Philippe Pétain 1856-1951
Publié le 23/05/2020
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Philippe Pétain
1856-1951
Son origine paysanne, dont il est fier, se reflète dans son goût pour la défensive, et pour le
retour à la terre.
Il fait une carrière militaire lente, à cause de sa farouche indépendance et de
sa brutale franchise qui l'ont amené souvent à contredire les plus notables autorités.
Général
en août 1914, il prend une part brillante à la bataille de la Marne.
En 1916, après l'échec de
Nivelle, nommé général en chef, pour lutter contre les mutineries, il emploie la manière forte,
mais surtout la réorganisation des permissions, du courrier, la “ tournée des popotes ”… En
1917, il lutte pour maintenir l'armée sur la défensive, préférant attendre l'arrivée des
Américains.
Après la guerre, Joffre, Foch disparaissent assez rapidement Pétain, maréchal en
1918, vice-président du Conseil de la Guerre en 1920, est le plus haut personnage militaire de
France.
Lorsque Painlevé l'envoie en 1926 au Maroc, il ne comprend rien à la guérilla et se
heurte à Lyautey, qui s'en va avant d'être limogé.
Après les journées fiévreuses de 1934,
appelé au ministère de la Guerre par Doumergue, il s'engage dans la vie politique.
Ambassadeur en 1939 auprès de Franco fraîchement reconnu par la France, il est rappelé en
mai 1940 par un télègramme de P.
Reynaud.
Nommé vice-président du Conseil, il est
convaincu qu'il faut signer l'armistice pour sauver la patrie.
Le 16 juin, il forme un
gouvernement.
Le 10 juillet, les parlementaires restant lui votent les pleins pouvoirs
constituants (569 pour, 80 non et 17 abstentions).
Le 24 octobre, il rencontre Hitler à Montoire,
car il veut pratiquer une politique d'entente avec l'Allemagne, pour obtenir le plus
d'adoucissements possibles aux clauses d'armistice.
Opposé à la politique de collaboration
étroite de Laval, il le renvoie en décembre pour le remplacer par Darlan.
Sous l'influence de
Baudouin, il tente de garder le contact avec Londres (mais son émissaire, le professeur
Rougier, est éconduit) .
Attaqué par les Français de Londres, desservi par les outrances de la
collaboration de Paris, ii est aussi en butte à l'hostilité des Allemands qui lui imposent le
retour de Laval en 1942.
Privé de tous moyens de gouverner, il se cantonne dans son rôle de
chef de l'Etat.
En novembre 1942, même s'il approuve secrètement Darlan il refuse de partir
en Afrique du Nord et d'abandonner la France.
En août 1944, les Allemands l'emmènent de
force à Sigmaringen, mais il refuse d'apporter sa caution au fantôme de gouvernement de F.
de Brinon.
Il doit s'évader pour passer en Suisse et venir se livrer aux Français.
Devant la
Haute Cour, il observe un mutisme absolu.
La condamnation à mort est commuée en
détention à perpétuité par de Gaulle..
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- PETAIN, Henri Philippe Omer (24 avril 1856-23 juillet 1951) Maréchal de France, chef de l'Etat français (1940-1944) Né dans une modeste famille de paysans, après des études à Saint-Cyr, dont il sort en 1878, il enseigne à l'Ecole de guerre de 1901 à 1910.
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