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Peau noire, masques blancs de Frantz Fanon (fiche)

Publié le 17/05/2020

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« IntroductionL'auteur Frantz Fanon, né en 1925 en Martinique, mort aux Etats-Unis en 1961, est un essayiste et psychiatre français qui s'inscrit dans un courant tiers – mondiste etde négritude.

Il est l'auteur de plusieurs œuvres dont les plus connues sont : peau noir masque blanc et les damnés de la terre. Peau noire, masques blancs, livre publié en 1953, analyse l'héritage psychologique laissé par le colonialisme à l'humanité, et ceci en partant du rapport entre le Noiret le Blanc.

Le but poursuivi par Fanon dans cet ouvrage est d'élaborer un essai de compréhension Noir-Blanc.

Il voudrait mettre fin à ce cercle vicieux : complexed'infériorité du Noir face au blanc et complexe de supériorité du blanc devant le Noir.

Dans cette perspective il s'inspire du discours d'Aimée Césaire dur lecolonialisme : « Je parle de millions d'hommes à qui on a inculqué savamment la peur, le complexe d'infériorité, le tremblement, l'agenouillement, le désespoir, lelarbinisme.

» L'auteur vise donc à décomplexer tout individu quel qu'il soit et universaliser l'humanité. I- LE NEGRE MODERNE DANS LE MONDE BLANC L'attitude du Nègre moderne dans le monde blanc se manifeste à travers le langage qu'il adopte, le désir de la femme de couleur d'épouser un blanc et celui del'homme de couleur de coucher avec la blanche. Le rôle du langage consiste non seulement à employer une certaine sentence, mais aussi et surtout à assumer une culture, à supporter le poids d'une civilisation.L'homme colonisé en général, et le martiniquais en particulier cherchent à s'approprier le langage de la nation colonisatrice dans le but d'échapper à leur propreculture considérée par eux-mêmes comme inférieur.

Ce désir se traduit par des voyages répétitifs en occident.

En effet, le noir qui arrive en France s'affaire à sedébarrasser de cette façon d'être noir à travers le langage.

Il évitera le roulement des « R » comme le font tous les Noirs pour avoir une diction à la française.

Le soucidu Nègre est donc de changé pour ressembler à Montesquieu ou Voltaire, mais aussi pour devenir chef de service ou médecins, figures emblématiques qui luiviennent de France.

Mais, de retour dans son pays d'origine, il a en dégoût le patois et son attitude est essentiellement critique à l'égard de ses compatriotes, il donnel'impression d'avoir achevé un cycle, de s'être ajouté quelque chose qui lui manquait.

Sa maîtrise de la langue française fait de lui parmi les siens un homme respecté :on dit de lui qu'il est blanc.

Pour cela, l'Antillais évitera d'être assimilé à un Sénégalais car pour lui c'est ignorer sa valeur (proche du blanc, semblable au blanc) quede le comparer à un être éloigné de la civilisation blanche. Par ailleurs, le langage du blanc qui s'adresse au Nègre est le plus souvent entaché de complexe de supériorité.

Son attitude est semblable à celui d'un adulte quis'adresse à un enfant.

Ceci contribue à stigmatiser le noir.

Le blanc considère le Nègre comme un être primitif : un sauvage et un inculte.

On n'est donc pas étonnerque la réaction du Noir consiste à vouloir contourner ce complexe.

Pour cela il passe par l'amour pour réparer ce tord. Dans l'ouvrage Je suis martiniquaise de M.Capecia, il apparaît que l'infériorité avait été historiquement ressentie comme économique : on est blanc à partir d'uncertain nombre de millions.

Etre blanc suppose qu'on a avec soi la beauté, la vertu qui n'ont jamais été noires.

La vie de capecia est une illustration des tenants quiexpliquent la fascination de la femme de couleur face à l'homme blanc.

Capecia prend conscience de l'inégalité qui existe entre noir et blanc et cherche à transcendercette inégalité pour se valoriser et se blanchir.

Pour cela, une seule issue s'impose : se marier à un blanc : un blond aux yeux bleus, un français.

Pour MayotteCapecia, il faut blanchir la race par le métissage.

Dés lors on comprend pourquoi les Antillaises veulent épouser le moins Noirs de tous les Antillais.

Pour Capecia,même le bon Dieu ne peut être qu'un blanc : « on est blanc comme on est riche comme on est intelligent.

Que ce soit pour Capecia ou pour toute femme colonisée, ilexiste une tentative de retrouvement par intériorisation de valeurs originellement interdites.

C'est parce que la Négresse se sent inférieure qu'elle aspire à se faireadmettre dans le monde des blancs.

Pour le Nègre l'intention n'est pas tout à fait différente. Le désir du Noir d'être blanc est souvent assouvi dans l'amour qu'il peut recevoir de la femme Blanche.

Dans un roman de René Maran, le personnage de JeanVeneuse, un Nègre, dévoile l'attitude de ce dernier vis-à-vis de la Femme Blanche.

Son drame réside en ce qu'il n'est compris ni de sa race ni des Européens chez quiil vit.

Il a une enfance difficile presque toujours seule car les autres enfants ne veulent pas se mélanger à lui.

Il s'agrippe à l'amour pour exister.

Avant de connaîtreAndré Marielle amoureuse de lui, il demande autorisation à son ami blanc Coulanges.

Celui-ci lui fait entendre qu'il est blanc comme eux et que s'il se considèrecomme un Noir, il ne doit pas convoiter Marielle sa sœur.

D'ailleurs, il lui rappelle que ses réflexions et ses manières sont blanches et que Nègre, il n'est qued'apparence.

Cette situation est d'ailleurs vécue par tous les étudiants Noirs en France.

On refuse de les considérer comme des Nègres c'est-à-dire des sauvages, maisils sont considérés comme évolués en tant qu'étudiants.

Les Noirs veulent donc épouser les Blanches, et par là même dominer l'Europe en dominant l'européenne etprendre revanche de la colonisation. Le prétendu Complexe du colonisé Divers auteurs se sont penchés sur le complexe d'infériorité du noir devant le blanc cherchant à découvrir son origine.

C'est le cas de Maud Mannoni psychanalystenéerlandaise qui rapporte l'état d'esprit des peuples noirs avant l'arrivé des européens et essaye d'expliquer le pourquoi du succès de la colonisation.

Aprèsconsultation avec plusieurs patients noirs elle conclut que le complexe d'infériorité face à un blanc résidait déjà dans le subconscient des hommes de couleur.

De plusdes légendes ou des mythes décrivent le blanc comme un étranger de valeur, porteur de bienfaits qu'il faut accueillir avec respect et vénérer pour qu'il demeure parmieux.

Par contre les songes de ses patients laissent transparaître que tout ce qui est noir est malveillant, négatif.

Les blancs seraient donc venus uniquement réveiller ungerme d'infériorité existant déjà dans l'homme noir. Cependant ces conclusions paraissent subjectives étant donné que le complexe naît en présence d'une autre culture.

En effet n'ayant aucun point de comparaison lespeuples noirs respectaient et valorisaient leurs manières d'agir et de penser.

Les peuples colonisateurs à leur arrivée n'ont pas voulu confronter les connaissances, faireun échange culturel et se sont proclamé supérieur.

Ils doivent sauver ces sous-hommes de la barbarie.

Par ailleurs notre auteur reproche à Mannoni le fait de vouloirpresque justifier la situation coloniale en arguant que seuls les peuples qui ont besoin d'être colonisé le sont.

La colonisation serait moins réprimandable que lenazisme or toutes les exploitations sont les mêmes, le racisme coloniale s'apparente à l'antisémitisme, ils détruisent tous l'être humain. Plus loin, l'expérience vécue du noir montre le nègre en face de sa race.

Il s'agit de l' effort désespéré d'un nègre qui s'acharne à découvrir le sens de l'identité noir carla civilisation blanche, la culture européenne ont imposé au noir une déviation existentielle.

Le noir s rend compte à un moment donné que sa race ne le comprendplus, qu'il ne la comprend plus lui aussi. II- ANALYSE PSYCHOPATHOLOGIQUE DU NEGRE Des études très souvent psychanalytiques de certains auteurs tels que René Menil, Freud, Aimé Césaire peuvent être utilisées dans une tentative d'explication de lavision du monde de l'homme de couleur.

Elles portent sur le milieu familial par exemple qui est la base pour une bonne santé psychologique.

La famille définit lerapport avec la société.

Si l'enfant trop protégé, enfermé il sera troublé lors de son contact avec l'extérieur.

Le noir chez lui est à son aise mais qu'il aille en Europeaura à repenser son sort c'est-à-dire qu'il se sentira différent.

Si n'est pas solide psychologiquement on assiste à un à un écroulement de soi.

Il cesse d'agir par rapport àlui mais le but de son action sera autrui(le blanc) qui seul peut le valoriser.

Les névroses sont causées par des échecs, fruit d'une représentation de l'esprit.

D'une partle blanc regarde le noir en esclave et d'autres parts, le noir considère le blanc comme un maître.

la rencontre entre les deux angoisse le noir et cette angoisse est. »

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