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Pologne (1988-1989): La "table ronde"

Publié le 21/09/2020

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« Pologne (1988-1989): La "table ronde" Le destin polonais des années quatre-vingt semblait désespérément se heurter à la quadrature du cercle.

La normalisation ne parvenait pas à détruire, ni même à endiguer l'opposition sociale et politique.

Et cette dernière ne réussissait pas à tirer profit de son redéploiement pour sortir d'une situation bloquée.

Pour chacune des parties, il manquait quelque chose pour remporter la victoire.

Au pouvoir il manquait la réussite économique qu'il avait promis le 13 décembre 1981 pour justifier son coup de force.

A l'opposition, et notamment à la direction de l'ex-Solidarité, faisait cruellement défaut depuis 1982 le "pistolet" de l'agitation sociale. Un déblocage est venu en 1988 du sentiment partagé par les deux parties qu'il fallait ouvrir une transition s'appuyant sur une stratégie de coopération pour éviter à la Pologne une catastrophe sociale et économique.

Il s'agissait également de profiter du décloisonnement gorbatchévien sur le plan géopolitique pour procéder à une réforme institutionnelle substantielle.

La bienveillance de Moscou semblait acquise dans la mesure où la perestroïka ne pouvait s'offrir le luxe d'une déstabilisation en Pologne qui aurait entraîné une crise géopolitique majeure.

Mikhaïl Gorbatchev a réitéré son soutien au général Wojcieh Jaruzelski lors de son voyage officiel en Pologne en juillet 1988.

Ce sont les Soviétiques qui, en ouvrant à Lech Walesa les colonnes de Temps Nouveaux en février 1989, fait sans précédent, ont encouragé le premier secrétaire du POUP (Parti ouvrier unifié de Pologne), qui est aussi le "général de l'état de siège", à assouplir sa position vis-à-vis de l'opposition et à commencer la "table ronde" prévue avec celle-ci au plus vite. Comment s'explique cette volte-face du pouvoir polonais qui fait fi des attendus du 13 décembre 1981, c'est-à-dire de la dissolution de Solidarité et de la répression contre ses militants? Une économie en régression L'incapacité du pouvoir à enrayer les déséquilibres de l'économie polonaise et une double vague de grèves (avril-mai et août 1988) ont été à l'origine du remplacement du gouvernement de Zbigniew Messner par celui de Mieczyslaw Rakowski (septembre 1988).

En vérité, une poussée inflationniste record a été le point saillant de l'année 1988.

Les prix de détail pour les marchandises et services se sont envolés (+60%). Même si les revenus de la population ont crû plus vite (+83,1%) que les prix de détail, les ménages n'ont pu faire face, dans la mesure où les pénuries ont touché la plupart de produits de consommation.

En 1988 pour 1 000 zlotys, il n'y avait que la valeur de 830 zlotys de marchandises disponibles.

Le gouvernement Messner avait une fâcheuse tendance à pousser à la "roumanisation économique" de la Pologne: "surchauffer" les industries exportatrices au détriment de celles tournées vers le marché intérieur pour montrer aux Occidentaux, au FMI et à la Banque mondiale, moins la capacité réelle du pays qu'une volonté farouche de. »

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