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Philippines (2000-2001): Comment restaurer l'ordre public?

Publié le 20/09/2020

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« La longue crise politique déclenchée aux Philippines en octobre 2000 par la mise en cause du président de la République Joseph Estrada, accusé d' avoir détourné 80 millions de dollars, s'est achevée le 20 janvier 2001 par un soulèvement populaire pacifique, aboutissant à la mise à l'écart de J.

Estrada.

Portée au pouvoir par l'Église, des groupements de gauche et l'armée, l'ancienne vice-présidente, Gloria Macapagal Arroyo, disposait d'un mandat jusqu'en 2004. Soutenue par les milieux d'affaires, G.

Macapagal Arroyo souhaitait poursuivre la libéralisation économique engagée par le président Fidel Ramos (1992-1998), faire disparaître la pauvreté en dix ans et rompre avec l'absence de rigueur et le clientélisme prévalant à la tête de l'État à compter de 1998.

En dépit d'une croissance de 3,9 % en 2000, sa marge de man œuvre était étroite.

Le taux de chômage a progressé (11,2 %), les investissements étrangers ont diminué, la dette de l'État a crû de 50 % en deux ans et le déficit budgétaire a doublé en une année (2,8 milliards de dollars).

Avant de se consacrer au redressement économique, la présidente devait encore consolider son pouvoir. Le 14 mai 2001, 36,5 millions de Philippins ont élu les membres de la Chambre des représentants, 13 des 24 sénateurs, l'ensemble des gouverneurs provinciaux et les maires.

Cette consultation électorale a permis au chef de l'État de gagner la légitimité qui lui faisait défaut.

Sa Coalition du pouvoir du peuple a en effet remporté 8 des 13 sièges en jeu au Sénat.

Le Parti des forces des masses de J.

Estrada a obtenu 4 sièges, le dernier revenant à un candidat "indépendant".

Sachant que 5 sénateurs étaient déjà considérés comme des alliés de la présidente, elle disposait désormais d'une majorité parlementaire d'une voix.

Cette victoire a cependant été obtenue à l'arraché.

En dépit de la mobilisation de 60 % des forces armées, les élections ont été émaillées de violents incidents.

98 personnes, dont 4 candidats, ont été tuées en trois mois, soit le plus lourd bilan depuis la chute du dictateur Ferdinand Marcos en 1986. Les violentes émeutes orchestrées par les partisans du président déchu ont entraîné l'instauration de l'"état de rébellion" jusqu'au 7 mai.

De plus, l'élection est intervenue deux semaines après une tentative de coup d'État (13 morts et 173 blessés) visant à porter au pouvoir le sénateur Juan Ponce Enrile après qu'auraient été assassinés la présidente et son prédécesseur. Restaurer l'ordre public est apparu d'autant plus impératif que le pays était régulièrement secoué par une violence aveugle.

Le 30 décembre 2000, l'explosion de 5 bombes dans des lieux publics manilènes avait tué 17 personnes, en blessant plus de 100.

Imputé pêle-mêle aux communistes et aux islamistes, cet acte, comme bien d'autres, n'avait pas été revendiqué.

L'option militaire retenue par le président Estrada pour contenir le séparatisme musulman dans le sud de l'archipel s'est soldée par un échec.

Rompant avec sa logique, la nouvelle présidente a relancé, en avril puis en juin à Oslo, les pourparlers avec le Front démocratique national (NDF) et autorisé le parti Bayan Muna, une émanation de la mouvance communiste, à se présenter devant les électeurs.

Les négociateurs ont discuté des réformes économiques, sociales et constitutionnelles, et de l'instauration d'un cessez-le-feu.

Vis-à-vis des musulmans, la présidente, usant d'une médiation malaisienne, a multiplié les mesures de confiance envers le Front islamique moro de libération (MILF) - libération de prisonniers politiques, levée des mandats d'arrêt contre ses dirigeants, suspension de. »

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