pauvreté.

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pauvreté. n.f., condition des personnes dont les ressources ne permettent pas de couvrir
les besoins minimaux ou jugés socialement nécessaires.

La pauvreté dans les pays les moins avancés.
C'est dans les pays en développement que la pauvreté est la plus criante ; mais son
évaluation est difficile. La Conférence des Nations unies pour le commerce et le
développement (CNUCED) a proposé de repérer parmi ces pays quels sont les plus
pauvres. En 1996, les critères permettant de distinguer ces PMA (pays les moins avancés)
étaient : un produit intérieur brut (PIB) annuel par habitant inférieur ou égal à 675 dollars,
une part de l'industrie dans le PIB inférieure ou égale à 10 %, un taux d'alphabétisation
inférieur ou égal à 20 %. Le nombre de PMA était alors de 48 (contre 31 en 1981), dont
31 en Afrique ; ils comptaient une population de 710 millions d'habitants (contre
348 millions en 1981). À titre d'exemple, 30 % de la population d'Afrique subsaharienne,
soit 140 millions de personnes, souffraient alors de malnutrition.
Cette catégorie des pauvres parmi les pauvres n'épuise pas pour autant le champ de la
pauvreté dans les pays en développement. Même dans le domaine alimentaire, la
proclamation de l'autosuffisance globale dans des pays comme l'Inde, la Chine, les
Philippines et plusieurs États d'Amérique latine cache en fait de fortes disparités entre
régions ou entre couches sociales. Le nombre de pauvres est donc bien supérieur à la
population cumulée des PMA : selon les critères retenus, la pauvreté concerne jusqu'à
deux milliards de personnes. Voir aussi le dossier tiers-monde.
La formule de la CNUCED, selon laquelle les années quatre-vingt ont constitué, pour
l'Amérique latine, « la décennie perdue du développement », peut s'appliquer à tous les
PMA. Leur nombre s'est accru, et le taux de croissance du PIB a été, pour ce groupe,
inférieur à celui des années soixante-dix et inférieur au taux de croissance démographique
(2,8 %), ce qui signifie une baisse absolue du PIB par tête. Le poids de ces pays dans le
commerce mondial ne cesse de baisser (à peine 0,5 % des échanges internationaux,
contre 1,4 % en 1960). Même au niveau de l'ensemble des pays en développement, la
récession du début des années quatre-vingt-dix a accentué ce phénomène de
paupérisation, puisque, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, le revenu
réel par tête y est en recul (jusqu'à 2 %, en moyenne, en Afrique subsaharienne). La
désagrégation de l'économie des pays d'Europe de l'Est et de l'ex-URSS a encore allongé la
liste des pays concernés par la pauvreté.
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Les corrélats
tiers-monde - Tiers-monde et sous-développement

La pauvreté dans les pays riches.
Phénomène relatif, la pauvreté existe aussi dans les pays riches. On calcule ainsi un seuil de
pauvreté, qui est le revenu minimal permettant de couvrir les besoins socialement
reconnus. Ce seuil était de 13 400 dollars par an aux États-Unis à la fin de 1990, pour une
famille de quatre personnes ; 34 millions de personnes, soit 13,5 % de la population
totale, y vivaient alors en deçà de ce seuil, et les plus touchées étaient les personnes
âgées et surtout les enfants (un sur cinq).
Si l'on considère l'ensemble des pays de l'OCDE, où le revenu moyen par habitant est
de 20 000 dollars, on dénombre quelque 100 millions de personnes (dont 30 millions de
chômeurs et 5 millions de sans-abri) qui vivent en deçà du seuil de pauvreté officiel. Dans
un pays comme le Royaume-Uni, leur nombre est en augmentation. Seule une
redistribution des revenus par les transferts sociaux peut efficacement lutter contre cette
pauvreté : c'est en France, où, selon certaines estimations, on compte 5 millions de
« pauvres » (dont plus de la moitié de chômeurs), la justification du revenu minimum
d'insertion (RMI).
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Les corrélats
chômage
croissance - 2.ÉCONOMIE
ONU (Organisation des Nations unies)
paupérisation
PIB (produit intérieur brut)
PMA (pays les moins avancés)
quart-monde
récession
redistribution
RMI (revenu minimum d'insertion)
tiers-monde - Tiers-monde et sous-développement