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Portugal (1987-1988)

Publié le 21/09/2020

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« Portugal (1987-1988) Un véritable raz de marée a bouleversé l'échiquier politique portugais le 19 juillet 1987.

Pour la première fois depuis la "Révolution des oeillets" (1974), un parti politique a obtenu la majorité absolue des sièges à l'Assemblée de la République (148 sur 248).

La victoire du Parti social-démocrate (PSD) a représenté avant tout un succès pour son leader, Anibal Cavaco Silva, dont le gouvernement de centre-droit avait été renversé, trois mois plus tôt, par la coalition des partis de gauche. Fort du soutien populaire qui lui laisse les mains libres pour quatre ans, le nouveau gouvernement formé par Cavaco Silva s'est engagé résolument dans la voie du libéralisme économique.

Après avoir subi une cure d'austérité prescrite par le FMI, l'économie portugaise, au bord de la banqueroute en 1984 (avec une dette extérieure équivalant à 70% du PIB), a affiché des résultats encourageants: une inflation ramenée à 9,4% (contre 19,5% en 1985), les meilleures performances de croissance des pays de l'OCDE pour 1986 et 1987 (4%), une balance des paiements courants excédentaire (500 millions de dollars) et un recul du chômage (8% au printemps 1988). La stratégie économique a été définie dans le "programme de correction structurelle du déficit extérieur et du chômage" élaboré au printemps 1987 par le ministre des Finances, Miguel Cadilha, qui a conservé son portefeuille dans le nouveau gouvernement.

Pour atteindre les objectifs fixés à l'horizon 1994 (croissance annuelle de 3,4 à 4%, inflation ramenée à 6 puis à 4%, augmentation annuelle de l'investissement de 8 à 10%, hausse de 2,5% de la productivité, réduction du déficit public à 5% du PNB en 1990 et de la dette extérieure à 25% du PNB en 1994), le Premier ministre et son ministre des Finances comptent sur l'effet moteur de l'intégration européenne et sur le dynamisme du secteur privé. Le premier geste spectaculaire du gouvernement a donc été de faire approuver par le Parlement l'ouverture au secteur privé des capitaux des entreprises publiques qui sont, petit à petit, transformées en sociétés anonymes d'économie mixte à majorité d'État (le secteur nationalisé compte 59 entreprises industrielles, 16 banques, 40 compagnies d'assurances et environ 900 PME).

C'est un grand pas vers la "reprivatisation" totale, qui suppose une révision de la Constitution.

En attendant, les cimenteries, les fabriques de tabac, la presse et les banques bénéficient de ce recul partiel de l'État. Pour accélérer le changement, Cavaco Silva compte aussi sur une relance des investissements étrangers - qui ont plus que doublé en 1987 par rapport à l'année précédente (61,6 milliards d'escudos).

Pour encourager le mouvement, les députés ont adopté le 15 avril 1988 une nouvelle législation du travail qui "libéralise" les licenciements.

Cette réforme a été violemment combattue par les deux centrales syndicales, la Confédération générale des travailleurs portugais (CGTP, communiste) et l'Union générale des travailleurs (UGT, proche des socialistes) et fortement critiquée par l'Église catholique.

On s'attendait à ce que l'agitation sociale atteigne son point culminant au moment du débat sur la révision de la Constitution (prévu avant la fin de 1988).

Car, pour tirer un trait définitif sur les conquêtes de la "Révolution des oeillets", Cavaco Silva devait obtenir un vote très largement majoritaire à l'Assemblée et l'appui des. »

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