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Philippines (1994-1995)

Publié le 20/09/2020

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« En novembre 1992, en visite à Manille, l'ancien chef d'État singapourien Lee Kuyan Yew avait porté un jugement sévère sur les Philippines, "ce pays où 98% de la population attend d'avoir une ligne téléphonique et où les 2% restants attendent la tonalité".

Entre-temps, les réformes économiques engagées par Corazon Aquino (au pouvoir de 1986 à 1992) et son successeur, Fidel Ramos, ainsi que la stabilité politique du pays ont fait de Singapour le troisième fournisseur de l'archipel, après les États-Unis et le Japon, et le quatrième client de Manille.

Preuve supplémentaire de cette embellie des relations entre les deux pays, en février 1995, le président singapourien Ong Teng Cheong a effectué sa première visite officielle à Manille et encouragé les entrepreneurs de la cité-État à investir dans ce pays. Le 17 mars 1995, la pendaison à Singapour de Flor Contemplacion, une domestique philippine, exécutée pour un double meurtre présumé, a cependant provoqué une telle brouille entre les deux capitales que le ministre des Affaires étrangères Roberto Romulo a remis sa démission au président Ramos, qui l'a acceptée, tout comme celle du ministre du Travail Nieves Confesor.

Sous la pression de l'opinion publique, les ambassadeurs ont été rappelés et des avions ont été affrétés pour rapatrier les Philippins qui voulaient rentrer au pays.

La polémique était d'autant plus vive que l'on était à la veille des élections générales (Chambre des représentants, Sénat, pouvoirs locaux).

Ce drame n'a toutefois pas empêché la coalition gouvernementale de remporter, le 8 mai 1995, une ample victoire (9 sièges sur 12 au Sénat).

Mais, des deux côtés, on souhaitait revenir au plus vite à une situation apaisée.

Manille sait, en effet, que le pays ne peut se passer sans risque des transferts de devises des 60 000 émigrés (8 milliards de dollars, en 1994, représentant un revenu égal à 60% de celui des exportations nationales). Le retentissement de cette affaire a totalement accaparé l'attention de l'opinion publique et éclipsé la deuxième tournée européenne du président de la République.

De tous les chefs d'État philippins, F.

Ramos s'est montré l'un des plus actifs sur la scène internationale.

Avant d'accueillir le sommet de l'APEC (Coopération économique de la zone Asie-Pacifique) en 1996, ses visites au Vietnam et à Brunéi, en 1994, ou encore la venue à Manille, la même année, du président sud-coréen Kim Young Sam, du Premier ministre japonais Murayama Tomiichi et du chef du gouvernement malaisien Datuk Seri Mahathir, une première depuis 1963, ont témoigné de la priorité qu'il accordait aux relations avec les États asiatiques.

La visite du pape Jean-Paul II, en janvier 1995, après celle du président américain Bill Clinton (dix-neuf ans après celle de son lointain prédécesseur Gerald Ford), en route pour le "sommet" de l'APEC à Bogor, le 15 novembre 1994, furent les autres points d'orgue de cette période.

Plus délicate à assumer fut l'"escale" du président taïwanais Lee Teng-Hui, alors même que les tensions politico-militaires se multipliaient en mer de Chine méridionale.

Des constructions chinoises sur l'atoll de Mischief, puis la multiplication des intrusions militaires à proximité de Palawan (Jackson Reef, Half Moon Island) ont donné un nouveau tour au contentieux des Spratly, que se disputent la Chine, Taïwan, le Vietnam, les Philippines, la Fédération de Malaisie et Brunéi. Conflits de zones de pêche, litiges de souveraineté, les incidents se sont multipliés entre la République populaire de Chine et les membres de l'ANSEA (Association des nations du Sud-Est asiatique).

A Hangzhou, lors de la première. »

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