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petit traité de ponctualité

Publié le 24/04/2025

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« Petit traité de ponctualité 1* Étymologie : Dérivé de ponctuel, avec le suffixe -ité (suffixe servant à former un nom indiquant une caractéristique à partir d’un adjectif). Étymologiquement, la ponctualité est le punctum.

En latin, ce terme désigne le point géométrique, à la fois position sans épaisseur et intersection entre deux droites.

De plus, l'adjectif ponctuel désigne en premier lieu une personne qui accomplit, scrupuleusement et avec exactitude toutes les tâches qui lui sont dévolues.

Plus tard, ça a aussi commencé à vouloir dire qu'une personne arrivait à l'heure, qu'elle respectait les horaires. Conséquences de cette étymologie : Donc, selon cette étymologie, quelqu’un de ponctuel/la ponctualité désigne une personne qui est à la fois sérieuse, appliquée et consciencieuse dans ce qu'elle fait et ce qu’elle est, et respecte le temps et les horaires que ce soit les siennes ou qu’elles soient imposées par une quelconque autorité. Un symptôme récent : La ponctualité devient une obsession, on craint d’être en retard, on veut toujours être à l'heure.

Cette peur s’insinue même dans nos rêves/cauchemars.

Cette peur peut provenir d’une angoisse assez répandue et profonde : ne pas être attendu, se retrouver dans la situation embarrassante du retard, faire I 'expérience d'un temps qui nous échappe ou se retourne contre nous.

Pour y remédier, nous voudrions maîtriser chaque instant.

Dans notre époque où tout va vite, certaines personnes ont développées le syndrome de FOMO (fear of missing out) : ces personnes craignent de passer à côté des instants décisifs de leur vie, aussi elles redoutent de manquer les occasions, la dernière exposition, la dernière promotion... Quel philosophe pense qu’être en retard serait une résistance à la tyrannie des horaires ? Hélène L'Heuiliet Le retard peut être perçu comme une résistance a la tyrannie des horaires Quel philosophe était très ponctuel et deux fois seulement dans sa vie à changer ses horaires ? Harald Weinrich il faudrait nous approprier chaque instant, parce que nous le vivons pour la première et la dernière fois Et vous qu’en pensez-vous ? Peut-on être ponctuel ? Argument 1 : On peut être ponctuel car on veut profiter de chaque instant de notre vie avant que ce ne soit trop tard. Exemple : Une personne a un rendez-vous avec quelqu’un mais elle arrive en retard.

L’autre va devoir attendre, il va donc “perdre” son temps alors que sans ce retard il aurait pu être utilisé plus intelligemment (à travailler, à faire du sport, etc.) Référence : Le temps, est un paramètre dont il faudrait nous approprier chaque instant, parce que nous les vivons pour la première et la dernière fois.

Harald Weinrich Retour : Donc, être à l'heure, c'est comme s'offrir plus de temps pour faire ce qui nous plaît vraiment, cela peut aussi nous permettre de ne pas nous sentir pressés ou stressés. Argument 2 : Il n’est pas toujours possible d’être ponctuel, et ne pas se mettre la pression pour l’être, pourrait être bénéfique pour nous. Exemple : Cet irrépressible besoin d’être à l’heure, afin de ne rien rater, est devenu un syndrome (FOMO) qui peut avoir des conséquences graves (le stress, la solitude, l'isolement, l'anxiété et la dépression) qui nuisent à notre santé. Référence : Helene Heuillet, résistance à la tyrannie des horaires et des emploi-du-temps Eloge au retard Retour : Aussi, prendre son temps ne pas se presser pourrait nous permettre de préserver notre santé, notre vie et ainsi avoir plus de temps. 2* Société monochronique : Une société monochronique perçoit le temps de manière linéaire et structuré.

Les individus préfèrent faire une seule tâche à la fois, respecter des horaires stricts et suivre un emploi du temps précis.

Chaque activité a un horaire défini.

Plutôt présente dans les pays occidentaux.

Dans une société monochronique, une réunion est fixée à 14h et doit impérativement débuter à l’heure. Société polychronique : Une société polychronique voit le temps comme fluide et flexible.

Les individus gèrent plusieurs tâches simultanément et accordent plus d’importance aux relations humaines qu’à la rigueur des horaires.

Les actions ne sont pas forcément limitées dans le temps et peuvent s’étendre selon les besoins.

Plutôt propre aux pays d’Afrique et d’Amérique du Sud.

Dans une société polychronique, une réunion peut commencer plus tard si une discussion informelle importante est en cours. Dans la majorité des cas, monochronie et polychronie coexistent en fonctions des secteurs.

Dans les pays de culture latine, la monochronie est présente dans la vie professionnelle alors que la polychronie domine dans la sphère privée. Deux rapports à la ponctualité 1.

Temps « objectif » désigne la succession irréversible de chaque instant vécu, chaque moment s’enchaîne sans retour en arrière.

Temporalité marquée par la finitude.

Notre vie est un laps de temps délimité par moment de naissance et de mort.

Associer à des mots comme rigueur et discipline.

(Progression linéaire). 2.

Temps est aussi le changement, transformation, création mais pas des étapes distinctes qui passent.

Permet la transformation de ce qui existe, il est plus associé à l’expérience personnelles, à l’appréciation du moment présent à des moments de détente et où la pression du « temps objectif » disparaît. Quantified self Quantified self constitue une véritable discipline temporelle du corps.

Ils fixent des objectifs précis, selon une planification horaire que le sujet configure.

C’est une pratique qui consiste à mesurer et suivre les activités corporelles à l’aide de technologies, en fixant des objectifs temporels.

Bien qu’elle semble favoriser une réconciliation avec le corps, elle impose en réalité une discipline stricte et une nouvelle forme d’ascèse, visant à modeler le corps selon des critères de performance.

Cela reflète une méfiance persistante envers le corps. Malgré sa valorisation, le corps minuté et surveillé reste un objet de méfiance en raison de son imprévisibilité.

Cette méfiance ne provient plus de ses pulsions et désirs jugés coupables, mais de ses tendances naturelles jugées incontrôlables, comme l’excès, l’addiction ou les effets du vieillissement et des maladies.

D’un côté, on craint son incapacité à s’auto-réguler, et de l’autre, on cherche à maîtriser le temps et la vieillesse comme si ces phénomènes étaient entièrement sous notre contrôle.

Cela pourrait donc engendrer de nouvelles dépendances. Nous pensons qu’en optimisant son emploi du temps en rendant les activités plus efficaces pour libérer du temps pour d’autres activités.

Cela permettrait l’automatisation des tâches et cela réduirait les distractions.

Cependant ce gain de temps est seulement qu’une gestion de notre emploi du temps et non l’ajout de temps à notre existence Argument : Oui il est possible de gagner du temps sur le temps en optimisant notre gestion du temps et en adoptant des stratégies efficaces Exemple : Le quantified self permet de se fixer des objectifs précis selon une planification horaire.

Donc en structurant notre vie on optimiserait du temps Référence : Ryoa Chung, professeure titulaire de philosophie à l’Université de Montréal et codirectrice du Centre de recherche en éthique, partage sa passion pour la gestion du temps en philosophie.

Elle nous explique comment l’engouement pour les techniques de gestion du temps dans une optique de croissance personnelle, d’accomplissement de soi et de quête de bonheur est devenu omniprésent dans notre société, au plus grand bonheur des gourous de la productivité. Retour : En effet structurer son emploi du temps permettrait donc de gagner du temps et même cela permettrait même d’être heureux. 3* 3 formes de procrastination : - “La première, est incapable de tenir les délais par nonchalance, paresse ou désorganisation, ce qui nous fait toujours remettre à plus tard les besognes à exécuter.” --> Procrastination par manque d’organisation ou de prévoyance, traduisant l’inquiétude, l’anxiété. Procrastination passive - “La deuxième forme de procrastination relève d'un usage plus concerté et d'une forme élémentaire de tactique à l'égard de soi-même.” --> Être plus productif, efficace sous “pression” par la peur des sanctions, réprimandes. “Le procrastinateur de la deuxième sorte fait donc un pari risqué.” - “La troisième sorte de procrastination se situe dans le prolongement de la deuxième, tout en lui apportant un supplément d'élaboration et de rationalisation, au point d'en éliminer la plupart des risques.” --> Motivation, connaissances de soi et de ses capacités à agir efficacement face à un délai court mais calculé. “Procrastination structurée” Ce que nous en pensons : La procrastination est dans la majorité des cas synonyme d’anxiété, voire même de dépression.

Selon nous, la troisième sorte de procrastination décrite par l’auteur peut être bénéfique si l’on a de nombreuses taches à réaliser, des tâches qui nous pèsent car elles sont ennuyantes, inintéressantes ou encore peu utiles.

La procrastination structurée permet alors d’être efficace et de pouvoir consacrer plus de.... »

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