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PÉPIN LE BREF

Publié le 16/05/2020

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« PÉPIN LE BREF (Vers 715-768) Fondateur de la dynastie carolingienne, Pépin est le fils cadet de Charles Martel et de Rotrude.

Né vers 715, il reçoit enpartage, à la mort de son père, en 741, la Bourgogne, la Neustrie et la Provence ainsi que l'Aquitaine, à charge pour lui dela conquérir.

11 gouverne alors comme maire du palais avec son frère, Carloman, qui a reçu l'Austrasie.

Tous deux doiventfaire face à de nombreuses révoltes : ils triomphent d'abord de Grifon, leur demi-frère, qui, n'ayant rien reçu, se soulève etqu'ils jettent en prison ; puis ils vont guerroyer contre le duc d'Aquitaine et réprimer les révoltes qui éclatent en Alsace, enSaxe, en Bavière, chez les Alamans (742-746).

Pour calmer l'aristocratie rebelle, ils rétablissent sur le trône, vacant depuis737, le Mérovingien Childéric III, mais gardent pour eux la réalité du pouvoir.En 747, Carloman abdique pour se retirer comme moine au Mont-Cassin ; Pépin, resté seul maire du palais, soumet en748-749, la Bavière, qui restera fidèle jusqu'à l'avènement du duc Tassilon en 763.

Sur le conseil du pape Zacharie, quiavait alors besoin de l'appui du Franc contre les Lombards, Pépin dépose Childéric III.

Elu roi des Francs par l'assembléedes grands réunie à Soissons, en 751, reconnu par le pape, il se fait oindre par saint Boniface en 752, fondant ainsi ladynastie des Carolingiens et légitimant son usurpation par le sacre que le pape renouvelle lui-même à Ponthierry, deuxans plus tard.

En échange, Pépin oblige le roi des Lombards, Aistolf, à abandonner l'exarchat de Ravenne, que le Francremet à «saint Pierre» en 756.C'est à la suite de cet accord que la chancellerie pontificale forgera le faux, connu sous le nom de «Donation deConstantin», qui fonde l'Etat pontifical.

Pépin se montra d'ailleurs un zélé serviteur de l'Eglise puisqu'il patronna, commeavait fait son père, les missions en Germanie de saint Boniface, qui réforma le clergé franc, fonda la célèbre abbaye deFulda, centre spirituel de la Rhénanie, et devint le grand dignitaire ecclésiastique de l'Austrasie.

Pépin rendit alorsobligatoire la dîme pour dédommager l'Eglise de toutes les spoliations dont elle avait été victime auparavant.

Le premierCarolingien entreprit encore de nouvelles guerres contre les Sarrasins, auxquels il enleva Narbonne et la Septimanie, c'est-à-dire le Languedoc (752-759).

Enfin, il parvint à annexer l'Aquitaine à son royaume, qu'il partagea, avant de mourir àSaint-Denis, en 768, entre les deux fils qu'il avait eus de Bertrade, la fille du comte de Laon, Carloman et Charles — le futurCharlemagne. Fils cadet de Charles Martel.

Avant de mourir, en 741, ce dernier avait organisé un partage de la Francie entre ses deux fils: à Pépin revient la Neustrie, la Provence, l'Aquitaine et la Bourgogne ; à Carloman l'Austrasie et la Thuringe.

Bien quegouvernant en tant que maires du palais, les frères sont les maîtres du royaume.

Mais, s'ils exercent un pouvoir de fait, ilsn'en détiennent pas pour autant le titre royal.

Le trône est vacant depuis la mort de Thierry IV (737).

Ils y installentChildéric III, en 743.

Acte d'apaisement pour les partisans de la dynastie mérovingienne, mais également volonté demaintenir juridiquement l'unité de l'Etat.

Unité vacillante qu'il faut sans cesse, sur tous les fronts, protéger.

Ainsi, secondépar Carloman, Pépin doit faire face à de nombreuses révoltes.

Elles sont réprimées en Alsace, en Saxe, chez les Alamans(742-746).

Peu après, Carloman abdique en faveur de son frère pour se faire moine à l'abbaye italienne du mont Cassin(747).

Pépin soumet seul la Bavière (749).

Depuis le retrait de Carloman, il reste unique maire du palais.

De nouveau,Austrasie et Neustrie se trouvent réunies entre les mains d'un seul homme.

La fiction royale mérovingienne devient inutile.Profitant d'une relative paix intérieure, Pépin pense que les conditions sont favorables pour prétendre au trône.

Prudent, ildemande conseil au pape Zacharie.

Avis favorable : “ Mieux vaut appeler roi celui qui possède le pouvoir.

” Childéric III estdéposé pour incapacité, relégué dans un monastère (751).

Pépin se fait alors élire roi des Francs par une assemblée desgrands du royaume, au “ champ de mai ” de Soissons.

C'est un véritable coup d'Etat, très habilement conçu.

Le principeancestral de la désignation du roi par son peuple en armes est respecté.

Le lieu choisi pour la cérémonie est égalementsignificatif : en choisissant Soissons, Pépin s'inscrit dans la continuité franque et rassure les éléments conservateurs.Reste à justifier que la royauté change de famille.

Conciliante, l'Eglise vient à l'aide de Pépin, en puisant dans desréférences bibliques pour trouver un précédent.

Ainsi l'évêque saint Boniface peut-il procéder à une liturgie encore jamaisvue en Gaule : le sacrement d'un roi par une onction d'huile sainte (752).

Par cette action, la légitimité de Pépin estdésormais établie, mais elle implique des obligations.

Si le souverain est devenu un personnage sacré, envers quil'obéissance est un devoir religieux, il est tenu, en contrepartie, de pourvoir à la protection de l'Eglise.

L'occasion seprésente en 754 lorsque le pape Etienne II, pressé par l'avance des Lombards sur Rome, vient lui-même trouver lenouveau roi en France pour le supplier d'intervenir.

Après avoir obtenu la promesse écrite de son intervention, le papeprocède personnellement, en l'église abbatiale de Saint-Denis, au renouvellement du sacre de Pépin (28 juillet 754), puisau sacre de ses fils, Charles (futur Charlemagne) et Carloman.

Un moine de Saint-Denis témoigne : “ Le même jour, lesouverain pontife bénit la reine Bertrade, femme de Pépin, et fit défense à tous, sous peine d'interdit etd'excommunication, d'oser jamais choisir un roi issu d'un autre sang que celui de ces princes, que la divine piété avaitdaigné confirmer et consacrer de la main du bienheureux pontife, leur vicaire.

” La royauté de droit divin était née.

Le roi,comme ses descendants, est montré comme l'élu du dieu des chrétiens.

Après cette confirmation solennelle, Pépins'acquitte aussitôt de sa dette envers l'Eglise.

Il prend la tête de deux expéditions en Italie (en 754 et en 756) contre lesLombards, auxquels il enlève l'exarchat de Ravenne et la Pentapole pour les remettre à la papauté.

Ces territoires libérésconsolident le pouvoir temporel du pape et constitueront l'embryon des Etats pontificaux.

En serviteur zélé de l'Eglise,Pépin patronne les missions évangélisatrices en Germanie de saint Boniface, qui réforme le clergé franc et devient le hautdignitaire ecclésiastique de l'Austrasie.

Si les relations entre Pépin et le Saint-Siège se révèlent solides, l'autorité du roidemeure fragile à l'intérieur du royaume.

L'esprit de révolte des populations et des familles aristocratiques n'est jamaiscomplètement étouffé, les assises territoriales sont rarement définitives.

Des menées subversives dans les régionspériphériques obligent le roi à reprendre les armes.

En 759, il guerroie contre les Sarrasins, s'empare de Narbonne etsoumet la Septimanie (bas Languedoc).

De 760 à 768, il doit entreprendre cinq campagnes pour réduire des rébellions enAquitaine et finir par annexer la totalité du duché.

Cette dernière conquête terminée, Pépin tombe malade alors qu'il faitune halte dans la ville de Saintes.

Revenu à Saint-Denis, il y meurt quelques jours plus tard, le 24 septembre 768.

Mais,avant de mourir, fidèle à la vieille conception franque selon laquelle le royaume est le patrimoine privé du roi, Pépin le Brefavait partagé ses Etats entre se deux fils, Charles et Carloman.. »

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