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Ouzbékistan (2004-2005): Violence et répression

Publié le 20/09/2020

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« Après avoir été touché par une vague de violence sans précédent en 2004 et au début de l’année 2005, l’Ouzbékistan est devenu de plus en plus instable. Confronté depuis 1991 à une force d’opposition islamiste éclatée en diverses tendances, le régime autoritaire du président Islam Karimov s’est de plus en plus heurté à des actions antigouvernementales traduisant un mécontentement généralisé de la population musulmane.

En effet, le pays a été frappé par une série de trois incidents sanglants.

Le premier est survenu entre le 28 mars et le 1er avril 2004 dans la capitale ouzbèke et dans deux régions du pays (Boukhara et Tachkent) qui ont été le théâtre d’attentats causant la mort d’une cinquantaine de personnes.

Le deuxième s’est produit le 30 juillet à Tachkent, alors que se déroulait le procès de quinze personnes suspectées d’avoir commis les violences de mars 2004 : trois attentats-suicides, qui visaient les ambassades d’Israël et des États-Unis, ainsi que le parquet général, ont fait deux morts et cinq blessés.

C’est encore un procès, celui de 23 hommes d’affaires accusés d’être liés à un groupuscule islamiste (l’Akramiyya), qui a déclenché le troisième événement, le 13 mai 2005 : le soulèvement d’Andijan, grande ville de la vallée du Ferghana à l’est du pays.

Ce jour-là une foule s’est rassemblée devant le siège de la mairie, convoquée par des rebelles qui s’y étaient retranchés.

Ceux-ci avaient pris d’assaut une garnison, un poste de police et une prison d’où ils avaient libéré près de 600 détenus, dont les 23 hommes d’affaires.

Devant le bâtiment de la mairie, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants sont venus protester contre le régime et réclamer de meilleures conditions de vie.

Mais la troupe a tiré sur la foule et repris le contrôle de la mairie.

Les affrontements entre l’armée et les rebelles ont causé la mort de 187 personnes selon les autorités ouzbèkes, 745 selon la chef du parti non enregistré Paysans libres (Nigara Hidoyatova) et plus de 1 500 selon les organisations internationales.

Alors qu’ils sont survenus à des moments différents, tous ces incidents ont été officiellement attribués à des groupes criminels armés et alliés à des réseaux terroristes islamistes transnationaux. S’agissait-il d’actes terroristes dus à des groupes islamistes centrasiatiques dont certains seraient liés à la nébuleuse Al-Qaeda et qui viseraient les intérêts américains sur le territoire ouzbek ? En évoquant les liens entre les islamistes centrasiatiques et leurs frères étrangers, comme lors de la précédente série d’explosions du 16 février 1999 qui avait pour cible le chef d’État ouzbek, Islam Karimov n’a fait que pointer du doigt ses ennemis d’antan, le Hizb ut-Tahrir (Parti de la libération) et le Mouvement islamique d’Ouzbékistan, deux partis islamistes clandestins.

Si le second parti s’est affaibli depuis l’intervention américaine en Afghanistan (2001), le premier, en revanche, est devenu nettement plus actif, entretenant des ramifications dans toute l’Asie centrale.

Parmi celles-ci, l’Akramiyya, du nom de son père fondateur Akram Yuldach, auteur d’un pamphlet intitulé « Le Chemin de la foi » (1992), a été mise en cause dans les événements d’Andijan. Or, la kyrielle de procès politiques menés dans la pure tradition soviétique a montré que l’on a vraisemblablement assisté à une manipulation du régime.

Ces accusations ont permis au président d’opérer un rapprochement avec Moscou et d’obtenir un nouveau soutien des États-Unis, pays avec lequel il s’est allié après le « 11 septembre » dans le combat qu’il mène contre ses adversaires islamistes réunis en des groupes complexes et mouvants.

Mais, en réalité, il n’a. »

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