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Analyse linéaire "Les animaux malades de la peste" vers 1 à 33, de La Fontaine

Publié le 14/04/2021

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« Analyse linéaire Les Animaux Malades de la Peste, Première partie, Jean de La Fontaine Intro : La fable est un « apologue composé de deux parties dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’esprit » explique Jean de La Fontaine dans la préface générale du recueil de fables. Pour l’auteur classique du XVIIème siècle, le récit en apparence puéril sert « d’enveloppes à des vérités importantes.

» Son premier recueil dédié au dauphin, parut en 1668, assume cette fonction didactique avec cependant un registre enfantin et policé.

Dans le second recueil, parut en 1678, allant du livre VII à XI, Jean de La Fontaine est nettement plus politique et dénonciateur de la société de son temps où il y dévoile avec des fables plus subversives la cruauté de la cour.

Les Animaux malades de la Peste est la fable qui ouvre le deuxième recueil, composée de 64 vers, elle évoque dans un registre satirique, l’injustice qui règne à la cour, en montrant comment un conseil réuni par le lion pour châtier « le plus coupable », finit par sacrifier en réalité le moins coupable de tous.

En observateur privilégié de la Cour, le fabuliste y dénonce en jouant sur l’alternance du discours direct et des commentaires du narrateur, le cynisme des puissants, la servilité des courtisans, et la société corrompue de son temps.

Comment par le détour de la fiction, Jean de La Fontaine se place-t-il en moraliste et met-il en lumière l’arbitraire de la justice royale ? Pour répondre à cette question, nous analyserons la première partie de la fable, allant du vers 1 à 33, en nous intéressons d’abord à l’entrée en matière dramatique et tragique vers 1 à 14, puis au discours politique du Lion et ses aveux allant du vers 15 à 33.

I -Une entrée en matière dramatique et tragique II- Le discours politique du Lion I -Une entrée en matière dramatique et tragique Les premiers vers des Animaux malades de la Peste installent un cadre pesant et dramatique, dans lequel un effet d’attente et de suspens est créé grâce à l’article indéfini « un mal », la répétition de « mal » au deuxième vers ainsi que les deux périphrases antéposées pour désigner la Peste « Un Mal qui répand le terreur » et « Mal que le ciel en sa fureur ».

Ainsi, la cause de tous ses maux, n’est évoquée qu’au vers 4 « La Peste », la majuscule confère une dimension allégorique à la maladie, elle est le symbole d’un châtiment divin qui met à mal les animaux, symbole de l’espèce humaine.

Ces 4 premiers vers accumulent des images frappantes, propres à frapper l’imagination du lecteur.

Les rimes significatives « fureurs » et « terreur » des deux premiers vers renforcent l’impression de peur qui se dégage du texte et, doublé par l’allitération en « r »qui jalonne les 6 premiers vers, donne l’impression que la foudre divine s’abat sur les animaux afin de les punir. Ce début nous fait entrer dans un registre tragique avec les références divines avec « Ciel » et « Mal » qui comporte tous les deux une majuscule traduisant ainsi la crainte divine, mais aussi avec la référence divine « Achéron », désignant le fleuve mythologique des Enfers, séparant le royaume des vivants et des morts, donc par métonymie, la mort.

Le chiasme au vers 7 « Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés », montre avec la répétition du pronom « tous » l’universalité du malheur qui frappe tous les êtres sans exception et l’impossibilité d’échapper à la volonté divine.

L’abondance des négations des vers 7 à 11 « ne … pas », « ne… point », « nul », « ni...ni », traduit le registre privatif et une situation de manque, dans laquelle la vie et la liberté se retire peu à peu.

L’énumération des différents animaux « loups », « renards » « tourterelles » met en place la valeur symbolique des animaux.

En effet on a une opposition entre les prédateurs, les animaux belliqueux (loups et renards) et les proies, les animaux pacifiques (les tourterelles, symbole de l’amour), montrant ainsi une société de domination, très hiérarchisée.

De plus, cette énumération d’animaux peut aussi être une allusion à ses autres fables tels que « Le lion, le loup et le renard ».

On y retrouve donc le champ lexical de la dévastation avec « terreur », « fureur », « crimes », « guerre », « mourante »… accentuant la tragédie.

L’hétérométrie des vers, variant entre vers de 8. »

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