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Panama (1987-1988)

Publié le 20/09/2020

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« "Un petit pays, un grand centre financier, un immense enjeu stratégique", ainsi avait-on coutume de décrire Panama.

Le centre financier a probablement vécu à la suite du formidable bras de fer engagé par l'homme fort du pays, le général Manuel Antonio Noriega, avec les États-Unis.

Il faut dire qu'après avoir, de 1970 à 1982, été un collaborateur fidèle de la CIA, sa participation au groupe de Contadora, qui recherchait une solution négociée aux conflits centraméricains, lui avait fait perdre la protection de Washington.

Début 1987, la presse nord-américaine le mettait violemment en cause: trafic de drogue, fraude électorale, corruption, meurtres...

En juin, l'opposition démocrate-chrétienne, soutenue par les milieux d'affaires, prenait le relais: grèves, manifestations, mouvements de désobéissance civile se sont succédé pour demander la destitution du général.

Celui-ci, qui contrôlait tous les rouages de l'État, a fait décréter l'état d'urgence, fermer les journaux d'opposition et arrêter (octobre) plusieurs dirigeants de partis. La tension a monté début 1988.

Suite à la déposition d'un trafiquant de drogue devant une commission du Congrès américain, deux tribunaux fédéraux ont inculpé le général.

Celui-ci, menacé d'être destitué par le président Eric del Valle, qu'il avait lui-même fait élire, a pris les devants.

Le 26 février, il l'a révoqué et a fait nommer à sa place le ministre de l'Éducation, Solis Palma. L'opposition, regroupée dans la "croisade civique nationale" (partis, associations religieuses, organisations patronales), est descendue dans la rue, avec l'appui de l'Église catholique.

Les États-Unis ont organisé un blocus financier, gelé les avoirs panaméens, cessé de verser les sommes dues au titre de l'utilisation du canal.

Le pays, qui ne bat pas monnaie et utilise le dollar, ne pouvait plus payer ses fonctionnaires.

Les cent soixante-dix banques ont été fermées en mars...

Rien n'y a fait: début mai, le général Noriega annonçait qu'il partirait peut-être en août.

En juin, les États-Unis promettaient de retirer les chefs d'inculpation s'il acceptait de partir...

Le résultat le plus clair de cette situation est la probable ruine de l'économie panaméenne, avec le départ des capitaux latino-américains qui transitaient par Panama ou venaient y trouver refuge.

Mais c'est aussi la démonstration de l'impuissance de Washington face à un tout petit pays centraméricain.

Étaient-ce les buts recherchés?. »

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