Orchidées
Publié le 15/05/2020
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1 / 2 11 septembre 1968 Série 0-46 Fiche No 2601
Orchidées
1.
Connues pour des raisons purement décoratives, les orchidées constituent par ailleurs le groupe le plus important de plantes par le nombre d'espèces différentes
qu'il comporte.
Outre leur présence chez le fleuriste et leur emploi plus ou moins justi
fié comme plantes médicinales, certaines variétés (dont les fruits fournissent la vanille, par exemple) ont un intérêt économique réel, d'autres représentent également un matériel de choix dans certains domaines de la recherche fondamentale.
2.
La famille des orchidées comprend de 20 000 à 35 000 espèces différentes.
Leur
habitat va de l'Arctique aux bords de l'Antarctique.
Les fleurs peuvent pousser dans les forêts tropicales ou dans les pâturages alpins, dans les déserts ou dans les vallées encaissées aussi bien qu'en haute montagne.
On en a même découvert certains spéci
mens au sommet de poteaux télégraphiques.
La dimension des fleurs peut aller de
quelques millimètres à plusieurs dizaines de centimètres, et les tiges de certaines
espèces atteignent plusieurs mètres.
Capables d'embaumer, d'exhaler des odeurs
repoussantes ou d'être totalement dépourvues de parfum, les fleurs d'orchidées font
preuve d'une fantastique variété à la fois
dans leurs formes et dans leurs couleurs.
Leur complexité pose de nombreux problèmes d'évolution et les place, aux yeux des
spécialistes, parmi les éléments les plus évolués du règne végétal, tout au moins au sein des monocotylédones, plantes possédant une seule feuille embryonnaire dans
la graine.
3.
Les diverses sortes d'orchidées ont développé des dispositifs ingénieux et sûrs
pour assurer la fécondation.
Quoique des vecteurs du pollen aussi variés que des
insectes, des oiseaux, la chauve-souris, les escargots et même la grenouille aient été
décrits, le plus commun est certainement l'abeille.
Chez quelques espèces d'orchi dées, l'accès de la fleur oblige immanquablement l'insecte à glisser le long d'un petit
toboggan gluant au bout duquel l'abeille retrouve la liberté en emportant le pollen fixé
sur son dos.
La même opération chez une autre fleur fixera le pollen sur l'organe
femelle de la plante.
Certaines variétés vont même jusqu'à prendre la forme et l'odeur de l'insecte, à tel point qu'il s'y laisse prendre.
Le mâle essaie de copuler avec la
fleur et, partant, la féconde du
pollen qu'il transporte.
4.
Les premières variétés d'orchidées furent décrites par le botaniste allemand Jacob
Breynius au XVJJe siècle.
Mais ce n'est qu'au début du xxe siècle que l'on parvint enfin
à cultiver ces fleurs.
Malgré la prodigieuse fécondité des orchidées, dont telles variétés
fournissent plusieurs millions de graines, le mécanisme de leur développement est
resté mal connu pendant longtemps.
Souvent la graine s'arrête à mi-chemin de la
germination et ne reprend sa croissance que vingt-quatre mois plus tard.
Le botaniste
français
Noël Bernard expliqua le premier le phénomène, remarquant que des orchi dées, à ce stade, sont infestées par certains champignons au niveau de la racine.
Après la découverte de Bernard, les botanistes purent enfin cultiver en laboratoire des orchidées en les associant avec différentes espèces de champignons.
Des recher
ches modernes permettent de penser que le rôle du parasite serait de fournir à .la
jeune plante les enzymes, les vitamines et les hormones dont elle-même est peut-être
dépourvue aux débuts de sa croissance.
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