Pascal, Pensée - Oral Pascal, Imagination:
Publié le 26/01/2024
Extrait du document
«
Oral Pascal, Imagination:
Le 22/11
INTRO:
Le
fragment
78
de
Pascal,
intitulé
"imagination",
offre
une
réflexion
philosophique captivante : il interroge le rôle de l'imagination en tant que force
créatrice ou source de malheur pour l'homme.
Pascal prend position et explore divers
angles pour traiter de l'imagination : il aborde la psychologie, la société et
l'anthropologie.
Il souligne le pouvoir prédominant de l'imagination sur toutes les
facultés humaines, la soumettant au règne des apparences.
Pour convaincre, Pascal
utilise habilement diverses techniques persuasives, alliant un langage logique de
conviction à une rhétorique exagérée pour illustrer la déraison à laquelle l'imagination
peut conduire.
Pascal nous dévoile la puissance de l’imagination car il veut souligner la
mesure de l’homme qui ne parvient pas à la vérité.
C’est ce qui sera intéressant
d’étudier dans l’extrait que je vais lire: Comment Pascal montre-t-il la puissance
de l’imagination comme facteur de la misère humaine ?
LECTURE DE L’EXTRAIT.
ANNONCE DU PLAN:
On distingue au visuel de l’extrait trois paragraphes, qui constitueront trois moments
dans mon explication.
Le premier étant le portrait du magistrat.
Le deuxième comme
l’expérience du « le plus grand philosophe du monde » et enfin les tendances de la
société toute entière.
1.PORTRAIT DU MAGISTRAT
Blaise Pascal met en lumière l'idée que certains individus, tels que ce magistrat
au charisme vénérable, semblent agir et juger en se guidant par une raison élevée,
détachée des détails superficiels.
On le voit prêt à écouter un sermon avec respect et
dévotion, mais si ce dernier apparaît avec des caractéristiques physiques ou des
imperfections qui dérangent l'œil, même en annonçant des vérités importantes, le
magistrat perdrait son sérieux et son prestige.
L’extrait début par une question interro-négative:
"Ne diriez-vous pas que ce
magistrat dont la vieillesse vénérable impose le respect à tout un peuple, Se
gouverne par une raison pure et sublime, Et qu'il juge des choses par leur
nature, Sans s'arrêter à ces vilaines circonstances, Qui ne blessent que
l'imagination des faibles ? »,
cette phrase révèlera plus tard,
l’erreur qui était
pour le lecteur une évidence.
Pascal décrit, ici, un magistrat respecté et vénéré par le
peuple en raison de sa vieillesse qui symbolise la sagesse et l’expérience.
On le
remarque grâce au champ lexical de la sagesse: vieillesse, raison, pure, sublime,
nature, … Le magistrat est guidé par un jugement clair et distinct, et par son
expérience.
Cette introduction du portrait s’instaure grâce à la question oratoire « ne
diriez-vous pas que », Pascal instaure ici un dialogue et débute son acte de
persuasion qu’il le suivra jusqu’à la fin de l’extrait.
De plus, quand il dit: "Qui ne
blessent que l'imagination des faibles », Pascal suggère que ces « vaines
circonstances" ne sont que des détails qui peuvent perturber ou influencer les
esprits moins forts, mais qu'elles n'ont pas d'impact réel sur les décisions justes prises
par ce magistrat décrit.
Il est capable de prendre des décisions sur une raison plus
haute que ces détails superficiels.
La phrase suivante: « Voyez-le entrer dans un sermon Où il apporte un zèle
tout dévot Renforçant la solidité de sa raison par l'ardeur de sa charité Le
voilà prêt à l'ouïr avec un respect exemplaire.
» débute également par un
déterminant déictique « le », rappelant le portrait en action du magistrat et invite son
lecteur à se représenter le magistrat.
Cette phrase suggère l'arrivée du magistrat dans
un contexte religieux.
On le remarque grâce au champ lexicale de la religion «
sermon », « dévot », « solidité », « ardeur » et « charité ».
Ce magistrat est
décrit comme étant très fervent et passionné dans sa dévotion.
Son attitude reflète un
fort engagement et un grand intérêt pour les enseignements religieux qui vont être
dispensés.
Le magistrat enrichit sa réflexion par son amour et son engagement pour
les autres.
À la phrase: « Le voila prêt à l’ouïr avec un respect exemplaire », on
remarque, qu’il est prêt à écouter le sermon qui va être donné avec un respect
remarquable.
Cette phrase souligne l'idée que la foi et la charité peuvent être des
forces qui enrichissent et renforcent la raison et la réflexion d'une personne.
Et ici du
magistrat.
La troisième et dernière phrase de ce mouvement provoque un effet de surprise qui
ruine la valeur jusqu’ici méliorative de ce portrait d’individu.
Il provoque ceci grâce à
un champ lexical du défaut : « une voix enrouée », « un tour de visage
bizarre », «
mal rasé », « barbouillé ».
Tout ceci contribue à altérer son
apparence.
Cela souligne la tendance des gens à juger le contenu d'un discours ou
d'un message en fonction de l'apparence physique du prédicateur.
Pourtant le
prédicateur « annonce quelques grandes vérités », outre la perspective religieuse
du verbe « annoncer », on peut se demander si il n’y a pas un problème de
transmission.
Peu importe la qualité du message du prédicateur, même s'il délivre des
vérités importantes ou profondes.
Blaise Pascal achève le portrait du magistrat avec
une question rhétorique et ironique en s’emparant du personnage: « je parie la
perte de la gravité de notre sénateur ».
discours
du
prédicateur,
la
présence
de
Il affirme que malgré la valeur du
traits
physiques
inhabituels
ou
de
circonstances externes peu favorables entraînera la perte de respect ou de sérieux de
la part de l'audience, représentée ici par un sénateur et en réalité notre magistrat du
départ, une figure de haut rang ou de haute responsabilité.
Le magistrat perd alors
son sérieux.
C’est donc un détournement de la vérité,
En résumé, l’imagination thème de cette réflexion de Pascal s’oppose à l’idéal de
l’honnête homme ici.
L’imagination touche, même les hommes dotés d’une grande
sagesse et d’une grande raison.
Le magistrat se laisse pervertir par l’apparence des
autres.
L’imagination conduit toujours à la fausseté, et détourne ici la religion, et
donc la foi.
2.
L’EXPÉRIENCE DU GRAND PHILOSOPHE
Le prochain mouvement souligne le conflit entre la raison et l'imagination, en
mettant en évidence comment même une personne rationnelle peut ressentir du
danger lorsqu'elle se trouve dans une situation où l'imagination prédomine sur la
conviction rationnelle de sécurité, démontrant ainsi la puissance de l'imagination sur
nos émotions et nos actions.
Pour cela, il crée le portrait d’un autre homme.
Et il n’utilise pas n’importe quel
domaine, puisqu’il choisit « le plus grand philosophe du monde».
L’hyperbole qui
est utilisée , pour mettre en avant l'importance ou la grandeur du philosophe en
question, cette hyperbole souligne également l’empire de l’imagination sur celui qui
devrait en être le plus épargnée: le philosophe.
Il imagine son personnage dans une
situation expérimentale.
Blaise Pascal le place sur une large planche.
La structure
syntaxique de la phrase rappelle une sorte de protocole scientifique: « s'il ya au
dessous un précipice, quoique sa raison le convainque de sa sureté, son
imagination prévaudra.
» On peut la découper en trois temps.
Premièrement « s’il
ya au dessous un précipice », aurait une fonction hypothétique.
Puis « quoique
sa raison le convaincue de sa sureté », serait l’opposition.
Malgré la conviction
rationnelle du philosophe sur sa sécurité, sa raison lui dit qu'il est en sécurité sur cette
planche large.Et enfin, «
son imagination prévaudra », serait une sorte de
conclusion prémédité avec l’emplois du futur «
prévaudra ».
L'imagination du
philosophe aura le dessus sur sa raison.
Même s'il sait rationnellement qu'il est en
sécurité, son imagination lui fera ressentir le danger, et cela influencera ses émotions
et ses actions.
Il termine ce mouvement en disant: «
plusieurs n’en sauraient soutenir la
pensée sans pâlir et suer ».
Cette phrase suggère que beaucoup de gens ne
pourraient pas soutenir la pensée d'une telle situation sans pâlir et suer, même s'ils
savent rationnellement qu'ils sont en sécurité.
Cela souligne la puissance de
l'imagination et de ses effets sur nos émotions, même lorsque la raison dit le
contraire.
Il emplois un registre comique pour montrer le décalage entre l’homme de
raison et sa soumission physique à l’imagination quand il dit « sans pâlir et suer ».
Une fois de plus le personnage est discrédité, l’imagination produit des troubles sur
plusieurs individus.
Pascal a réussit la présentation de ces deux portraits grâce à son
effet de persuasion, persuasion que l’imagination utilise également.
Il terminera son
extrait par étendre ses idées à toute la société, montrant que l’imagination touche
toutes natures.
3.
LES TENDANCES DE LA SOCIÉTÉ
Dans ce troisième et....
»
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