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privilège, n.

Publié le 08/12/2021

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privilège, n.m., droit ou avantage particulier concédé à un homme ou à un groupe. Dans la
France de l'Ancien Régime, chaque communauté sociale possédait un certain nombre de
privilèges (du latin privata lex, ou loi privée), positifs ou négatifs (exemptions ou immunités),
de droit privé ou public. Du fait de sa nature « divine », le pouvoir royal avait la possibilité de
privilégier un groupe ou un individu ; inclus dans les institutions coutumières du royaume, les
privilèges étaient transmissibles et très difficilement révocables, ce qui constituait en retour
une garantie contre l'absolutisme royal.

De l'Ancien Régime à la Révolution.
Sous l'angle social, le tiers-état se définissait d'abord comme un ordre non privilégié, face
au clergé et à la noblesse. Le clergé, qui relevait de juridictions ecclésiastiques spéciales,
était exempté des charges municipales, des impôts communs, de la taille et de la gabelle
(mais un « don gratuit » était versé annuellement à la royauté), et bénéficiait du produit de
la dîme. La noblesse, second ordre privilégié, bénéficiait, quant à elle, de monopoles issus
de la chevalerie : port de l'épée, jugement du noble par ses pairs, exécution par
décapitation et non par pendaison ; elle était exemptée de la taille et, dans la plupart des
régions, transmettait ses biens selon le droit d'aînesse. La possession d'un fief lui donnait
également certains droits, honorifiques (armoiries, banc à l'église) ou concrets (droits en
nature, corvée des habitants, monopole du moulin, du four, de la chasse et de la pêche).
Les privilèges pouvaient également être accordés à des corporations (officiers royaux dont
la charge était héréditaire, universitaires, avocats, barbiers-chirurgiens), à des groupes
économiques (compagnies de commerce), à des entités géographiques : villes (liberté
personnelle des bourgeois, chartes et franchises) ou provinces, ce qui conduisit, au XVIIe
siècle, à distinguer les pays d'états des pays d'élections, pour la répartition de l'impôt et la
représentation politique.
Déterminant la position de chacun dans la société de l'Ancien Régime, les privilèges
illustrent l'enchevêtrement des pouvoirs, le poids de la hiérarchie sociale et de l'arbitraire
royal. À la fin du XVIII e siècle, la monarchie se trouva prise dans la contradiction entre une
exigence de rationalisation du régime politique et son soutien à des groupes qui refusaient
toute atteinte à leurs privilèges. Les philosophes des Lumières appelaient à l'égalité civile, et
les privilèges étaient devenus insupportables à la paysannerie et à la bourgeoisie : ils furent
abolis dans la nuit du 4 août 1789.
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Les livres
privilège, page 4126, volume 8
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Les corrélats
Ancien Régime
août 1789 (nuit du 4)
France - Histoire - Les bases de la France contemporaine (1789-1870) - La
Révolution (1789-1799)
noblesse
ordres
Révolution française - Des États généraux à l'Assemblée constituante (1789)
tiers-état
Les livres
médaille de bronze doré, page 3116, volume 6
Révolution française - la nuit du 4 août 1789, page 4373, volume 8

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