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Pérou (1999-2000): Réélection contestée de Fujimori

Publié le 20/09/2020

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« Le 8 octobre 1999, le Premier ministre Víctor Joy Way Rojas a présenté sa démission au président Alberto Fujimori.

Le 13 octobre, un nouveau gouvernement était constitué sous la direction d'Alberto Bustamente Belaúnde, un avocat de 49 ans.

Ce dernier, également en charge du portefeuille de la Justice, a déclaré qu'il poursuivrait la politique de son prédécesseur.

Dès le 14 octobre, des manifestations ont éclaté pour demander un changement de politique et pour protester contre une éventuelle réélection du président Fujimori (61 ans). Le 27 décembre 1999, celui-ci mettait fin à plusieurs semaines de suspense en annonçant qu'il serait candidat à l'élection présidentielle d'avril 2000, briguant ainsi un troisième mandat consécutif.

Aussitôt, l'opposition s'est indignée de ce "nouveau coup d'État", appelant l'ensemble de la population à la résistance civile.

A.

Fujimori a invoqué la loi d'"interprétation authentique de la Constitution" (1997), qui stipule que, sa première élection ayant eu lieu sous un autre régime (Constitution de 1979), il peut être candidat à sa succession en toute légalité.

Cette procédure illustre la dérive autoritaire du régime.

Des manifestations se sont ensuivies.

La campagne électorale s'est déroulée dans un climat tendu (calomnies de candidats de l'opposition).

Le rival le plus sérieux d'A.

Fujimori était Alejandro Toledo (parti Pérou possible, centre gauche).

Cet économiste de 54 ans d'origine indienne, qui a travaillé pendant plusieurs années pour la Banque mondiale, a su mobiliser l'opposition populaire autour de son nom. Le 9 avril, le premier tour du scrutin s'est déroulé dans des conditions peu satisfaisantes.

L'opposition a estimé que de nombreuses fraudes avaient été commises, en dépit de la présence d'observateurs internationaux.

Selon les résultats officiels, A.

Fujimori a recueilli 49,85 % des voix, contre 40 % pour Alejandro Toledo.

Une semaine avant le second tour, le 28 mai, celui-ci a annoncé qu'il ne participerait pas au scrutin, faute de garanties suffisantes sur la transparence des opérations.

Il a appelé ses partisans à voter blanc ou nul.

En dépit de la pression internationale, en particulier des États-Unis, A. Fujimori a refusé de repousser le second tour.

Faute d'adversaire, c'est sans surprise qu'il a été réélu.

Dès l'annonce de cette victoire, l'opposition a appelé la population à manifester et à entrer en désobéissance civile. Après une année 1998 marquée par une faible croissance (1,5 %), l'économie péruvienne a enregistré un redémarrage en 1999 avec une augmentation de son PIB de 3,5 %.

L'inflation a elle aussi connu une évolution positive : 3,5 % en 1999 contre 7,3 % l'année précédente.

Au cours de la même période, le déficit budgétaire a atteint 2,7 % du PIB.

Au premier trimestre 1999, le système financier a connu une importante crise de liquidités.

La monnaie a perdu 20 % de sa valeur face au dollar, après avoir subi des attaques spéculatives liées à la dévaluation du real brésilien et à la crise financière équatorienne.

Par la suite, la situation s'est améliorée et, sur l'ensemble de l'année 1999, le nouveau sol n'a finalement perdu que 8,4 % de sa valeur.

La situation économique morose a conduit à une progression du chômage.

En 1999, selon les chiffres officiels, il avoisinait les 10 %, contre 7,7 % en 1998.. »

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