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Pays-Bas (2001-2002): Une société secouée

Publié le 20/09/2020

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« En l'espace de quelques mois en 2002, l'image positive des Pays-Bas - réputés pour leur croissance économique soutenue et pour leur modèle socioéconomique dit «des polders» - s'est volatilisée sous les effets conjugués d'événements inattendus qui se sont révélés traumatiques.

Les Pays-Bas ont été une première fois secoués lors de l'élection municipale de mars 2002.

Dans la deuxième ville du pays, Rotterdam, la liste populiste Leefbaar Rotterdam (Rotterdam vivable), conduite par Pim Fortuyn, a obtenu plus d'un tiers des suffrages, soit 17 sièges.

Administrée depuis des décennies par les socialistes (Parti du travail, PVDA), la ville allait désormais être dirigée par une nouvelle coalition rassemblant les démocrates chrétiens du CDA (Parti démocrate chrétien), les libéraux de droite du VVD (Parti populaire pour la liberté) et la liste d'extrême droite.

Quelques semaines avant les élections législatives de mai 2002, cette percée inattendue a fait l'effet d'une bombe.

P.

Fortuyn avait notamment déclaré que les «Pays-Bas étaient pleins» et que l'islam était une «religion arriérée».

Il avait même affirmé sa volonté d'abolir l'article 1 de la Constitution, qui garantit l'égalité et la non-discrimination entre les citoyens. À la mi-avril, le gouvernement fut pris dans une tourmente liée à la publication d'un rapport de l'Institut néerlandais pour la documentation sur la guerre (NIOD) extrêmement critique sur l'attitude des autorités néerlandaises envers le comportement des soldats hollandais présents, sous mandat de l'ONU (Organisation des Nations unies), dans l'enclave de Srebrenica (Bosnie-Herzégovine).

En juillet 1995, les «casques bleus» des Pays-Bas avaient en effet contribué à séparer les hommes bosniaques musulmans des femmes et de leurs enfants.

Les hommes avaient ensuite été livrés aux milices serbes qui les avaient assassinés. Cet événement, qui a bouleversé la population néerlandaise, avait été jugé de manière nuancée par l'ONU en 1999.

Le rapport fut finalement plus critique envers le gouvernement de l'époque.

Sa publication a conduit le Premier ministre socialiste Wim Kok à remettre la démission de son exécutif, malgré la proche échéance des élections législatives. La campagne électorale était donc empreinte de ces deux événements, auxquels s'est ajouté le retrait de la vie politique de W.

Kok.

Les sondages prévoyaient un recul sensible des partis présents au gouvernement (le VVD, le PVDA et les libéraux de gauche Démocratie 66 - D66) au profit du CDA et des Listes Pim Fortuyn (LPF).

C'est dans ce contexte trouble qu'est intervenu l'assassinat de ce dernier.

Lundi 6 mai, à Hilversum, le dirigeant populiste succombait sous les coups de revolver d'un militant environnementaliste.

L'émotion a été énorme. Jamais une personnalité politique n'avait été assassinée.

Des dizaines de milliers de citoyens ont signé les registres de condoléances et participé aux funérailles.

Après quelques heures de réflexion, le gouvernement a choisi de maintenir les élections à la date prévue initialement.

Ce scrutin a marqué une victoire posthume de P.

Fortuyn et une défaite cinglante pour les trois formations de la majorité.

Les listes P.

Fortuyn ont en effet obtenu 17 % des suffrages exprimés, soit 26 sièges.

Avec 28 % des voix et 43 sièges, le CDA a été l'autre grand gagnant.

En revanche, le PVDA a perdu presque 14 points, le VVD, 9 points et D66, 3,3 points.

Groen Links, le parti Vert, est resté stable.. »

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