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Platon, République, Livre VII: L'allégorie de la Caverne

Publié le 15/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Platon, République, Livre VII: L'allégorie de la Caverne Ce document contient 6571 mots soit 15 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.


« «Eh bien ! après cela, dis-je , représente-toi d'après une épreuve telle que celle-ci notre nature parrapport à l'éducation et au fait de ne pas être éduqué.

Figure-toi donc des hommes comme dans unehabitation souterraine ressemblant à une caverne, ayant l'entrée ouverte à la lumière sur toute lalongueur de la caverne, dans laquelle ils sont depuis l'enfance, les jambes et le cou dans des chaînespour qu'ils restent en place et voient seulement devant eux, incapables donc de tourner la tête du faitdes chaînes ; et encore la lumière sur eux, venant d'en haut et de loin, d'un feu brûlant derrière eux ;et encore, entre le feu et les enchaînés, une route vers le haut, le long de laquelle figure-toi qu'estconstruit un mur, semblable aux palissades placées devant les hommes par les faiseurs de prodiges,par dessus lesquels ils font voir leurs prodiges.[...]Examine maintenant, repris-je, leur délivrance et leur guérison des chaînes et de la déraison : queserait-elle si naturellement il leur arrivait ce que voici ? Quand par hasard quelqu'un serait délivré etcontraint subitement à se lever et aussi à tourner le cou et à marcher et à lever les yeux vers lalumière, tout ce que faisant, il éprouverait de la douleur et serait en outre incapable, du fait desscintillements de la lumière, d'examiner ce dont auparavant il voyait les ombres, que penses-tu qu'ildirait si quelqu'un lui disait qu'auparavant il voyait des balivernes alors que maintenant, un peu plusproche de ce qui est et tourné vers des choses qui, plus encore, sont, il voit plus droit, et si de plus,lui montrant chacune des choses qui passent, il le contraignait en le questionnant à discerner dansses réponses ce que c'est ? Ne penses-tu pas qu'il serait dans l'embarras et qu'il croirait les chosesvues auparavant plus vraies que celles maintenant montrées ?Et même de beaucoup ! dit-il.[...]Et alors ces ombres, si de nouveau il lui fallait lutter jusqu'au bout, en se faisant des opinions sur elles,avec ceux qui ont toujours été enchaînés, au moment où il aurait la vue faible, avant que ses yeux nefussent rétablis --et le temps ne serait pas court, tant s'en faut ! jusqu'à l'habitude--, ne prêterait-ilpas à rire et ne dirait-on pas de lui qu'étant monté là-haut, il est revenu les yeux endommagés, et queça ne vaut vraiment pas la peine d'essayer d'aller là-haut ? Et celui qui entreprendrait de les délivreret de les faire monter, si tant est qu'ils puissent le tenir en leurs mains et le tuer, ne le tueraient-ilspas ?A toute force ! dit-il.» Le traduction complète par Bernard Suzanne: http://plato-dialogues.org/fr/tetra_4/republic/caverne.htm Platon, République, Livre VII Commentaire : vision et interprétation de l'allégorie de la caverne. De manière générale, l'allégorie nous présente l'ascension progressive du philosophe vers la sagesse suprême (lascience du bien) qui le rendra apte à gouverner la cité idéale.

Platon commence par présenter cette éducation demanière allégorique puis de manière théorique. I.

Vision de l'allégorie (514a – 517b) : voir le dessin de l'allégorie Imaginons des prisonniers enchaînés au fond d'une caverne, la tête tournée, non vers la sortie d'où provient lalumière extérieure, mais vers le fond.

Ils ne voient pas les objets du monde extérieur, mais leurs ombres qui sereflètent sur la paroi de la caverne.

Ces hommes, qui ont toujours été enchaînés, ne connaissent pas autre choseque ces ombres et les prennent pour la réalité.

Victimes d'une illusion, ils tiennent l'apparence, le paraître, pour l'êtremême des choses.

Supposons que l'on délivre un prisonnier et qu'on le traîne vers l'extérieur.

Il sera, dans unpremier temps, ébloui par la lumière vive à laquelle il n'est pas accoutumé.

D'ailleurs, il résistera.

Il refusera dequitter un monde auquel il est habitué et qu'il considère comme le seul vrai monde.

Il s'accrochera à ses illusions.

Siquelqu'un veut le forcer à se diriger vers la véritable réalité, vers la vérité, il risque même de le frapper, de le tuer.Les hommes n'ont-ils pas tué Socrate ? Toutefois, s'il consent à connaître le monde extérieur, il va peu à peu s'yaccoutumer, comprendre qu'il est le vrai monde.

Il prendra d'abord connaissance des objets dont l'ombre se reflétaitsur la paroi de la caverne, puis du soleil lui-même qui les éclaire.

Dans ce mythe, la caverne représente le mondesensible, les objets extérieurs les idées du monde intelligible et le soleil l'idée suprême, l'idée de bien, PLATONidentifiant le vrai et le bien.

Le prisonnier va ainsi prendre conscience de son ignorance, de son erreur passée.

Alorsil ne souhaitera plus revenir dans la caverne.

Mais il faudra l'y forcer.

En effet, le sage ne doit pas garder son savoiren égoïste, mais aider les autres hommes à découvrir, eux aussi, la vérité.

Il se doit de rechercher le bonheur pourtous.

De retour dans la caverne, il sera à nouveau gêné, car ses yeux auront perdu l'habitude de voir dansl'obscurité.

Il sera maladroit, et ses anciens camarades se moqueront de lui, de sa gaucherie.

Ne raille-t-on pas lesphilosophes en les décrivant perdus dans leurs songes et leurs réflexions ? C'est que celui qui a connu la vérité a dumal à s'adapter au monde de l'ignorance et de l'erreur.

Et par la suite, s'il essaie de convaincre ses camarades enleur proposant de sortir à leur tour, la plupart refuseront en lui demandant à quoi sert un tel acte qui rend simaladroit.

Dans ce mythe, la sortie de la caverne représente la dialectique ascendante, la vision du monde. »

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