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Portugal (2001-2002): Virage à droite

Publié le 21/09/2020

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« Portugal (2001-2002): Virage à droite Le Parti social-démocrate (PSD), qui, comme son nom ne l'indique pas, est un mouvement de droite et centre droit, a remporté les élections législatives anticipées du 17 mars 2002 avec 40,12 % des suffrages, contre 37,85 % pour le Parti socialiste (PS) qui gouvernait le pays depuis 1995.

N'ayant pas obtenu la majorité absolue, le nouveau Premier ministre, José Manuel Durão Barroso, a choisi de former un gouvernement de «convergence démocratique» avec le parti de droite ultra-conservatrice CDS-PP (Centre démocrate social-Parti populaire), qui a obtenu 8,75 % des voix. Le PP était né en 1992 des décombres du CDS, le parti de la démocratie chrétienne portugaise que le populiste Manuel Monteiro avait pris en main pour lui donner une inflexion doctrinaire antieuropéenne, radicale et systématiquement opposée aux partis parlementaires.

En mars 1998, les fondateurs chrétiens-démocrates du CDS ont repris le contrôle du PP lors du congrès de Braga.

M.

Monteiro a été remplacé par Paulo Portas et la logique populiste et extrémiste a cédé la place à une synthèse très conservatrice de la démocratie chrétienne portugaise, mâtinée de l'opportunisme politique du PP, prompt à exploiter les mécontentements de la population dictés par l'actualité.

En 2002, le nouveau CDS-PP a fait campagne contre le droit à l'avortement et contre l'insécurité. La déroute des socialistes avait commencé lors des élections municipales du 17 décembre 2001, quand le PS a perdu douze municipalités, dont la capitale, Lisbonne.

Prenant acte du désaveu des électeurs, le Premier ministre socialiste António Guterres avait démissionné.

La défaite du PS s'explique par l'immobilisme de l'exécutif face à la dégradation de l'économie. Le taux de croissance est descendu à 1,6 % en 2001, contre 3 % en 2000 et ne devait pas dépasser 1,5 % en 2002.

D'autres indicateurs étaient au rouge : l'inflation s'est élevée à 4,4 % en 2001 contre 2,8 % en 2000, et le chômage est passé de 4,3 % en 2000 à 4,2 % en 2001.

Le dérapage du déficit budgétaire avoisinait les 2,7 % du PIB en 2001 (2,6 % prévus pour 2002), alors que les autorités avaient tablé sur 1,1 % et 1,2 %.

Lisbonne risquait de ne pas respecter l'objectif de «zéro déficit» en 2004 établi par le Pacte de stabilité de la Zone euro de l'Union européenne (UE). Le PSD avait espéré obtenir la majorité absolue au Parlement en faisant campagne sur les questions économiques, mais il en a été privé par le nouvel homme fort du PS, Eduardo Ferro Rodrigues, qui a repositionné son parti à gauche en développant, notamment, le thème de la justice sociale. Dès le 17 mars 2002, le risque de voir le Portugal manquer à ses obligations européennes a obligé le PSD et le CDS-PP à des compromis rapides pour une plate-forme économique de gouvernement.

Chaque parti a ainsi mis de côté ses projets de réformes dans des domaines qui les opposaient, comme la sécurité ou la justice.

J.

M.

Durão Barroso, qui a dû son poste à une promesse de baisse des impôts, a adopté un programme de relèvement de 2 points de la TVA - taxe à la. »

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