Panama (1992-1993)
Publié le 20/09/2020
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«
Au plus bas de sa popularité depuis son installation au pouvoir par les
Américains en janvier 1990 (opération militaire Juste Cause), le président
panaméen, Guillermo Endara, a dû se sentir bien seul en 1992.
Les Panaméens lui
ont montré leur mécontentement en rejetant massivement un projet de réforme
constitutionnelle soumis à un référendum.
Pourtant, l'économie a montré des
signes de nette récupération.
Abandonné, le président l'a d'abord été par ses deux vice-présidents.
Fin août,
le second, Guillermo Ford, qui était aussi ministre de la Planification et de la
Politique économique, a abandonné son portefeuille ministériel.
Principal
artisan du plan de restructuration économique, il n'a pas voulu être associé à
la descente aux enfers du président mais entendait déjà se placer dans la course
à la présidence pour 1994.
Quant au premier vice-président, le dirigeant du
Parti démocrate-chrétien, Ricardo Arias, il avait déjà rompu avec le président
en 1991, mais a attendu la défaite de ce dernier au référendum du 15 novembre
1992 pour présenter le 17 décembre sa démission.
Il estimait que G.
Endara était
incapable de faire face au chômage et à la pauvreté.
Le 11 juin, le président américain George Bush, en visite pour quelques heures,
avait été empêché par des manifestants de prononcer son discours sur la
"renaissance de la démocratie".
Et quelques semaines plus tôt, le port de Colón
avait été embrasé par un soulèvement populaire qui avait poussé le président à
décréter l'état de siège.
A cette occasion, Ana Mae Díaz, la femme de G.
Endara,
avait déclaré que la police aurait dû tirer sur les manifestants.
Peu de Panaméens se sont intéressés au projet de réformes soumis à référendum,
préférant à cette occasion sanctionner le gouvernement.
Certains des 58
changements proposés, comme l'abolition de l'armée, sont apparus de surcroît
discutables (comment dès lors s'opposer à la défense par les États-Unis de la
zone du canal?) Le résultat du référendum fut sans appel: une abstention de 60%
et une victoire du "non" à plus de 63% des suffrages exprimés.
Pour cette
première consultation électorale réalisée sans la tutelle des militaires, c'est
l'ensemble de la classe politique qui est sortie défaite.
Pourtant, en dépit des affres de la vie politique, l'économie a montré des
signes encourageants.
Après une croissance de 3,0% en 1991, ce taux a été de
4,6% en 1992.
L'activité bancaire a redémarré et le port de Colón, deuxième zone
franche du monde après Hong Kong, a vu son chiffre d'affaires doubler en deux
ans.
Mais la majorité des Panaméens n'ont guère profité de cette prospérité
renaissante et, sans regretter l'époque du dictateur Manuel Antonio Noriega, ils
ont pu éprouver la nostalgie de leur niveau de vie d'avant la crise de
1987-1989..
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