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Préhistoire

Publié le 06/12/2021

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1   PRÉSENTATION

préhistoire, terme désignant à la fois une période de l’histoire de l’humanité et la science qui étudie l’apparition et l’évolution de l’homme, jusqu’à l’avènement de l’écriture (v. 3300 av. J.-C. en Mésopotamie).

La période préhistorique débute par le paléolithique (âge de la pierre taillée) il y a environ 2,6 millions d’années. Elle se poursuit à travers le mésolithique, ou épipaléolithique (entre 9 000 et 500 av. J.-C.), avec un réchauffement climatique entraînant la fin des périodes glaciaires et une transformation de l’environnement(l’Europe se couvre de forêts ; certaines espèces animales disparaissent ou migrent). Elle se termine au néolithique (entre 8 000 et 2 000 av. J.-C.) à l’âge de l’agriculture et de l’élevage, plus connu sous l’appellation d’« âge de la pierre polie «.

En tant que science, la préhistoire est fondée essentiellement sur les fouilles et sur un travail d’équipe pluridisciplinaire. En allant sur le terrain, la préhistoire se donne un triple objectif : établir la chronologie des sols enfouis dans lesquels la présence de l’homme est avérée ; définir l’évolution physique des hominidés qui ont vécu sur les terrains analysés ; suivre l’évolution culturelle et intellectuelle de l’humanité à travers ses progrès matériels. De sorte que la préhistoire fait appel concurremment aux sciences de la Terre, telles la géologie et la paléontologie (science des fossiles), aux sciences humaines (archéologie préhistorique et ethnographie) et aux sciences de la vie (biologie et génétique moléculaires).

2   LES MÉTHODES DE LA SCIENCE PRÉHISTORIQUE

Chacune des méthodes usitées requiert ses propres spécialistes, mais le passage de l’une à l’autre ne présente pas d’obstacle majeur pour le préhistorien chevronné.

2.1   La géologie stratigraphique

La géologie stratigraphique (née dans la 2e moitié du XVIIIe siècle) est une méthode de fouille des sols permettant d’analyser les dépôts successifs des sédiments et des vestiges qu’ils enserrent. Elle coordonne la sédimentologie, la paléontologie humaine et animale et la typologie en une approche verticale du temps ; c’est-à-dire qu’elle établit l’ordre de succession des ossements et des objets découverts. Ainsi a toujours procédé, dès son origine, la recherche en préhistoire. Boucher de Perthes (XIXe siècle) fondait son analyse sur les témoignages combinés de la sédimentation, des grands animaux éteints et des objets fabriqués par l’homme. De même, l’abbé Breuil étayait la sédimentologie par la typologie et vice versa.

Le poids de la stratigraphie s’est considérablement accru au fil de la recherche préhistorique grâce à des techniques nouvelles, telles les radio-datations, et à des méthodes élargies dans leurs applications, comme l’analyse des pollens ou palynologie. La chronologie et la climatologie, bien établies, rendent possible une détermination de plus en plus précise de l’environnement végétal et animal de chaque époque, dans lequel le préhistorien peut insérer ses assemblages typologiques. Les documents stratigraphiques, considérés pourtant comme des témoins chronologiques parfaitement fiables, n’expriment à eux seuls que peu de choses sur la manière de vivre de nos ancêtres. L’homme préhistorique fabrique des armes de pierre pour chasser le gros gibier, il maîtrise le feu, inhume ses morts et décore les objets.

2.2   La typologie lithique

La typologie lithique (relative à la pierre taillée) ou osseuse, entendue au sens large, est une méthode d’analyse des formes qui permet de reconnaître, de définir et de classer les différentes variétés d’outils et d’armes découvertes dans les gisements préhistoriques. Elle utilise essentiellement des techniques descriptives et comparatives dégageant des standards, subdivisés en types. Par exemple, le standard « grattoir « comprend plusieurs types, comme le grattoir caréné, le grattoir à museau, le grattoir en éventail, etc. La typologie utilise trois grandes techniques :

— la comparaison des industries lithiques découvertes dans les sites archéologiques permet de dégager les caractéristiques d’une culture donnée et de la culture lithique en général. La constitution de courbes statistiques facilite le rattachement de vestiges à une culture préhistorique ;

— la technologie, prise dans son acception préhistorique, est l’analyse de l’ensemble des procédés employés pour produire un outil ou une arme. La connaissance des techniques de taille permet de distinguer, dans un objet, ce qui est accidentel de ce qui est déterminé ;

— la tracéologie est l’étude, à l’aide de microscopes optiques ou électroniques, des usages possibles d’un objet lithique ou osseux. En analysant les traces d’utilisation relevées sur un outil et en les comparant à celles obtenues par expérimentation sur un outil analogue, l’on peut déterminer, plus ou moins, la destination dudit objet : couper la viande ou le bois, racler une peau, etc.

2.3   La paléthnologie

La paléthnologie s’intéresse, quant à elle, à ce qu’était la vie au quotidien, dirions-nous, des hommes préhistoriques. L’équipement en pierre et en matière osseuse, ainsi que sa fonctionnalité, les restes humains, animaux et végétaux mis au jour grâce à la stratigraphie et analysés par les techniques typologiques, sont le substrat indispensable à toute recherche préhistorique. Mais c’est une démarche radicalement différente qu’utilise la paléthnologie pour lui permettre d’établir les rapports qu’entretenaient entre eux les divers objets découverts sur les aires fréquentées par l’homme.

C’est, en effet, une lecture horizontale des sols qui prévaut en cette discipline. Pour des raisons d’économie de temps, la fouille stratigraphique a été privilégiée, le décapage à plat et la dissection des sols sur de vastes surfaces étant fort long et souvent très fastidieux. Mais l’avantage inestimable de cette méthode d’investigation est d’exhumer des ensembles structurés, tels qu’ils ont été laissés par les habitants des sites étudiés. Dès 1924, Denis Peyrony décrivait l’infrastructure de blocs et de trous de poteaux d’une hutte adossée à la paroi de l’abri-sous-roche du Fourneau-du-Diable, près des Eyzies-de-Tayac-Sireuil en Dordogne. Depuis lors, l’observation planigraphique devait mettre au jour de plus en plus de vestiges d’habitations et de campements, allant du Paléolithique supérieur à plus de 2 millions d’années.

Méthode appliquée aux sépultures et aux habitations, elle opère par relevés exhaustifs sans déplacement d’objets, qui permettent de restituer les activités quotidiennes, de même que les déplacements, à l’intérieur d’un campement. La paléthnologie dispose de diverses techniques :

— l’analyse de l’atelier de taille reconstitue les gestes techniques mis en œuvre pour la production des outils ;

— le remontage des produits de taille dispersés avec les blocs d’origine (nucléus) met en exergue le déplacement des tailleurs à l’intérieur du campement et établit, éventuellement, la contemporanéité de deux unités d’habitation ;

— l’analyse des foyers détermine leur usage (cuisine, chauffage) et leur évolution (réfection, nettoyage) ;

— le relevé des témoins négatifs qui sont des surfaces vides d’objets, impliquant la présence d’un obstacle (tapis de sol, litière, récipient, etc.).

2.4   L’étude de l’art pariétal

L’étude de l’art pariétal nous donne un aperçu de la représentation du monde des hommes du paléolithique supérieur. Cette méthode est fondée sur plusieurs techniques de relevés : elle consiste à reproduire des gravures ou des peintures figurant sur les parois des grottes fréquentées par nos ancêtres, aux fins de les analyser. C’est un enregistrement précis de tout vestige artistique. Les procédés utilisés respectent le plus possible l’intégrité des œuvres découvertes.

Le relevé par contact est un calque ou film plastique appliqué sur la paroi. Il est peu employé en raison des risques de dégradation des œuvres.

Le relevé à distance opère de deux façons : celle du dessin, pour lequel on tend un film plastique sur une armature souple qui épouse le relief de la paroi sans la toucher ; celle de la photographie en infrarouge ou à l’ultraviolet qui découvre les parties cachées ou les superpositions invisibles à l’œil nu.

La photogramétrie restitue le volume de la paroi et de l’œuvre (vision en trois dimensions).

3   LES PRINCIPALES DÉCOUVERTES EN PRÉHISTOIRE

Les investigations menées jusqu’à nos jours ont conduit les chercheurs à des découvertes qui nous livrent, en un puzzle inachevé, les grandes étapes de l’hominisation, ainsi que les préoccupations des premiers hommes.

3.1   Les restes humains

Les découvertes de vestiges d’australopithèques ayant vécu en Afrique ont permis de décrire leur aspect physique et son évolution, leur régime alimentaire, leur mode de locomotion et leur environnement. Puis l’exhumation des restes d'Homo habilis situe l’apparition du premier homme en Afrique, vers 2,5 millions d’années. Avec Homo erectus, l’homme envahit la Terre et poursuit son évolution physique en augmentant considérablement sa capacité crânienne (Homo sapiens sapiens).

3.2   La technologie

Découverts en Afrique, les plus anciens outils sont fabriqués par Homo habilis et reçoivent le nom de culture oldowayenne. Témoin d’une pensée conceptuelle, l’outil se perfectionne avec Homo erectus et donne naissance à la culture acheuléenne, suivie des industries moustériennes des néandertaliens. Maîtrisant de plus en plus la matière, l’homme a transmis aux générations successives ses acquis culturels grâce au langage articulé.

3.3   L’habitat

Le sol d’habitat aménagé le plus ancien a été découvert à Olduvai (Tanzanie) et rattaché à Homo habilis. Puis, avec la maîtrise du feu par Homo erectus, l’habitat s’organise autour du foyer et développe des structures sociales. L’aménagement de l’habitat est un comportement typiquement humain.

3.4   Les sépultures

Avec les néandertaliens apparaissent les pratiques mortuaires qui consistent en la réalisation de sépultures et en un culte des crânes (disposition rituelle d’objets autour du crâne).

3.5   L’art

C’est dans des abris et des grottes peu profondes que Homo sapiens sapiens invente l’image gravée ou peinte à même la paroi (surtout des animaux et des signes abstraits). L’art pariétal paléolithique, né il y a 30 000 ans environ, aura duré 20 000 ans.

 

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