Arabie saoudite (2004-2005): Flambée de la violence

« file:///F/Lycée/angui/0/450306.txt[12/09/2020 18:51:02] Arabie saoudite 2004-2005 Flambée de la violence Le prince héritier Abdallah – gouvernant de facto le pays depuis f in 1995 du fait de la maladie du roi Fahd [il est mort le 1er août 2005] – a organisé les premières é lections municipales (réservées aux hommes) de l’histoire du royaume.

L’élection de la moitié des consei llers municipaux du pays (l’autre moitié étant nommée) s’est déroulée en trois temps (par zones géogra phiques) en février, mars et avril 2005.

800 000 Saoudiens ont voté.

Malgré ce progrès démocratique, le pays s’est enfoncé dan s un climat de violence sans précédent.

Cible des groupes terroristes considérés être liés au réseau Al -Qaeda, les étrangers ont subi plusieurs attaques sanglantes : sept morts à Yanbu, sur la mer Rouge (1er mai 2004) ; 22 morts à Al-Khobar, dans la province orientale (29-30 mai 2004) ; 9 morts dont 4 assaillants à Djeddah, contre le consulat américain (6 décembre 2004).

Les exécutions d’Occidentaux se sont ég alement multipliées, à l’image de celle de Paul Johnson, ingénieur américain, égorgé et décapité par ses agresseurs (juin 2004).

Au mois de septembre 2004, un Français a été assassiné dans des conditi ons non élucidées.

Les affrontements entre terroristes présumés et policiers ont été particulièremen t meurtriers : un attentat contre le quartier général des forces de sécurité à Riyad a fait quatre mort s et 148 blessés (21 avril 2004) ; Abdelaziz al- Muqrin, chef du réseau Al-Qaeda en Arabie, a été tué au cour s d’une fusillade (19 juin 2004).

Seuls six militants islamistes se sont rendus à la suite d’une offre d’am nistie pour les activistes repentis.

Riyad a accueilli une conférence internationale sur le terrorisme et encourag é l’établissement d’un centre pour y faire face (février 2005).

Dans un contexte de flambée des prix du pétrole, le royaume a dé gagé pour l’année 2004 un excédent budgétaire de 26 milliards de dollars (le deuxième plus élevé de son histoire), et réduit la part de la dette publique à 66 % du PIB (89 % en 2003).

Par ailleurs, le maintien de s taux d’intérêt à des niveaux bas, une faible inflation, une Bourse active et l’augmentation des investi ssements dans les secteurs gazier et pétrochimique ont favorisé le dynamisme de l’économie.

Le ro yaume a maintenu un niveau de production de pétrole élevé pour éviter une hausse trop forte du prix d u baril.

Pour répondre à la demande mondiale croissante, la compagnie Saudi Aramco a annoncé la construction d’ une nouvelle raffinerie à Yanbu.

Afin de diversifier la base économique du pays, les autorités saoudienn es ont également décidé de créer des zones industrielles spécialisées dans les hautes technologies.

Sur le plan extérieur, la proposition saoudienne d’envoyer en Irak des forces arabes et musulmanes pour remplacer les troupes de la coalition a été rejetée par le pré sident irakien par intérim Ghazi Ajil al-Yaouer.

À la suite de la signature d’un accord de libre-échange entre B ahreïn et les États-Unis au mois de septembre 2004, le prince Abdallah a boycotté le 25e « sommet » du Conseil de coopération du Golfe (CCG) à Manama (décembre 2004) et a menacé ses partenaires de mettre fin à l’union douanière (en vigueur depuis janvier 2003).

Si les relations du royaume avec la Libye se sont dégradées – Riyad accusant Tripoli d’être impliqué dans un projet d’attentat a ntisaoudien – elles se sont nettement améliorées avec le Yémen : soutien à un accord d’associat ion entre Sanaa et le CCG, extraditions respectives de suspects et achèvement de la démarcation de la fron tière entre les deux pays (mars 2005).. »