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Philippe Ricord1800-1889Naître à Baltimore d'émigrés français de la Révolution ;

Publié le 22/05/2020

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« Philippe Ricord 1800-1889 Naître à Baltimore d'émigrés français de la Révolution ; débuter dans la vie comme apprenti boulanger ; être envoyé en France comme convoyeur d'échantillons de la flore et de la faune américaines destinés au Muséum ; devenir interne des hôpitaux de Paris ; exercer d'abord dans un village à dix sous la visite ; revenir à Paris à cheval pour prendre part au concours des chirurgiens des hôpitaux ; y réussir ; se charger sans aucune préparation d'un service à l'hôpital des vénériens ; créer à cet hôpital une véritable École fréquentée par des médecins du monde entier ; être assailli par une clientèle immense ; connaître les plus grands succès scientifiques, oratoires et mondains ; s'entourer d'un luxe un peu voyant ; revenir à la chirurgie pour soigner les blessés du siège de Paris ; continuer, dans la plus belle santé, à voir les malades jusque dans son extrême vieillesse ; donner des réceptions où le Tout-Paris se presse ; mourir enfin à quatre-vingt-neuf ans, comblé d'honneurs, avec la réputation d'avoir été le premier vénéréologiste de son temps, le “ debater ” le plus redouté, et l'un des hommes les plus brillants et les plus spirituels de la capitale, voilà des titres suffisants pour que Philippe Ricord figure dans une galerie des médecins célèbres. Cependant, ses découvertes furent très discutées, même de son vivant.

Il les défendit par la parole, par la plume aussi, à la tribune de l'Académie, avec un talent hors de pair, avec esprit, avec verve, mais sans indulgence pour ses adversaires qu'il traitait de haut, ironisant et n'acceptant pas les résultats qui gênaient ses théories.

On a le sentiment, en relisant ses discours et surtout ses fameuses Lettres, qu'il ne fut pas toujours de la meilleure foi et qu'il abusait de la pétition de principe.

Aujourd'hui on entend dire : “ Ricord ? il s'est trompé toute sa vie ! ” Cette observation péremptoire est inexacte, mais elle contient une part de vérité. En 1830, la vénéréologie est dans le chaos.

Toutes les affections des organes génitaux sont dues au même virus, celui de la syphilis.

Les différents aspects de la vérole sont réglés non par la diversité des virus, mais par celles du terrain et des circonstances extérieures.

Ricord prend son service à l'hôpital du Midi, imbu des idées universellement admises.

Il ne connaît personnellement rien de la question.

Il se met à examiner les innombrables malades qui fréquentent cet hôpital et il les “ inocule ”, reprenant la méthode inaugurée en Angleterre par Hunter.

Il fallait qu'il eût un don exceptionnel d'observateur pour séparer bientôt de la syphilis : la blennorragie, les balanites, les papillomes dits vénériens.

S'il s'était arrêté là, sa gloire serait sans tache. Malheureusement, il ne cesse ensuite de se tromper malgré les avis, les expériences, les discussions de ses émules, de ses ennemis et même de ses élèves.

La blennorragie, d'après lui, n'est pas due à un virus propre : des femmes saines peuvent la transmettre, il suffit que se réunissent certaines conditions de réceptivité que Ricord a résumées dans un paragraphe célèbre.

C'est une inflammation banale que, par exemple, une injection urétrale d'un caustique peut provoquer.

Le muco-pus des muqueuses enflammées est contagieux mais il n'est pas “ virulent ”.

Il veut dire qu'il ne provoque pas d'infection générale.

Ces erreurs nous paraissent aujourd'hui grossières.. »

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