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Proche-Orient.

Publié le 06/12/2021

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Proche-Orient.
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PRÉSENTATION

Proche-Orient, région définie de manière approximative par la géographie, la culture et la politique, comprise entre la partie orientale de la Méditerranée et le nord-ouest de
l'océan Indien. Elle occupe une superficie de 5 000 000 km2.
L'expression « Proche-Orient « trouve son origine dans le vocabulaire français de la fin du XIXe siècle. Elle désignait la partie de l'Empire ottoman qui correspondait aux
intérêts stratégiques français de l'époque. L'usage de l'adjectif « proche « permettait de diviser l'Orient en un « Extrême-Orient «, situé en Asie de l'Est, et un « ProcheOrient «, à l'est du bassin méditerranéen. Aujourd'hui, on a tendance à employer indistinctement « Proche-Orient « et « Moyen-Orient « (traduction de l'anglais Middle East,
privilégiant le premier terme lorsqu'on désigne les pays limitrophes de la Méditerranée orientale.
Le Proche-Orient, dans son acception française, englobe, de nos jours, les pays suivants : l'Égypte, Israël, la Jordanie, le Liban, la Syrie, la Turquie, la péninsule Arabique
-- avec l'Arabie saoudite, le Bahreïn, Oman, le Qatar, les Émirats arabes unis et le Yémen -- ainsi que l'Iran et l'Irak. Il faut noter que ni le Proche-Orient ni le Moyen-Orient
n'incluent l'Afrique du Nord. La Libye, à la charnière des deux régions, est généralement rattachée à l'Afrique du Nord. Cependant, elle est quelquefois comprise dans le
Proche-Orient, de même que le Soudan, au sud de l'Égypte.

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LE TERRITOIRE ET SES RESSOURCES

Le Proche-Orient se situe dans une zone chaude caractérisée par un fort déficit pluviométrique. La façade maritime bénéficie d'un climat méditerranéen avec des hivers doux
et des étés chauds. Après l'étroite bande côtière, le paysage est constitué de steppes et de déserts. Le climat y est très rude avec des températures très élevées dans la
journée, qui peuvent descendre très bas la nuit. Ce contraste climatique est atténué par l'existence de fleuves nourriciers, le Nil en Égypte, le Tigre et l'Euphrate en Irak et
en Syrie, parmi les plus importants, qui permettent de mettre les terres en valeur par l'irrigation. La pratique de l'irrigation pérenne est un fait de civilisation que l'on doit
aux Égyptiens et aux Perses. Le Proche-Orient est une région au relief inégal bordée de montagnes : on les trouve au nord et à l'ouest, sur les franges de la Turquie et de
l'Iran, à l'est, sur le territoire libanais et au sud, au Yémen.

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POPULATION ET SOCIÉTÉ

Bien que le Proche-Orient soit le berceau des trois grandes religions monothéistes, l'islam est la religion de la majorité des habitants de la région, à l'exception d'Israël dont
la population est aujourd'hui majoritairement juive. Il existe des communautés chrétiennes, mais elles sont partout minoritaires. C'est au Liban que les chrétiens sont le
mieux représentés. Les chrétiens du Proche-Orient sont scindés en plusieurs communautés issues des schismes des premiers siècles du christianisme. On recense
notamment les maronites (catholiques) au Liban, les grecs-orthodoxes en Syrie et au Liban, les coptes en Égypte et les chaldéens en Irak. Si l'on distingue musulmans
sunnites et musulmans chiites, il convient de préciser que ces derniers, même s'ils sont globalement minoritaires dans la région, ont un poids important au Liban et
constituent la majorité de la population en Iran et en Irak. On peut également parler de sectes issues du chiisme, comme les druzes (Liban, Syrie), les alaouites (Syrie), les
azéris (Turquie), les ismaéliens (Syrie, Yémen), les zaydites (Yémen). Les alaouites, très minoritaires, sont au pouvoir en Syrie. Les zaydites sont majoritaires au Yémen.
Ailleurs, leur représentation est minoritaire, démographiquement et politiquement.
Trois peuples dominent le Proche-Orient : les Arabes autochtones de la région, les Turcs, issus des invasions mongoles du Moyen Âge, et les Persans. La répartition
démographique de ces trois peuples est actuellement d'un Persan pour deux Turcs et quatre Arabes. Il existe également des minorités ethnolinguistiques, la plus importante
étant celle des Kurdes, population de langue persane, répartie entre la Turquie, l'Iran, l'Irak et la Syrie.

3.1

Culture

La culture des sociétés proche-orientales est naturellement marquée par la naissance et le développement des trois religions monothéistes, ainsi que par les grandes
civilisations antiques qui font partie de l'héritage culturel du Proche-Orient. L'islam, loin de limiter la créativité littéraire, sauf dans certains genres comme la poésie, a
stimulé la vie intellectuelle, organisée suivant le principe du mécénat avec la présence dans les cours royales de nombreux artistes. Les invasions mongoles, du IXe au
XIVe siècle, ont constitué une véritable rupture. En effet, elles ont détruit une partie des cultures rencontrées sur leur chemin sans apporter de culture de substitution. À
cette époque, l'Asie Mineure connut un peuplement turc, à partir duquel toute une culture dut être inventée, tandis que l'Iran exerçait son influence prestigieuse sur le
Proche-Orient. La culture arabe déclina jusqu'au XIXe siècle. Sa renaissance fut le fait d'une élite intellectuelle récemment formée en Europe, en France en particulier.
L'influence européenne, culturelle et politique, se manifesta à travers des idées nouvelles, empruntant fortement aux idéaux des Lumières, qui allaient révolutionner aussi
bien le contenu littéraire, à travers les thèmes traités, que la forme, avec une refonte de la langue. La culture devint clairement un instrument de la lutte politique. D'abord
au service des nationalistes pendant la période de la colonisation, les intellectuels arabes devaient participer à la fondation d'États indépendants et à la modernisation de
leurs sociétés. L'intellectuel arabe devait également faire face au problème de son identité. La question d'une culture indépendante arabe reste posée aujourd'hui.

3.2

Les régimes politiques

Jusqu'au milieu des années 1980, le monde arabe n'avait pas connu de changement de régime à la faveur d'élections démocratiques. Les élections pratiquées dans la
majeure partie des pays du Proche-Orient étaient plutôt destinées à entériner un rapport de force qui favorisait celui qui les organisait. Depuis le début des années 1990, le
monde arabe connaît un mouvement de démocratisation, favorisé par l'accès d'une fraction de plus en plus importante de la population à une information désormais
internationale, et par le développement de pôles revendicatifs au sein de la société (associations, syndicats, partis politiques). Cette tendance affecte aussi bien les régimes
monarchiques que les régimes républicains.
La Turquie et Israël ont, depuis leur création, un régime politique proche de ceux en vigueur en Europe occidentale, c'est-à-dire qu'il existe un multipartisme et des
élections libres.
L'Iran, depuis 1979, est un régime théocratique dans lequel les partisans de la « révolution islamique « ont investi tous les rouages du pouvoir.

4

ÉCONOMIE

C'est au Proche-Orient que l'on a découvert pour la première fois du pétrole en grande quantité, au début du siècle. La région n'a depuis jamais démenti son statut de « plus
grand champ pétrolifère du monde «. L'Arabie saoudite, l'Iran, l'Irak, le Koweït et les Émirats arabes unis font partie des plus gros producteurs du monde. C'est au ProcheOrient, également, que les réserves en hydrocarbures sont les plus prometteuses, surtout en gaz, source d'énergie moins exploitée que le pétrole. Les revenus des
hydrocarbures, significatifs à partir des années 1950, ont permis d'accompagner le développement d'États qui venaient d'accéder à la souveraineté. Des économies
rentières, fondées sur la redistribution, se sont mises en place dans les pays pétroliers de la péninsule Arabique, tandis que les revenus tirés du pétrole étaient mis au
service d'un développement économique ambitieux dans des pays à fort potentiel démographique comme l'Iran et l'Irak. Le développement économique des pays du
Proche-Orient, qu'ils soient producteurs ou non producteurs de pétrole a reposé presque intégralement sur l'État, premier entrepreneur et premier employeur.
L'effondrement des cours du pétrole au milieu des années 1980 et les conflits pétroliers (les deux guerres du Golfe notamment) ont révélé la fragilité de ces économies tout

en favorisant leur intégration (aussi appelé « mondialisation «), et leur libéralisation, même si celle-ci semble plus imposée par les contraintes économiques que librement
décidée.

5 HISTOIRE
5.1 Période ancienne
Depuis l'Antiquité, les envahisseurs et les marchands ont parcouru la région du Proche-Orient à la recherche de nourriture, de matières premières, de marchandises, ou de
pouvoir politique. Les idées, les inventions et les institutions se sont répandues à partir de cette région, lui valant l'appellation de « berceau de la civilisation «. Les
premières fermes et villes, les premiers gouvernements, codes et alphabets sont venus du Proche-Orient. Quatre grandes religions du monde sont originaires de cette
région : le judaïsme, le zoroastrisme, le christianisme et l'islam.

5.2

Premières civilisations

Les États et les gouvernements sont apparus lorsque les anciennes peuplades parvinrent à domestiquer les grands fleuves du Proche-Orient, le Nil, le Tigre et l'Euphrate,
favorisant l'agriculture. Les premiers États du Proche-Orient furent l'Égypte et Sumer, qui naquirent vers 3000 av. J.-C. Vers 1000 av. J.-C., de nouvelles vagues
d'envahisseurs déstabilisèrent la région, donnant naissance à de nouveaux royaumes en Phénicie, en Palestine et dans d'autres régions du Proche-Orient. Au VIe siècle
av. J.-C., les Perses établirent leur domination sur la totalité de la région et instituèrent un système de gouvernement qui devint un modèle pour les empires ultérieurs. Au
IVe siècle av. J.-C., la Perse, affaiblie par des révoltes et des conflits internes, fut conquise par Alexandre le Grand de Macédoine.

5.3

Périodes hellénistique et romaine

La conquête d'Alexandre le Grand marqua le début du millénaire pendant lequel le Proche-Orient fit partie du monde hellénistique. La culture grecque se mêla aux pratiques
locales. Cependant, le pouvoir macédonien allait s'effondrer face aux assauts des Romains qui conquirent la plus grande partie de la zone. Le christianisme fut adopté au
début du IVe siècle. Constantin le Grand, le premier empereur romain chrétien, scella les liens de l'Empire avec l'Orient en déplaçant sa capitale à Byzance, un port du
Bosphore. Rebaptisée Constantinople, elle devint une grande ville et la capitale de l'empire d'Orient ou Empire byzantin pendant plus de mille ans.

5.4

Période islamique

L'islam naquit au VIIe siècle, à partir de la révélation faite par Dieu à Mahomet, un berger d'Arabie qui allait devenir le prophète de l'islam et le chef de la communauté
naissante des musulmans (« ceux qui sont soumis « à Dieu). À la mort du Prophète en 632, le flambeau de l'islam allait être repris, et son influence étendue à partir de la
péninsule Arabique.

5.5

La domination arabe

Le califat fut contrôlé par deux dynasties successives : les Omeyyades (661-750), qui gouvernèrent à partir de Damas, et les Abbassides (750-1258), qui régnèrent en
général depuis Bagdad. Avec l'aide des peuples arabes péninsulaires, les Omeyyades conquirent l'Afrique du Nord, l'Espagne et l'Asie centrale. Les Abbassides développèrent
le commerce et la culture, donnant aux convertis non arabes les mêmes droits qu'aux musulmans arabes. Les Perses et les Turcs prirent le relais, alors que les tribus arabes
refluaient vers le désert dont elles étaient originaires. Malgré les divisions politiques, l'industrie et le commerce prospérèrent, tout comme l'érudition, les sciences et les
arts.

5.6

Hégémonie iranienne et turque

À partir du Xe siècle, le Proche-Orient fut envahi par les Turcs d'Asie centrale. Ils adoptèrent la foi, les lois et la culture des musulmans locaux et gouvernèrent rapidement
la plupart de leurs territoires. L'invasion turque provoqua le déclenchement des croisades, amenant les forces européennes sur la côte est de la Méditerranée et à Jérusalem
pour combattre et piller au nom du christianisme. L'invasion mongole du XIIIe siècle fut plus dommageable pour l'islam, détruisant une grande partie de l'Irak et de l'Iran.
Un groupe d'esclaves-soldats, les Mamelouks d'Égypte, les arrêtèrent en 1260. Même si les Mamelouks et les Mongols établirent des États puissants au cours des siècles
suivants, le plus important et le plus durable fut l'Empire ottoman. Parties des collines occidentales d'Asie Mineure, les tribus turques, menées par Osman et ses fils,
attaquèrent et occupèrent les territoires byzantins, d'abord en Asie puis dans le sud-est de l'Europe. En 1453, ils prirent Constantinople.

5.7

Domination européenne

Après le XVIe siècle, les grands empires musulmans déclinèrent. L'Empire ottoman perdit ses territoires européens au profit de l'Autriche et de la Russie mais réussit à se
maintenir jusqu'à la Première Guerre mondiale car la Russie et les autres puissances européennes ne pouvaient s'entendre sur le partage de cet empire surnommé le « vieil
homme malade «. Plusieurs souverains ottomans du XIXe siècle cherchèrent à occidentaliser leur armée et leur administration. L'arrivée d'experts et d'entrepreneurs
européens et la percée de la technologie changèrent bien des aspects de la société ottomane. Tandis que de nombreux musulmans, qui se sentaient menacés dans leur
identité, résistèrent au changement, d'autres se laissèrent influencer par les idéaux nationalistes et démocratiques des Européens. Quant à la Perse, elle fut l'objet de
rivalités entre le Royaume-Uni et la Russie qui la divisèrent en sphères d'influence.
Au début du XXe siècle, la totalité du Proche-Orient tomba sous la domination de l'Europe. La participation du Proche-Orient à la Première Guerre mondiale et l'effondrement
de l'Empire ottoman ne permirent aux provinces arabes d'obtenir leur indépendance. Les Français s'emparèrent de la Syrie et du Liban, pour lesquels ils furent mandatés
par la Société des Nations (SDN) nouvellement créée, tandis que les Britanniques obtinrent le contrôle de l'Irak et de la Palestine, où ils reconnurent par ailleurs la
constitution d'un Foyer national juif. La République turque émergea des vestiges de l'Empire ottoman, grâce aux conquêtes territoriales du général nationaliste Mustapha
Kemal (surnommé Atatürk, « père des Turcs «). En Iran, un officier de l'armée, Muhammad Riza Chah, prit le pouvoir en 1921 et essaya d'imiter les réformes de Kemal.

5.8

Décolonisation

La période de la décolonisation s'étendit des années 1920 aux années 1950. La décennie 1930 fut une période de forte agitation dans le monde arabe. L'idée d'une nation
arabe qui transcenderait les frontières dessinées par les colonisateurs français et britanniques, faisait son chemin. L'Irak, la Syrie et la Transjordanie obtinrent une
indépendance relative par rapport aux puissances mandataires. À l'issue de la Seconde Guerre mondiale, l'Égypte et la Palestine restaient soumises à l'administration
britannique. En Palestine, la tension ne cessait de croître entre les Britanniques, les Arabes et les Juifs. Les Nations unies votèrent, en 1947, le partage de la Palestine entre
deux États, arabe et juif, mais ce plan fut rejeté par les États arabes. Affaibli économiquement par la guerre, le Royaume-Uni décida de quitter la Palestine en mai 1948.
L'État d'Israël fut aussitôt proclamé par David Ben Gourion (14 mai) et, le jour même, plusieurs États arabes lui déclarèrent la guerre. Trois autres guerres suivirent, qui
opposèrent l'État hébreu à l'Égypte, à la Syrie, au Liban et aux Palestiniens en 1956, 1967 et 1973. L'Égypte, sous la conduite de Gamal Abdel Nasser, véritable dirigeant de
ce pays à partir du renversement de la monarchie en 1954, négocia le départ des Britanniques. Juste après le départ du dernier soldat en juillet 1956, il nationalisa le canal
de Suez. Britanniques et Français, actionnaires de la compagnie qui gérait le canal, s'allièrent à Israël pour attaquer l'Égypte, mais les États-Unis et l'URSS imposèrent le
retrait de la coalition. La crise de Suez marqua définitivement le retrait des puissances européennes au profit des deux superpuissances. Le Proche-Orient devint alors l'un

des enjeux de la guerre froide.

5.9

Le Proche-Orient moderne

La défaite arabe dans la guerre israélo-arabe de 1967 fut ressentie comme la pire des défaites du monde arabe. Les militaires, accusant les civils d'être responsables de la
défaite, s'emparèrent du pouvoir en Syrie, en Irak et en Égypte à la fin des années 1960 ainsi qu'au début des années 1970. En 1979, le renversement du chah d'Iran et la
« révolution islamique « qui s'ensuivit eurent une forte influence dans la région. Avec l'Irak, l'Iran était une puissance régionale redoutable. La guerre qui l'opposa à l'Irak
(voir Iran-Irak, guerre) (1980-1988) ne l'écarta guère du jeu régional, tandis que son adversaire allait s'épuiser dans une tentative hasardeuse de conquête du Koweït
quelques années plus tard (guerre du Golfe de 1990-1991). Les relations entre Israël et le monde arabe restèrent tendues jusqu'aux tentatives de normalisation entreprises
en 1993. L'Égypte, premier État à signer la paix avec Israël, à travers les accords de Camp David en 1979, resta isolée pendant quinze ans au sein du monde arabe. Israël
se résolut à considérer qu'une paix avec le monde arabe devait passer par des négociations avec les Palestiniens. En septembre 1993, la reconnaissance mutuelle d'Israël et
de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), dirigée par Yasser Arafat, lança le processus de paix, qui accordait un début d'autonomie aux Palestiniens dans les
zones de la bande de Gaza et dans certaines localités de Cisjordanie en commençant par Jéricho. Un accord de paix fut signé avec la Jordanie en juillet 1994. Le processus
de paix allait rencontrer une opposition du côté palestinien, avec la constitution d'un « front du refus « regroupant les islamistes et des groupuscules d'extrême gauche,
comme du côté israélien, avec des critiques de la droite israélienne. L'arrivée au pouvoir de cette dernière, emmenée par le Premier ministre élu en mai 1996, Benyamin
Netanyahou, a posé dès lors la question de la poursuite du processus de paix.
Le refus de tout nouveau retrait affiché par le leader israélien conduit en effet le processus de paix dans une impasse. Mais le retour au pouvoir des travaillistes avec Ehoud
Barak, en 1999, suscite l'espoir d'une solution globale au Proche-Orient. Ainsi en 2000, l'armée israélienne se retire du sud-Liban. À l'instigation de Bill Clinton, les
négociations reprennent. Toutefois Israéliens et Palestiniens ne parviennent pas, lors du sommet de Camp David II (juillet 2000), considéré comme celui de la dernière
chance, à se mettre d'accord sur la question des réfugiés palestiniens, l'avenir des colonies juives, le statut du futur État palestinien et de Jérusalem. Après cet échec, c'est
à nouveau l'escalade de la violence. Des attentats menés par les extrémistes islamistes du Hamas sont perpétrés en Israël, où la droite se montre hostile à toute nouvelle
concession. La reprise de l'Intifada en septembre 2000 et la victoire du Likoud aux élections israéliennes de février 2001, qui voit Ariel Sharon, l'un des dirigeants les plus
opposés au processus de paix, devenir Premier ministre, rendent la situation encore plus tendue et difficile. Égyptiens et Jordaniens proposent, en mars 2001, un plan afin
de mettre fin aux violences et de relancer les négociations ; le prince Abdallah fait de même en février 2002 en proposant la reconnaissance d'Israël par tous les États
arabes et la promesse de la paix en échange du retrait par Israël de tous les territoires occupés après 1967 ; en mars 2002 le Conseil de sécurité de l'ONU vote la résolution
1397, sur proposition des États-Unis, qui expose « la vision d'une région dans laquelle deux États, Israël et la Palestine, vivent côte à côte à l'intérieur de frontières
reconnues et sûres «, mais il n'en reste pas moins que le processus de paix amorcé à Oslo semble définitivement enterré dans la spirale de la violence.
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