Porto Rico (1997-1998)

« Porto Rico (1997-1998) Les 6 400 employés de la compagnie de téléphone se sont mis en grève en juin et juillet 1998 pour protester contre sa privatisation.

Ce mouvement social, le plus important depuis des décennies, appuyé par d'autres secteurs publics et marqué par la violence et le sabotage, a culminé dans une grève générale les 7 et 8 juillet, qui a paralysé cette île la plus riche de la région.

Mais le gouvernement n'a pas cédé.

Le principal acheteur de la compagnie (pour 2 milliards de dollars), la GTE (américaine), envisageait une réduction d'effectifs. En mars 1998, la Chambre des représentants, à Washington, s'est prononcée en faveur de l'organisation d'un nouveau référendum sur le statut politique de l'île, actuellement État libre associé aux États-Unis.

Le gouverneur Pedro Rosselló, qui prône son intégration comme État fédéré des États-Unis, a annoncé la tenue du scrutin pour décembre 1998. L'opposition était pour maintenir le statu quo.

La Cour suprême a toutefois déjà admis, en novembre 1997, l'existence de la citoyenneté portoricaine.

En mars 1998, P.

Rosselló a été accusé par une organisation régionale d'avoir entravé la liberté d'expression en coupant les recettes de la promotion publicitaire du gouvernement à un journal critique. Des habitants de l'île dépendante de Vieques, centre d'entraînement militaire, se sont opposés, en mars 1998, à la construction d'un grand radar, dénonçant les risques accrus de cancer qui en découleraient.. »