Peut-on se connaître soi-même ?
Publié le 24/03/2021
Extrait du document
«
Dissertation – Peut-on se connaître soi-même ?
« Connais-toi toi-même » est une maxime gravée sur le temple d’Apollon à Delphes.
Elle
incite l’homme à prendre connaissance de lui-même, c’est-à dire connaître ses goûts, ses émotions,
ses actes ou encore ses désirs.
La connaissance de soi est donc le savoir qu’une personne acquiert sur
elle-même au cours de sa vie à l’occasion de ses expériences, il s’agit d’un rapport intime du sujet à
lui-même.
Cependant, la connaissance de soi suppose que le sujet doit d’abord avoir conscience de
lui-même.
De plus, se connaître soi-même implique que le sujet est à la fois l’objet et l’acteur de la
connaissance.
En effet, il faut se connaître pour pouvoir se changer ou encore pour savoir de quoi
nous sommes capables de faire.
Le sujet peut-il ainsi se connaître lui-même? Existe-il une forme
d’opacité synonyme de limite de la connaissance de soi du sujet ? Peut-on avoir une connaissance
objective de soi ?
Dans un premier temps, nous verrons que la conscience de soi est le fondement de la
connaissance de soi.
Puis, nous nous demanderons s’il existe une limite à la connaissance de soi :
l’inconscient ; avant de remarquer que le sujet a un besoin d’altérité pour obtenir une connaissance
objective de lui-même.
Premièrement, la conscience de soi est une condition nécessaire à la connaissance de soi-
même : l’individu doit pouvoir affirmer sa propre existence pour commencer à se connaître.
Puis, il
doit savoir comment il existe : connaître ses goûts et ses avis sur les choses qui l’entourent.
Il doit
pouvoir être conscient de ses agissements pour se connaître dans ses choix.
D’une part, l’affirmation de sa propre existence permet de débuter une connaissance de soi-
même.
Alors que Berdiaeff et Hegel partent du principe selon lequel l’environnement permet au sujet
d’affirmer son existence.
En effet, d’après Berdiaeff, le sujet peut connaître son existence car il peut se
voir, c’est-à-dire voir l’existence de son corps et de son physique, à travers son reflet dans un miroir ou
dans l’eau.
De plus, Hegel pense que la certitude sensible(à définir) est le point de départ de la
conscience, c’est-à-dire qu’elle permet d’affirmer l’existence de notre conscience et donc de nous-
même.
Ainsi, notre propre existence se confirme à travers notre environnement qui nous permet
alors de nous connaître nous-même.
Si j’approche ma main d’une flamme et que je me brûle, je peux
affirmer mon existence : j’ai ressenti la chaleur et même la douleur au bout de mes doigts, ce qui me
permet de conclure sur ma réalité physique.
De son côté, Descartes a une philosophie de la
conscience de soi, qui se définit comme étant l’acte par lequel le sujet devient à lui-même son propre
objet, c’est-à-dire qu’il effectue une réflexion sur lui-même ou encore qu’il agît sur lui-même ; cela lui
permet de coordonner ses propres impressions sensibles dans sa pensée.
Descartes part alors du
principe selon lequel on ne peut pas se fier à nos sens car ils sont trompeurs et ne reflètent pas la
réalité.
Ainsi, il doute de l’existence du monde extérieur et peut mettre de côté ce que l’on appelle la
certitude sensible, c’est-à-dire la tendance spontanée de considérer comme réel et existant tout objet
apparaissant à nos sens.
Descartes se rend alors compte que par notre propre pensée, nous pouvons
affirmer notre propre existence car nous avons bien la certitude immédiate d’exister pour nous-
même par notre propre réflexion.
Le philosophe affirme alors « Je pense donc je suis » et le sujet
devient ainsi à lui-même son propre objet : il a la capacité d’agir sur lui-même.
Cela lui permet de
coordonner ses propres impressions sensibles afin de se représenter les objets de son
environnement.
Cette représentation constitue alors le fondement de sa connaissance et ainsi de la
connaissance de lui-même.
D’autre part, le sujet doit pouvoir être conscient de ses actes.
Pour se connaître lui-même
dans son intégralité, il doit pouvoir comprendre pourquoi il a agi de telle ou telle manière.
En effet, il
doit pouvoir s’appuyer sur lui-même pour savoir s’il trouve quelque chose beau, réel ou bien objectif.
Dans cette idée, le sujet possède en lui-même une compréhension du sens de la beauté, de la réalité
et de l’objectivité.
Ainsi, il peut connaître son opinion sur les choses qui l’entourent et le sujet devient.
»
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