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Plaidoyer en faveur de l’Âne des Animaux malades de la peste (La Fontaine)

Publié le 16/05/2020

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« JI•Iaidoyci• en faveut• tlc l',\nc.

Après la mort de l'Ane, dans les Animaux malades de la peste, 'l'éléphant prend la défense du baudet et dit leur fait aux meurtriers.

La fable des Animaux malades de la pêste est un pur chef-d'œuvre, tout le monde en convient.

Pourtant ce pur chef-d'œuvre n'a-t-il pas un défaut, celui d'être inachevé? L'histoire se prolonge, en effet, après la mort de l'âne;: l'auteur ne le dit pas, mais le fait est cerfain.

Au conseil du lion assistait.

un éléphant, chef de tribu, chargé d'années-, plein de sagesse, à qui l'existence avait appris bien des choses.

Pour la circonstance; il avait préparé un · discours selon les règles de l'art et qur devait, pensait-il, lui faire beaucoup d'honneur, encore qu'il fût ùn peu long::­ les vieux sont partout les mêmes, volontiers prolixes ...

Seulement lorsqu'il vit touté cette comédie cynique, laissant là son beau discours, il se retrancha dans un silence digne, mais trop prolongé.

Certes il aurait pris la défense' de l'âne, si l'œuvre de mort ne se fût accomplie en un clin d'œil; Jertt à se résoudre, lent à se mouvoir, lorsqu'il commença de s'ébranler; if ne demeu-" rait guère de la victime que les os.

On devine quelle dut être son Îndigna~, ti on.

Quant aux meurtriers, une fois le mauvais coup achevé, ils s'étaient subi­ tement calmés, et, bruyants tout à l'heure, ils n'osaient maintenant se parler, ni à peine se regarder.

Le vieil éléphant souleva par deux fois ses larges oreilles; ses petits yeuxr étincelaient; de lourds frissons lui glissaient sur le dos.

Enfin il jeta un effrayant barrit; «Scélérats! quel ·crime venez-vous dé consommer? .Voilà 1e plus lâche, le plus abomînable de la longue série de vos forfaits! »- .

_ A cette apostrophe soudaine qui doimait son vrai nom à· leur :acte de justice prétendue, eux sursautèrent comme fouaillés aux 1 jarrets: -Quelques mâtins, le museau encore barbouillé de sang, se mirent à· clabauder en signe de protéstation.

Ils s'étaient enivrés à la curée, et l'orgueil 'd'y avoir pri:$ part en compagnie du lion et autres grands seigneurs les rendaif insolents; L'éléphant n'eut qu'à les regarder .tm peu : aussitôt ils se turent; tremblants.

dans ~leur pèau que secouait la.

peur: Il continua : « Pourquoi prendrai-je l'inutile soin de vous- démQntl'er l'ignominie Œe ce crime? Autant et plüs que moi, vous ·en êtes convaincus; et les Clanieürs ·scandalisées avec lesquelles vous vous êtes jetés s~t l'inno· cente victime; n'étaient que pout étouffer la voix de la conscience qui VOU!? c'riait votre infamie~ Mais la justice abominablement outragée n'aura4-elle personne qùi la défende? Le devoir m'ordonne, l'indignation me presse: iJ faut' que je ·vous parle, il faut que je traîne sur la claie de h.onte vos âmes de scélérats.

Quant à les punir comme elles le méritent, les dieux y pourvoi­ ront.. »

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