Philippines (1980-1981): La poudrière?
Publié le 20/09/2020
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La "nouvelle société" du président Marcos a souffert en 1980 des mêmes vieux
problèmes que les années précédentes: misère (les Philippines ont un des revenus
par habitant les plus bas de la planète), inégalités sociales spectaculaires,
inflation et endettement insupportables (la dette extérieure représente en 1980
le tiers du PNB), persistance de guérillas (celle de la Nouvelle Armée du
peuple, communiste, dans les zones rurales les plus pauvres du nord et du centre
de l'archipel ; et celle du Front de libération national Moro, séparatiste
musulman, dans les îles du Sud).
Les élections organisées le 30 janvier ont permis au KBL (parti du président) de
remporter une victoire écrasante, mais qui n'a convaincu personne: la plus
grande partie de l'opposition non communiste refuse toujours de participer à ce
qu'elle jugeait être une farce, alors que le pays vivait depuis 1972 sous le
régime de la loi martiale.
La radicalisation de l'opposition au régime dans la bourgeoisie urbaine,
particulièrement frappée par la crise économique et l'autoritarisme de Marcos,
aura été l'événement de l'année.
Cette radicalisation s'est manifestée de
manière spectaculaire par une série d'attentats à Manille d'août à octobre (dont
un visant le président, le 19 octobre), revendiqués par une organisation
inconnue jusqu'alors: le Mouvement du 6 avril.
Cette organisation exigeait
l'arrivée au pouvoir du chef de file de l'opposition non communiste, le sénateur
Aquino, réfugié aux États-Unis après avoir été condamné à mort, puis libéré par
Marcos en mai.
Cette vague d'attentats a incité le président à lâcher du lest: c'était aussi la
condition sine qua non de la visite que le pape Jean-Paul II devait effectuer
aux Philippines au début de 1981.
Dès le mois de décembre, le chef de l'État
annonçait donc la prochaine levée de la loi martiale et une amnistie pour un
certain nombre de détenus politiques, mais il avait pris soin de promulguer,
dans les derniers mois de l'année, une série de lois lui permettant de conserver
les pleins pouvoirs après la levée de la loi martiale.
Le rôle de son épouse,
Imelda, dont la personnalité est très controversée, s'est également accru,
alimentant les rumeurs selon lesquelles elle pourrait tenter de succéder à son
mari...
Le couple présidentiel a sans doute vu sans déplaisir le départ de la
Maison-Blanche du président Carter: l'administration américaine avait multiplié
les pressions sur Marcos pour l'amener à respecter davantage les droits de
l'homme.
Mais à la fin 1980, les mises en garde émanant des organismes
internationaux comme des banques américaines se sont faites plus pressantes: les
États-Unis ont constaté avec inquiétude que les Philippines, qui restent leur
principal point d'appui stratégique en Asie, sont devenues une poudrière..
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