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Oral Bac : La technologie nous rend-elle plus libres ou plus dépendants ?

Publié le 21/04/2025

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« Sujet Grand Oral : La technologie nous rend-elle plus libres ou plus dépendants ? Introduction Accroche.

Chaque matin, bon nombre d’entre nous saisissons notre smartphone avant même de sortir du lit.

En quelques gestes, nous avons accès à une quantité infinie d’informations, à nos amis, à nos collègues – bref, au monde entier.

Imaginez un instant votre journée sans aucune technologie : pas de téléphone, pas d’Internet, pas de voiture. Seriez-vous soulagé de retrouver une forme de tranquillité, ou au contraire totalement perdu ? Cette simple pensée illustre bien le dilemme moderne : la technologie est-elle synonyme de liberté accrue ou de nouvelle forme de dépendance ? Définitions.

Par technologie, on entend ici l’ensemble des outils et techniques issus du progrès scientifique et industriel – des machines de l’ère industrielle aux ordinateurs, smartphones et intelligences artificielles d’aujourd’hui.

La liberté se définit comme la capacité à agir selon sa propre volonté, sans contraintes excessives, et à disposer de soi-même.

Être dépendant, au contraire, signifie ne plus pouvoir se passer d’un outil ou d’une substance, au point que notre autonomie en souffre.

La question posée – « La technologie nous rend-elle plus libres ou plus dépendants ? » – sous-entend un paradoxe : les innovations techniques, censées améliorer la condition humaine, pourraient aussi nous asservir d’une certaine manière. Problématique.

Il s’agit donc d’examiner dans quelle mesure la technologie constitue un instrument d’émancipation qui élargit nos libertés (physiques, intellectuelles, sociales), et dans quelle mesure elle engendre de nouvelles dépendances qui peuvent limiter notre libre arbitre ou notre autonomie.

Le défi est d’adopter une approche critique et nuancée, en évitant de tomber dans une vision manichéenne du tout bon ou tout mauvais.

La technologie offre des opportunités inédites d’être plus libres, tout en posant des risques réels d’asservissement moderne. Annonce de plan.

Dans cet exposé, nous verrons d’abord comment la technologie a permis d’accroître nos libertés à de multiples niveaux, de la libération des contraintes physiques à l’essor de la liberté d’expression.

Dans un second temps, nous analyserons en quoi la technologie peut également nous rendre dépendants – que ce soit sur le plan individuel, social ou même psychologique.

Enfin, nous conclurons en tentant de répondre à la question et d’ouvrir la réflexion sur notre rapport futur à la technologie. I.

La technologie, un instrument d’émancipation et de liberté Depuis la préhistoire, l’être humain crée des outils pour s’affranchir des contraintes naturelles.

La maîtrise du feu, par exemple, l’a libéré de l’obscurité nocturne et d’une alimentation crue, ouvrant la voie à une vie plus sûre et confortable.

De même, chaque grande invention technologique a apporté son lot de libertés nouvelles.

Les machines de l’ère industrielle ont libéré l’homme de nombreux travaux pénibles et répétitifs.

Lorsqu’une machine à vapeur ou un moteur accomplit en une heure ce qui nécessitait jadis des jours d’effort, c’est du temps libre gagné pour l’être humain.

Ces gains de productivité se traduisent concrètement par du temps supplémentaire pour se former, créer, se reposer ou s’adonner à des activités choisies.

En ce sens, la technologie élargit notre pouvoir d’agir et notre liberté de disposer de notre temps.

Par exemple, un simple appareil comme le lavelinge a révolutionné la vie domestique au XXe siècle : il a affranchi des générations de personnes (surtout des femmes) de la corvée longue et harassante du lavage à la main, leur permettant de consacrer ce temps à d’autres projets.

On voit ici comment la technologie, en automatisant certaines tâches, nous libère de besoins matériels et d’efforts autrefois inévitables. Un autre aspect fondamental de la liberté apportée par la technologie est l’abolition des barrières de l’espace et du temps.

Grâce aux moyens de transport modernes – du train à l’avion – nous pouvons nous déplacer sur de grandes distances rapidement, ce qui élargit considérablement notre liberté de mouvement.

Là où nos ancêtres vivaient souvent toute leur vie dans un périmètre restreint, nous avons aujourd’hui la possibilité de voyager, de migrer, de découvrir d’autres cultures, en somme d’être moins enfermés géographiquement.

De même, les technologies de communication nous libèrent de l’isolement : le téléphone, puis Internet, abolissent la distance dans l’échange d’informations.

Il est désormais possible de communiquer instantanément à l’autre bout du monde, de travailler à distance, ou de tisser des amitiés au-delà des frontières.

Cette connectivité accrue renforce la liberté d’entreprendre des projets internationaux, la liberté de rester en contact avec ses proches où qu’ils soient, et même la liberté d’expression sur une échelle globale.

Par exemple, un étudiant peut suivre depuis la France une conférence diffusée en direct depuis les États-Unis, ou un citoyen peut dénoncer sur les réseaux sociaux une injustice locale et trouver un écho international.

Durant le Printemps arabe de 2011, les manifestants en Tunisie ou en Égypte ont largement utilisé Facebook et Twitter comme outils d’émancipation politique : ces plateformes leur ont permis d’organiser des manifestations et de contourner la censure des médias officiels, en diffusant librement images et témoignages au grand jourlemonde.fr.

Dans ce cas, la technologie numérique a servi de vecteur à la liberté d’expression et à la démocratie, en donnant une voix publique à des citoyens qui en étaient privés. Au-delà de la communication, la révolution numérique a démultiplié l’accès au savoir, ce qui est un puissant facteur de liberté individuelle.

Internet est souvent comparé à la plus grande bibliothèque du monde, accessible à (presque) tous, à toute heure.

Jadis, savoir et éducation étaient réservés à une élite ou à ceux qui pouvaient se payer livres et professeurs. Aujourd’hui, n’importe qui muni d’une connexion peut apprendre des langues, se former à la programmation, découvrir l’histoire du Japon ou les secrets de l’astrophysique, souvent gratuitement.

Cette démocratisation du savoir donne à chacun la liberté intellectuelle de se cultiver et de développer ses compétences à son rythme.

Par exemple, de nombreuses personnes apprennent désormais de nouvelles compétences en suivant des tutoriels vidéos en ligne ou des cours ouverts (MOOCs), ce qui peut élargir leurs opportunités professionnelles et personnelles.

La technologie éducative libère ainsi des contraintes géographiques (plus besoin d’être dans une grande université pour apprendre) et financières dans une certaine mesure.

On peut y voir une réalisation concrète du droit à l’éducation pour tous. Par ailleurs, la technologie a amélioré la liberté physique et sanitaire des individus.

Les progrès médicaux et scientifiques – qui sont aussi des avancées technologiques – ont libéré l’humanité de nombreuses limitations biologiques.

Des vaccins et antibiotiques nous ont affranchis de maladies autrefois fatales, prolongeant notre espérance de vie et nous donnant la liberté de vivre en meilleure santé.

De même, des innovations comme la pilule contraceptive (mise au point dans les années 1960) ont été qualifiées de « révolution technologique et sociale » : en permettant de contrôler les naissances, elles ont offert aux femmes une liberté nouvelle dans la conduite de leur vie familiale et professionnelle.

C’est un exemple frappant où une technologie médicale a directement contribué à l’émancipation d’une partie de la population.

De plus, pour les personnes en situation de handicap, les outils technologiques sont souvent synonymes d’autonomie retrouvée : un fauteuil roulant électrique, une prothèse sophistiquée ou un logiciel de synthèse vocale offrent à des individus la possibilité de se déplacer ou de communiquer alors qu’ils en seraient incapables sans ces dispositifs.

On se souvient par exemple du scientifique Stephen Hawking, atteint de paralysie, qui conversait grâce à un ordinateur piloté par le mouvement de ses yeux.

Ces assistances techniques redonnent une liberté d’action et d’expression à des personnes qui, sans elles, seraient prisonnières de leur corps. Enfin, la technologie peut aussi libérer du cadre strict du travail traditionnel et améliorer la qualité de vie.

Avec l’essor du numérique, le télétravail est devenu possible : on peut désormais exercer de nombreuses professions depuis chez soi ou depuis n’importe quel lieu connecté.

Cette flexibilité donne la liberté de s’installer loin de son bureau, à la campagne par exemple, ou d’aménager son emploi du temps de manière plus autonome.

Durant la pandémie de COVID-19, beaucoup ont fait l’expérience que travailler et étudier à distance, grâce aux plateformes en ligne, permettait de concilier différemment vie personnelle et activités professionnelles/études, et d’éviter certaines contraintes (trajets quotidiens, horaires rigides). La technologie numérique a donc ouvert le champ à de nouvelles formes d’organisation, potentiellement plus libres et adaptées aux besoins de chacun. Transition.

À travers ces exemples, on constate que la technologie, lorsqu’elle est mise au service de l’humain, peut être un formidable outil d’émancipation.

Elle libère des contraintes de la nature, du temps et de la distance; elle élargit nos capacités physiques et intellectuelles; elle permet d’exercer davantage nos droits fondamentaux comme l’accès au savoir ou la liberté d’expression.

Pour résumer cette idée, on pourrait dire que la technologie est « un bon serviteur » : elle obéit à nos besoins et accomplit pour nous ce qui nous entravait autrefois.

Cependant, il ne faut pas oublier l’envers du décor.

Comme le dit un adage, « la technologie est un bon serviteur, mais un mauvais maître ».

Si nous ne prenons pas garde, nos outils peuvent inverser.... »

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