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Praxitèlevers 390-335 av.

Publié le 22/05/2020

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« Praxitèle vers 390-335 av.

J.-C. Une tiédeur nonchalante, pleine de grâce, entoure les premières statues de Praxitèle : on est tenté de s'arrêter et de faire silence en les approchant, pour ne pas effaroucher cette plastique d'une éternelle délicatesse heureuse.

Un artiste athénien par excellence l'a créée. Il a été le maître, d'abord, de la beauté des adolescents et des femmes.

Mais sa carrière a connu, au milieu du chemin de la vie, une évolution pieuse, qui n'avait point encore été assez remarquée, peut-être.

Comment expliquer, autrement, qu'il ait eu, après le retour d'Asie — au lieu de la troupe amusée et irréelle des Jeunes Satyres, verseurs ou danseurs, des Éros, et du Sauroctone, adolescent presque efféminé, génies païens tous occupés à leur repos ou à leurs jeux — tant de statuaire religieuse, ensuite, olympienne ou éleusinienne, et cette grande allégorie d'Olympie, où l'on voit Hermès, sur l'ordre de Zeus, transporter au paradis des Nymphes de Nysa le petit Dionysos, l'âme sauvée ? Si Phryné explique plus ou moins les apprentissages et les débuts, c'est Platon qui seul peut faire comprendre les seconds entraînements de l'artiste, quand le tumulte de la jeunesse amoureuse s'est apaisé, quand s'effeuillèrent les roses de la vie.

On songe un peu à la conversion de Racine, parvenu aux sommets de son art, après Phèdre. On a longuement disserté, dès l'antiquité, sur le charme praxitélien, et il ne paraît pas qu'il se soit laissé définir, sauf par le contraste avec la passion forte et souvent mystique qui agitait l'âme de Scopas.

Il faut faire large place à l'atticisme pour expliquer Praxitèle, artiste bien né, qui eut la sympathie de Platon ; pourtant le philosophe n'en parle nulle part, s'étant surtout intéressé aux peintres.

L'art de Praxitèle s'était enraciné profondément au terroir attique ; son père, Céphisodote l'Ancien, sculpteur déjà, a traité à peu près les mêmes sujets que lui, d'avance : Hermès et Dionysos, par exemple, Eiréné portant Ploutos, et le Dionysos-Sardanapale, long vêtu.

A leur tour, ses fils, Céphisodote le Jeune et Timarchos imiteront docilement sa manière aristocratique, patentée.

On pense que Praxitèle avait dû commencer à produire vers 370, presque en même temps que Lysippe ; mais on perd la trace de ses travaux après 330, et vingt ans plus tôt, on voit qu'il n'avait pas été, à Halicarnasse, un des maîtres du Mausolée.

Le milieu de sa carrière est marqué par le voyage en Asie, qu'il dut faire à l'époque oh s'élevait le grand tombeau orgueilleux de l'Hécatomnide.

Praxitèle a travaillé à Cnide et à Ephèse, où Phryné vint avec lui. Praxitèle a été marbrier plus que bronzier, et les Anciens aimaient surtout ses statues taillées dans la pierre.

Ce fut, semble-t-il, un grand virtuose du ciseau.

Malheureusement, nous sommes réduits à entrevoir sa technique à travers des copies totales ou partielles, certaines et les moins nombreuses hellénistiques (tête de la Cnidienne ), la plupart romaines. On a renoncé à croire, étant donné l'inachèvement marqué de l' Hermès d'Olympie, qu'il y eût là plus et mieux qu'une statue de substitution, refaite peut-être aux entours de 146, ou ensuite lors des premières razzias romaines dans les grands sanctuaires.

Mais, même sous une copie comme celle-là, éclate la maîtrise du modelé ; des yeux, des mains, on perçoit d'emblée quelle subtile volupté animatrice avait caressé les chairs.

Et que dire de la Cnidienne , qui attirait les désirs des vivants, tout de même que l'Éros de Parion ? On s'en allait en pèlerinage en Grèce, du fond de l'Occident latin, pour voir et toucher l'Éros de Thespies.

Les Siciliens faisaient venir chez eux des copies pour leurs laraires, et c'est Praxitèle qui se trouve avoir déterminé le mieux la sculpture dite d'appartement.. »

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