Oral Bac rotation d un ballon
Publié le 23/06/2025
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ORAL BAC PHYSIQUE
Introduction:
Imaginez un gardien de but, prêt à plonger à gauche… et soudain, la
balle change de direction sans raison apparente.
Ce n’est pas de la
magie, c’est de la physique.
En 2010, la Coupe du Monde en Afrique du Sud a été marquée par
une innovation controversée : le ballon Jabulani, conçu pour être
plus rond, plus lisse, plus moderne… mais qui a déstabilisé les
joueurs et les gardiens.
Derrière ce comportement étrange, on trouve différents
phénomènes physiques
Aujourd’hui, je vous propose d’explorer comment les
caractéristiques physiques et la rotation d’un ballon comme
la Jabulani influencent sa trajectoire dans l’air ?
Pour cela, nous verrons d’abord les forces en jeu lorsqu’un ballon se
déplace, puis nous analyserons l’impact de l’air sur son mouvement,
avant d’étudier le cas spécifique – et polémique – de la balle
Jabulani.
I.
Les forces qui agissent sur un ballon en
mouvement dans l’air
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A.les forces qui agissent sur un ballon
Commençons par comprendre les forces qui s’appliquent à un ballon
lorsqu’il est frappé.
D’abord, la force de gravité, ou le poids.
Elle agit toujours
verticalement vers le bas, selon la formule classique : P=m⋅g qui
dépend de la masse du ballon.
Ensuite, il y a une autre force très
importante : la résistance de l’air, aussi appelée force de
traînée.
Cette force s’oppose au mouvement du ballon.
Elle
dépend :
de la vitesse du ballon,
de la surface frontale exposée à l’air,
de la densité de l’air,
et d’un coefficient de traînée qui dépend de la forme et de la
surface du ballon.
Sauf que Afrique du Sud est situé a 1750m d’altitude, donc la
pression atmosphérique diminue =>la température baisse => loi
des gazs parfaits, si température baisse, alors densité de l air
baisse.
Donc la force de trainée diminue, a vitesse égale, le ballon
va plus loin et met plus de temps a ralentir.
Enfin, une autre force peut intervenir si le ballon tourne : c’est la
force de Magnus.
Cette force latérale est responsable de la
courbure de la trajectoire, par exemple lors des coups francs
"enroulés".
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B.
Effet Magnus : le ballon "tourne"
Lorsqu’un ballon tourne sur lui-même, il modifie la circulation de l’air
autour de lui.
D’un côté du ballon, l’air va plus vite car il suit le sens
de rotation ; de l’autre côté, l’air est ralenti.
D’après le principe de Bernoulli, plus l’air va vite, plus la pression
est faible.
Donc, on observe une différence de pression de part et
d’autre du ballon, ce qui crée une force latérale : c’est l’effet
Magnus.
Cette force va dévier le ballon sur le côté, ce qui explique pourquoi
un joueur peut faire "courber" une frappe.
Plus la rotation est
rapide, plus la déviation est importante.
C’est un effet bien connu et maîtrisé par les footballeurs
professionnels.
Ils en tirent parti pour surprendre les gardiens.
C.
Sans rotation : l’effet "knuckleball"
Mais un autre phénomène encore plus étrange peut apparaître si le
ballon ne tourne presque pas sur lui-même.
Dans ce cas, de petites turbulences apparaissent de manière
aléatoire sur la surface du ballon, ce qui provoque des oscillations
imprévisibles de la trajectoire.
C’est ce qu’on appelle l’effet
"knuckleball", très connu aussi dans le baseball.
C’est exactement ce qui a été observé avec la balle Jabulani.
Quand elle était frappée sans rotation, sa trajectoire semblait
"flotter" dans l’air, oscillant légèrement à gauche puis à droite.
Ce
comportement est dû à des instabilités dans l’écoulement de l’air,
rendues plus fortes par la surface très lisse du ballon.
II.
L impact de l air sur la trajectoire de la
balle
Voyons maintenant en détail l’impact de la rotation du ballon.
B.
Réactions et conséquences
Pour aller plus loin dans l’explication de ces trajectoires
imprévisibles, il faut s’intéresser à un concept central en dynamique
des fluides : le régime d’écoulement autour du ballon.
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Quand l’air s’écoule autour d’un objet, comme un ballon, il forme
une fine couche au contact de la surface qu’on appelle la couche
limite.
Cette couche peut être :
soit laminaire, c’est-à-dire que l’air s’écoule de manière fluide et
régulière,
soit turbulente, c’est-à-dire plus désordonnée, avec des tourbillons
et des fluctuations.
Dans un écoulement laminaire, l’air se détache plus tôt de la
surface du ballon, ce qui crée une zone de basse pression à l’arrière
et provoque une traînée plus importante et plus d’instabilités.
À l’inverse, un écoulement turbulent reste plus longtemps "collé" à
la surface, ce qui rend la trajectoire plus stable.
Le type d’écoulement dépend notamment de la vitesse du ballon
et de sa surface, mais aussi d’un paramètre appelé le nombre de
Reynolds, qui varie en fonction de la vitesse du ballon, de son
diametre et de la viscosité de l air
Ce nombre permet de prédire le type d’écoulement :
Si ReReRe est faible (< 2000), l’écoulement est laminaire.
Si ReReRe est élevé (> 4000), il devient turbulent.
Et entre les deux, on a....
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