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Pierre de Ronsard, Discours des misères de ce temps, à la Reine Mère du Roi, vers 127 à 166. Commentaire

Publié le 19/12/2021

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« Pierre de Ronsard, Discours des misères de ce temps , à la Reine Mère du Roi, vers 127 à 166 . 127 On dit que Jupiter, fâché contre la race Des hommes qui voulaient par curieuse audace Envoyer leurs raisons jusqu'au Ciel, pour savoir 130 Les hauts secrets divins, que l'homme ne doit voir, Un jour étant gaillard choisit pour son amie Dame Présomption, la voyant endormie Au pied du mont Olympe, et la baisant soudain Conçut l'Opinion, peste du genre humain. 135 Cuider en fut nourrice, et fut mise à l'école D'orgueil, de fantaisie, et de jeunesse folle. Elle fut si enflée, et si pleine d'erreur Que même à ses parents elle faisait horreur. Elle avait le regard d'une orgueilleuse bête ; 140 De vent et de fumée était pleine sa tête. Son c œur était couvé de vaine affection, Et sous un pauvre habit cachait l'ambition. Son visage était beau comme d'une sirène ; D'une parole douce avait la bouche pleine ; 145 Légère, elle portait des ailes sur le dos ; Ses jambes et ses pieds n'étaient de chair ni d'os, Ils étaient faits de laine, et de coton bien tendre, Afin qu'à son marcher on ne la pût entendre. Elle se vint loger par étranges moyens 150 Dedans le cabinet des théologiens, De ces nouveaux rabbins, et brouilla leurs courages Par la diversité de cent nouveaux passages, Afin de les punir d'être trop curieux Et d'avoir échellé comme géants les cieux. 155 Ce monstre que j'ai dit met la France en campagne Mendiant le secours de Savoie et d'Espagne, Et de la nation qui prompte au tabourin Boit la large Danube, et les ondes du Rhin. Ce monstre arme le fils contre son propre père, 160 Et le frère (ô malheur) arme contre son frère, La s œur contre la s œur, et les cousins germains. »

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