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Portrait de Edgar Lagardy , Mme Bovary

Publié le 22/05/2020

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« Flaubert, Madame Bovary, II, XV, 1857, Portrait de Lagardy Introduction : (On situe l’extrait dans l’œuvre) Le portrait de Lagardy fais bien apparaitre les illusions dont peut-être l’objet d’un personnage secondaire et dont la nullité comme homme et comme artiste est férocement dénoncé.

(On annonce le plan + problématique) En première partie, le rapport de l’être et l’apparence est une énigme sur laquelle Flaubert ne cesse de revenir, en effet, on passe d’une vision magnifiée du ténor à une dénonciation du réalisme et d’une conception fausse de l’art.

En seconde partie nous verrons comment Flaubert nous engage à une réflexion profonde sur la création des personnages de roman. Développement : Emma assiste à Rouen à la représentation de Lucie de Lammermoor.

Ces vieilles aspirations sont réveillées par les chants du ténor.

Nous avons ici une focalisation omnisciente, nous sommes dans la conscience de Mme Bovary.

Le texte joue sur le registre du merveilleux et de l’éclat.

On justifie : la phrase est sonore avec notamment les « a » (« majesté, marbre, race, ardente ») les termes choisis au début ont tous une valeur explicitement positive.

Les tournures « une de ces », « quelque chose de » signifie que le personnage est l’incarnation de valeur supérieur.

La pâleur, stéréotype de la figue romantique et nobiliaire (noble).

Certains éléments textuels, viennent faire contrepoints de cette vision magnifiée.

Edgar Lagardy : reprise sonore « gar » qui s’annonce de façon un peu trop éclatante.

Son nom semble être un slogan publicitaire, son nom est aussi une anagramme de gargarisme (ce qui est d’ailleurs peu flatteur pour un chateur).

Son nom annonce les roucoulades « il roulait des regards langoureusement ».

Le nom du personnage dénonce la supercherie, on y voit une prétention à la noblesse et un snobisme anglais (Y au lieu du I de Lagardy).

Les marques péjoratives sont plus nombreuses que les éléments valorisant, Lagardy est présenté comme un simple support de signes extérieurs, il est construit de stéréotypes culturels qui plaisent au public.

Nous lecteurs, sommes de plus en plus obligés de ce distancié de la vision d’Emma Bovary. Le texte procède à une inversion des signes (dents blanches, regard langoureux, la pâleur = pas viril) engendre une caricature féminisante du chanteur.

Il se sert (le chanteur/ cabotin) de pauvres artifices (petit poignard ciselé) pour lutter contre sa vacuité/nullité (le vide).

Tout l’univers de Flaubert n’est qu’illusion et si Lagardy est comédien sur scène, il est aussi dans sa vie.

Nous lecteurs, comme Emma, nous croyons au personnage de Lagardy .Nous assistons à l’exhibition d’un être exceptionnel qui offre en spectacle des mesquineries qui font la quotidienneté du bourgeois.

Ainsi, l’art n’est utilisé que pour compenser un désir, il y a donc confusion entre réel et fiction.

Edgar l’acteur se prend pour Lagardy, c’est son rôle.

Flaubert dénonce avec férocité un romantisme qui mêle art et émotion comme si la « sensibilité de l’âme » faisait un véritable lyrisme.

On a pu voir une évocation de perfidie susurrante (parole négative chuchoté) dans l’insistant son « s » (« célébrité, sentimental, fascination, … »).

Portrait satyrique d’un personnage qui fait illusion et qui manipule les désirs d’un public crédule.

C’est un être vide de toute intériorité et qui pourtant fascine Emma.

Flaubert le construit avec des signes reconnaissables et le lecteur croira en sa réalité. Conclusion : Le lecteur comme Emma cède et se complait (il abandonne) au jeu du mensonge et de l’apparence, il oublie qu’il tient un livre et participe à la vie imaginaire des personnages et donc condamné les rêves d’Emma se serait condamné la lecture.

En affichant un vide recouvert par tout ce faux-semblant le texte dit ce qu’est la création imaginaire pour Flaubert. »

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