire de M.

Bush, le 8 novembre, qui l'emporta avec 55% des suffrages exprimé s.

La presse porte aussi quelque responsabilité dans la mise à l'é cart des thèmes les plus importants sur lesquels l'électorat aurait dû se prononcer.

Loin d'exiger des ré ponses aux questions que se posait l'opinion, elle s'est contentée, par crainte d'être accusée de gauchisme, de jouer la caisse de résonance.

Les électeurs, pourtant, n'ont guère été satisfaits de cette situation: ils ont estimé, pour plus de la moitié, que les candidats n'avaient pas suffisamment abordé les problèmes les plus importants (sondage New. »

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