Ouganda (1997-1998)
Publié le 20/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Ouganda (1997-1998). Ce document contient 785 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
Principal maître d' œuvre de l'offensive antimobustiste, le régime du président
Yoweri Museveni a largement tiré profit de la prise de Kinshasa par
Laurent-Désiré Kabila en mai 1997.
La chute du régime Mobutu - qui offrait des
facilités logistiques et territoriales à l'armée soudanaise - a permis à Kampala
de desserrer l'étau de son ennemi du nord et de réduire la menace des rebelles
du Front de la rive ouest du Nil (WNBF), soutenus par Karthoum.
L'armée
ougandaise a de fait étendu sa zone d'influence au-delà des frontières de la
République démocratique du Congo (ex-Zaïre).
Un accord sur la sécurité
frontalière a d'ailleurs été signé entre les deux pays en avril 1998, mais
celle-ci n'a pas été rétablie par les Forces armées congolaises incapables de
faire face à l'exacerbation des tensions au Kivu.
Ajouté aux velléités de L.-D.
Kabila de se défaire de la tutelle de ses parrains rwandais et ougandais, ce
motif sécuritaire a poussé Kampala à intervenir une seconde fois en RDC aux
côtés de Kigali.
Début août 1998, ces deux pays ont lancé une nouvelle offensive
au Congo (-Kinshasa) en appuyant la rébellion banyamulenge contre leur ancien
protégé qui s'est aussitôt tourné vers l'Angola - lequel avait été, en 1996, le
troisième artisan de sa victoire sur Mobutu.
Le Zimbabwé et la Namibie ont
également apporté leur soutien au régime de L.-D.
Kabila.
L'Ouganda a également tiré des bénéfices économiques au Congo (-Kinshasa) en
captant une partie du commerce informel en provenance du Kivu et de la Province
orientale.
En 1997, les exportations d'or ont ainsi triplé, alors que le pays
n'en produit quasiment pas.
Sur le plan diplomatique, enfin, l'Ouganda est bien
devenu une puissance régionale et le poids international de Y.
Museveni a été
conforté.
Cette position a été renforcée par la visite très médiatisée du
président des États-Unis Bill Clinton en mars 1998 et par celle de la secrétaire
d'État américaine Madeleine Albright, en décembre 1997, qui a réaffirmé la place
centrale de l'Ouganda dans le dispositif stratégique des États-Unis,
principalement dirigé contre le Soudan islamiste.
Salués par les bailleurs de fonds (le pays a bénéficié le premier, en mars 1998,
d'une remise de la dette multilatérale au titre de l'initiative pour les pays
les plus endettés), les bons résultats économiques enregistrés depuis une
dizaine d'années ont montré en 1997-1998 quelques signes de fléchissement : le
taux de croissance, qui atteignait 8,5 % en moyenne depuis trois ans, a chuté à
5 % en 1997 en raison de la sécheresse, le taux d'inflation, jusqu'ici contenu à
moins de 5 %, avait doublé en janvier 1998, les recettes fiscales ont
sensiblement baissé et le déficit budgétaire s'est aggravé.
Certes, l'Ouganda
est devenu, en 1997, le premier exportateur africain de café, mais le partage de
la croissance est resté très inégal et les indicateurs sociaux sont demeurés
parmi les plus bas du continent.
En procédant à deux remaniements ministériels (janvier et mai 1998), au
remplacement des plus hauts responsables de la Défense et à l'élection, en juin,
de ses organes locaux, le Mouvement de résistance nationale (NRM, au pouvoir
depuis 1986) a conforté ses assises.
Il a cependant aussi subi quelques revers :
controverse sur la loi foncière, vote d'une motion de censure contre un proche
du chef de l'État, le général Jim Muhwezi, ministre de l'Éducation, et surtout
semi-échec lors des élections locales du 19 avril 1998.
Si elles ont confirmé la
prééminence du NRM (80 % des suffrages), elles ont aussi révélé un profond.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Tunisie (1997-1998)
- Soudan (1997-1998)
- Slovénie (1997-1998)
- Sainte-Lucie (1997-1998)
- République dominicaine (1997-1998)